Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
Vom Netzwerk:
qu’à être ici, j’avais prévu de passer quelques jours dans la maison de Lars, en France. Je n’y suis pas allée depuis un moment. »
    Elle tentait apparemment de faire la paix avec ses démons, mais il fallait aussi prendre la réalité en compte. « Vous avez besoin d’aide, Stéphanie. Il se passe des choses graves ici, et j’ai une certaine expérience en la matière.
    — Vous n’avez pas une librairie à faire tourner ?
    — Mes employés peuvent se débrouiller pendant quelques jours. »
    Elle hésitait ; elle semblait réfléchir à sa proposition. « Vous étiez mon meilleur agent. Je n’ai toujours pas digéré votre démission.
    — Je n’avais pas le choix.
    — Dévoyé par Henrik Thorvaldsen. Le comble. »
    Un an plus tôt, lorsqu’il avait pris sa retraite et avait annoncé à Stéphanie qu’il comptait s’installer à Copenhague, elle s’était montrée heureuse pour lui jusqu’à ce qu’elle apprenne que Thorvaldsen y était pour quelque chose. Elle ne lui avait jamais expliqué pourquoi – c’était du Stéphanie tout craché – et il savait qu’il valait mieux éviter les questions.
    « J’ai d’autres mauvaises nouvelles à vous apprendre, annonça Malone. Celui qui vous a soufflé le livre, l’enchérisseur anonyme, c’était Henrik. »
    Elle lui jeta un regard dédaigneux.
    « Il travaillait avec Peter Hansen, ajouta Malone.
    — Comment en êtes-vous arrivé à cette conclusion ? »
    Il lui fit partager les renseignements glanés à la salle des ventes et ce que l’homme au talkie-walkie lui avait appris. « J’ai horreur d’être trompé », avait-il dit. « Hansen jouait les uns contre les autres, mais c’est lui qui a fini par perdre.
    — Attendez dehors, ordonna Stéphanie.
    — C’est la raison pour laquelle je suis venu. Henrik et vous devez vous parler. Mais soyons prudents : l’hôtel est peut-être surveillé.
    — Je m’habille. »
    Malone se dirigea vers la porte. « Où est le journal de Lars ? »
    Stéphanie désigna le coffre-fort.
    « Prenez-le avec vous.
    — Est-ce bien prudent ?
    — La police va découvrir le corps de Hansen. Ils ne tarderont pas à faire le lien. Il faut être prêt à quitter la ville.
    — La police, j’en fais mon affaire.
    — Les gars de Washington vous ont sauvé la mise à Roskilde parce qu’ils ignorent ce que vous fabriquez ici, dit Malone en dévisageant Stéphanie. Je suis sûr que, en ce moment même, quelqu’un au ministère de la Justice s’efforce de le découvrir. Vous avez horreur des questions, et vous ne pourrez pas envoyer balader le procureur général lorsqu’il sera au bout du fil. Je n’ai pas encore très bien compris ce que vous faites ici, mais une chose est sûre, vous n’avez pas envie d’en parler. Alors, pliez bagage.
    — J’ai perdu l’habitude d’une telle arrogance.
    — C’est ça, et sans le boute-en-train que vous êtes, ma vie n’est plus ce qu’elle était. Vous ne pouvez pas faire ce que je vous demande, pour une fois ? C’est suffisamment dangereux d’être sur le terrain sans prendre de risques stupides.
    — Inutile de me rappeler ce genre de détails.
    — Au contraire, ça ne vous fait pas de mal », lança-t-il en sortant.

14
     
    Vendredi 23 juin
    01 h 30
     
    Malone et Stéphanie quittèrent Copenhague par l’autoroute 152. Malone avait par le passé emprunté la route de Rio à Petropolis et longé la côte amalfitaine, mais, pour lui, la plus charmante des routes côtières partait du nord d’Elseneur et longeait la côte escarpée du Seeland. Villages de pêcheurs, forêts de hêtres, résidences d’été, alliés à l’immensité du Sund dont rien ne venait troubler les eaux étales couleur d’ardoise : tout concourait à offrir un spectacle splendide sur lequel le temps n’avait aucune prise.
    La météo était égale à elle-même, le pare-brise criblé de gouttes balayées par un vent violent. Une fois dépassée l’une des petites stations balnéaires, fermée pour la nuit, la route s’enfonçait à l’intérieur des terres recouvertes de forêts. Malone entra par un portail ouvert, dépassa deux cottages blancs et suivit l’allée jusqu’à une cour pavée où il se gara. La maison qui se dressait devant lui était un authentique exemple de baroque danois – une construction de trois étages en briques enchâssées dans des blocs de travertin dont le toit vert-de-gris décrivait une pente

Weitere Kostenlose Bücher