Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
Vom Netzwerk:
police ne tarderait plus.
    « Calmez-vous, d’accord ? » lança-t-il en anglais, à tout hasard.
    Il vit que l’homme l’avait compris, mais le couteau restait pressé sur la gorge de l’otage. Il regardait tour à tour le ciel et Malone et ne semblait pas très sûr de lui, ce qui rendait Malone encore plus nerveux. À personne désespérée, geste désespéré.
    « Lâchez ce couteau. La police arrive. Il n’y a aucune issue. »
    L’homme leva les yeux vers le ciel, les reposa sur Malone. Son indécision était visible. Il y avait de quoi se poser des questions. Pourquoi un voleur à la tire irait-il se réfugier au sommet d’une tour de trente mètres n’offrant aucune issue ?
    Le bruit de pas s’intensifia.
    « La police est là. »
    L’homme recula, s’approchant encore du garde-fou sans lâcher l’otage. Inébranlable, il adressait un ultimatum à Malone, le forçait à faire un choix. « Il n’y a aucune issue », répéta Malone.
    L’homme resserra son emprise sur l’otage avant de faire quelques pas en arrière ; il était à présent adossé au garde-fou et rien ne les séparait plus du vide.
    La panique s’évanouit de son regard et un calme soudain l’envahit. Il repoussa la vieille dame et Malone la rattrapa avant qu’elle ne perde l’équilibre. L’homme se signa et, agrippant toujours le sac de Stéphanie, se précipita par-dessus la balustrade en hurlant « Baussant » avant de se trancher la gorge.
    L’otage poussa un hurlement au moment où la police pénétrait sur la terrasse.
    Malone la lâcha pour se ruer vers la balustrade.
    L’homme au blouson rouge était étendu sur les pavés, trente mètres plus bas.
    Malone se retourna pour observer le ciel, par-delà le drapeau danois, le Dannebrog – croix blanche sur fond rouge – qui flottait toujours au-dessus de l’observatoire sauf aujourd’hui, par manque de vent.
    Qu’avait donc regardé l’homme au blouson rouge ? Pourquoi avait-il sauté ?
    Dans la rue en bas, il vit Stéphanie jouer des coudes à travers la foule. Son sac de cuir reposait à quelques mètres du corps sans vie de l’homme au blouson rouge. Elle s’en empara avant de se fondre à nouveau dans la foule des curieux. Il la suivit des yeux tandis qu’elle s’y frayait un chemin et filait le long de l’une des artères qui s’enfonçait au cœur du Strøget grouillant de monde, sans se retourner.
    « Qu’est-ce que ça veut dire ? » maugréa Malone, que tant de hâte rendait perplexe.

2
     
    Stéphanie était secouée. Après avoir travaillé vingt-six ans pour le ministère de la Justice et avoir passé les quinze dernières années à la tête de l’unité Magellan, elle n’avait pas peur d’appeler un chat un chat. Pas besoin de lui faire un dessin. L’homme au blouson rouge n’avait rien d’un vulgaire pickpocket.
    Sa mission était tout autre.
    Cela signifiait que quelqu’un était au courant de ses affaires.
    Elle avait vu le voleur tomber de la tour – c’était la première fois qu’elle voyait quelqu’un mourir. Pendant des années, elle avait entendu ses agents en parler, mais il y avait une différence énorme entre lire les détails d’un rapport et voir quelqu’un mourir. Le corps s’était écrasé sur les pavés avec un bruit sourd, écœurant. Avait-il sauté ? Malone l’avait-il poussé ? Y avait-il eu lutte ? Avait-il dit quelque chose avant de se jeter dans le vide ?
    Elle était venue au Danemark dans un but bien précis et avait décidé d’en profiter pour rendre visite à Malone. Il y avait des années de cela, il faisait partie des douze premiers agents sélectionnés pour constituer l’unité Magellan. Elle avait connu son père et avait vu Malone gravir un à un les échelons ; elle avait été heureuse qu’il accepte son offre et son transfert du JAG de la Marine au ministère de la Justice. Il avait fini par devenir son meilleur agent et sa décision de raccrocher, l’année dernière, l’avait attristée.
    Elle ne l’avait pas revu depuis, même s’ils s’étaient appelés quelques fois. Lorsqu’il s’était lancé à la poursuite du voleur, elle avait remarqué qu’il avait toujours la même carrure d’athlète et que son épaisse chevelure bouclée avait toujours les mêmes reflets terre de Sienne que dans son souvenir, semblables à ceux qui jouaient sur les murs des édifices qui l’entouraient à présent. Au cours des douze années où il avait travaillé

Weitere Kostenlose Bücher