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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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lorsqu’une canette de Coca-Cola roula sur la chaussée avec un cliquetis. Il était à cran.
    « Quelque chose ne va pas ?
    — Trop de sollicitations par ici. »
    Ils flânèrent sur la place ; Malone étudiait les ouvrages d’un œil averti. Les volumes intéressants étaient sous plastique. Une carte indiquait leur provenance et leur prix, élevé, songeait Malone, étant donné leur piètre qualité. L’un des vendeurs lui apprit que le stand de Royce Claridon se trouvait à l’autre bout de l’avenue. Une petite femme rondelette aux cheveux blonds décolorés remontés en chignon tenait le stand. Elle portait des lunettes de soleil et la cigarette qui lui pendait aux lèvres lui faisait perdre tout charme aux yeux de Malone qui n’avait jamais trouvé la cigarette sexy.
    Les deux amis examinèrent ses ouvrages exposés sur une vieille desserte délabrée ; la plupart des volumes à reliure de tissu étaient dans un état pitoyable. Malone aurait été surpris qu’ils trouvent preneur.
    Il se présenta, ainsi que Stéphanie. La femme ne répondit pas, se contentant de fumer sa cigarette.
    « Nous sommes passés à la boutique, expliqua Malone.
    — Fermée pour la journée, rétorqua la vendeuse d’un ton tranchant signifiant qu’elle n’avait pas envie qu’on la dérange.
    — Rien de ce que vous y vendez ne nous intéresse, de toute façon, précisa Malone.
    — Alors régalez-vous avec ces merveilleux ouvrages, je vous en prie.
    — Les affaires vont si mal que ça ?
    — Pire que ça, fit la vendeuse en avalant une nouvelle bouffée.
    — Pourquoi êtes-vous ici, dans ce cas, au lieu de vous mettre au vert pour la journée ?
    — Je n’aime pas les questions, répliqua-t-elle en lançant à Malone un regard méfiant. Surtout celles d’Américains qui baragouinent le français.
    — Je croyais bien me débrouiller.
    — Vous vous trompiez. »
    Il décida d’en venir aux faits. « Nous sommes à la recherche de Royce Claridon.
    — Comme tout le monde, dit-elle en éclatant de rire.
    — Auriez-vous l’obligeance de nous dire qui d’autre est à sa recherche ? » Cette mégère commençait à l’agacer.
    Elle ne répondit pas tout de suite, attentive aux gestes des quelques curieux qui examinaient son stock. Le groupe de jazz attaqua un nouveau morceau. Les clients en puissance s’éloignèrent.
    « Il ne faut pas les quitter des yeux, maugréa-t-elle. Ils voleraient n’importe quoi.
    — J’ai une proposition à vous faire. Je vous prends une caisse entière de livres si vous répondez à une seule question.
    — Que souhaitez-vous savoir ? demanda-t-elle, apparemment intéressée par l’offre de Malone.
    — Où est Royce Claridon ?
    — Je ne l’ai pas vu depuis cinq ans.
    — Ce n’est pas une réponse, ça.
    — Il est parti.
    — Où ça ?
    — C’est tout ce que vous saurez pour une caisse de livres. »
    De toute évidence, elle ne leur apprendrait rien et Malone n’avait aucune intention de lui donner davantage. Aussi jeta-t-il un billet de cinquante euros sur la table et ramassa-t-il sa caisse de livres. « Votre réponse ne valait pas un clou, mais je vais respecter ma part du marché. »
    Il s’approcha d’une poubelle, y vida le contenu de la caisse avant de la jeter sur la table.
    « Allons-y », ordonna-t-il à Stéphanie. Ils s’éloignèrent.
    « Hé, l’Américain ! »
    Malone se retourna.
    La femme se leva de sa chaise. « Ça m’a plu, ça. »
    Il attendit.
    « Les nombreux créanciers de Royce sont à ses trousses, mais vous n’aurez aucun mal à le trouver. Essayez l’asile de Villeneuve-lès-Avignon. Un vrai dingue, ce Royce », fit-elle avec un geste de l’index.

26
     
    Abbaye des Fontaines
    11 h 30
     
    Le sénéchal reposait dans ses appartements. Il avait très peu dormi la nuit précédente, obnubilé par le dilemme qu’il avait à résoudre. Deux moines gardaient sa porte et personne n’était autorisé à entrer sauf pour lui apporter ses repas. Il ne supportait pas d’être enfermé même si, pour le moment du moins, sa prison était confortable. Ses appartements n’étaient pas aussi vastes que ceux du maréchal ou du maître, mais ils lui permettaient de s’isoler et disposaient d’une salle de bains privée et d’une vue. Il était exclu qu’il s’échappe par la fenêtre qui donnait sur un profond précipice.
    Cependant, sa chance s’apprêtait à tourner aujourd’hui, à n’en

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