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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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du but, qu’il était sur la bonne voie, selon les termes du maître, semblait presque surréaliste.
    Le sénéchal s’apprêtait à poser une nouvelle question à Geoffrey lorsque des pas résonnèrent dans la chapelle. Quatre chevaliers, des hommes qu’il connaissait bien, firent irruption dans la salle. De Rochefort, désormais vêtu de la soutane blanche du maître, les accompagnait.
    « Vous complotez, sénéchal ? » De Rochefort avait posé sa question d’un air triomphant.
    « Nous avions terminé. » Pourquoi une telle démonstration de force ? se demanda le sénéchal. « Souhaitiez-vous me parler ?
    — Ils sont ici pour vous, et j’espère que nous saurons rester courtois. Vous êtes en état d’arrestation.
    — Pour quel motif ? répondit le sénéchal sans s’alarmer le moins du monde.
    — Violation de vos vœux.
    — Vous comptez vous justifier ?
    — Devant le tribunal approprié. Les frères ici présents vont vous escorter jusqu’à vos appartements où vous passerez la nuit. Demain, je vous trouverai des quartiers plus adaptés car votre remplaçant aura besoin de votre chambre.
    — Quelle délicate attention.
    — N’est-ce pas ? Mais réjouissez-vous. Vous pourriez croupir depuis longtemps déjà dans une cellule de pénitent. »
    Le sénéchal savait bien de quoi le maître parlait. Plus proches de cages métalliques que de véritables cellules, elles étaient trop exiguës pour qu’un prisonnier puisse se lever ou s’étendre. Il devait s’accroupir, et la privation de nourriture et d’eau rendait son supplice plus pénible encore. « Vous pensez réhabiliter l’usage de la cellule ? »
    De Rochefort n’appréciait pas l’affront, mais se contenta de sourire, chose rare chez cet être maléfique. « Mes partisans sont fidèles à leurs vœux, contrairement aux vôtres. De telles mesures seront inutiles.
    — Vous paraissez presque convaincu par votre propre discours.
    — Voyez-vous, c’est précisément ce genre d’insolence qui m’a poussé à vous défier. Ceux d’entre nous qui possèdent la discipline requise par notre foi ne feront jamais preuve d’un tel irrespect envers nos frères. Mais les individus issus comme vous du monde séculier croient l’arrogance acceptable.
    — Et refuser à notre maître les honneurs auxquels il pouvait prétendre, c’était faire preuve de respect ?
    — C’était le prix à payer pour son arrogance.
    — Il a reçu la même éducation que vous.
    — C’est la preuve que nous aussi sommes capables d’erreurs. »
    Le sénéchal commençait à se lasser de de Rochefort, aussi se reprit-il et annonça : « J’exige de comparaître devant un tribunal, comme la règle m’y autorise.
    — Ce sera bientôt chose faite. En attendant, vous serez cantonné dans vos appartements. »
    Au signal du nouveau maître, les quatre moines s’avancèrent. Malgré sa peur, le sénéchal décida de faire preuve de dignité.
    Il quitta la chapelle, flanqué de ses geôliers, mais, au moment de passer la porte, il hésita et lança un coup d’œil à Geoffrey. Le jeune homme avait gardé le silence pendant l’altercation avec de Rochefort. Le nouveau maître n’avait cure d’un novice dans son genre. Il faudrait des années avant que Geoffrey ne représente une réelle menace. Cependant, le jeune homme étonnait le sénéchal.
    Sur son visage, il n’y avait nulle trace de peur, de honte ou d’appréhension.
    Au contraire, on y lisait une extrême détermination.

25
     
    Rennes-le-Château
    Samedi 24 juin
    9 h 30
     
    Malone glissa sa grande carcasse dans la Peugeot où Stéphanie l’attendait.
    « Vous avez vu quelqu’un ? voulut-elle savoir.
    — Nos deux camarades d’hier soir sont de retour. Ils ne se laissent pas facilement abattre, ces deux-là.
    — Aucun signe de la motarde ? demanda Stéphanie, déjà informée de ses soupçons.
    — Le contraire m’eût étonné.
    — Où sont les deux types en question ?
    — Dans une Renault rouge, à l’autre bout du parking, près du château d’eau. Ne vous retournez pas. Essayons de ne pas les effrayer. »
    Il ajusta le rétroviseur extérieur pour pouvoir les surveiller. Des cars de tourisme et une dizaine de voitures étaient déjà garés sur le parking sablonneux. Le temps clair de la veille avait laissé place à un ciel souillé par des nuages d’orage couleur de plomb. Il ne tarderait pas à pleuvoir. Ils se rendaient à Avignon, à

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