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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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le sénéchal tira deux balles dans la poitrine de son ennemi. Les détonations assourdissantes qui se répercutèrent contre les murs lui déchirèrent les tympans.
    L’impact projeta de Rochefort contre le comptoir de marbre ; il vacilla comme s’il avait reçu un coup de poing en pleine poitrine. Le sénéchal ne vit aucun sang couler. Le maître avait plutôt l’air sonné qu’autre chose. Le sénéchal remarqua alors une surface gris-bleu à travers le tissu déchiré de sa soutane blanche.
    Un gilet pare-balles.
    Le sénéchal se prépara à tirer de nouveau en visant la tête, cette fois.
    De Rochefort comprit que le sénéchal allait tirer et parvint à rouler de côté juste au moment où le coup partait. Il se jeta sur le carrelage inondé et glissa jusqu’à la porte.
    Les balles vinrent se loger dans le marbre et la pierre avec un craquement. Le miroir explosa, se brisa en mille morceaux qui tombèrent avec fracas sur le comptoir. La salle de bains était exiguë et son adversaire particulièrement courageux. Aussi se rapprocha-t-il de la porte par laquelle il s’enfuit au moment où un nouveau coup de feu partait.
    Le sénéchal quitta sa cachette d’un bond, avança à pas de loup jusqu’à la porte et se prépara à sortir. De Rochefort devait certainement l’attendre de l’autre côté. Mais il n’allait pas se dérober. Pas maintenant. Il devait se battre en mémoire de son vieux maître. Les Évangiles étaient clairs sur ce point. Jésus n’était pas venu apporter la paix, mais l’épée. Lui aussi.
    Il se prépara, serra la crosse de son arme et ouvrit violemment la porte.
    Il vit d’abord Raymond de Rochefort, puis Geoffrey, le canon de son pistolet fermement pressé sur la gorge du nouveau maître dont l’arme était posée à terre.

29
     
    Villeneuve-lès-Avignon
     
    « Vous êtes fort, Claridon, s’écria Malone.
    — Je suis bien entraîné. Vous êtes l’épouse de Lars ? »
    Stéphanie hocha la tête.
    « C’était un ami et un grand homme. D’une rare intelligence, et pourtant d’une extrême naïveté. Il sous-estimait ses adversaires. »
    Ils étaient toujours seuls dans le solarium et Claridon parut remarquer l’intérêt de Malone pour la porte de sortie.
    « Nous ne serons pas dérangés. Personne n’a envie d’écouter mes élucubrations, je vous le garantis. J’ai mis un point d’honneur à devenir très pénible. Chaque jour, tout le monde attend avec impatience le moment où je me retire ici.
    — Depuis quand êtes-vous à l’asile ?
    — Cinq ans.
    — Pourquoi ? » fit Malone, étonné.
    Claridon allait et venait lentement entre les plantes vertes touffues. Derrière la vitre, des nuages noirs obscurcissaient l’horizon vers l’ouest et des trouées laissaient apercevoir le soleil qui dardait des rayons ardents. « Certaines personnes cherchent la même chose que Lars. Pas ouvertement, sans attirer l’attention sur leur quête, mais ils punissent sévèrement ceux qui se mettent en travers de leur chemin. Alors, je suis venu me réfugier ici et j’ai feint la folie. On y est bien nourri, on s’occupe de vous et, plus important encore, on ne vous pose pas de question. Je n’ai pas prononcé une seule parole sensée en cinq ans, sauf quand j’étais seul. Et je peux vous assurer que parler tout seul est loin d’être gratifiant.
    — Pourquoi acceptez-vous de nous parler, à nous ? demanda Stéphanie.
    — Vous êtes la veuve de Lars. Pour lui, je ferais n’importe quoi. L’auteur de ce message sait beaucoup de choses, ajouta le vieil homme. Il est peut-être l’un de ceux dont je vous ai parlé tout à l’heure et qui ne laissent personne leur mettre des bâtons dans les roues.
    — C’est ce qu’a fait Lars ? »
    La question de Malone fut accueillie avec un hochement de tête. « Ils étaient nombreux à souhaiter en savoir autant que lui.
    — Quel type de relation aviez-vous avec lui ?
    — J’avais accès au marché du livre. Il avait besoin de beaucoup d’ouvrages obscurs. »
    Malone savait que les boutiques des bouquinistes étaient des repères de collectionneurs et de chercheurs.
    « Nous avons fini par devenir amis et, peu à peu, je me suis mis à partager sa passion. Je suis originaire de la région. Ma famille est établie ici depuis le Moyen Âge. Certains de mes ancêtres cathares ont été brûlés vifs par les catholiques. Et puis, Lars est mort. Quelle tristesse. D’autres l’ont suivi

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