L’HISTOIRE DE L’ATLANTIDE
symbole était le Soleil ; et ainsi ils développèrent une sorte de culte du Soleil pour la célébration duquel ils se rendirent sur le sommet des montagnes. Là ils érigèrent de grands cercles de monolithes, qui devaient représenter la course annuelle du Soleil. Étant disposés d’une certaine manière, ils avaient aussi une destination astronomique. Pour celui qui se tenait près du grand autel, le Soleil apparaissait au solstice d’hiver derrière l’un des monolithes ; à l’équinoxe du printemps, derrière un autre, et ainsi de suite pendant toute l’année. Ces mêmes pierres disposées en cercle servaient en même temps à des observations astronomiques, encore plus compliquées, concernant des constellations éloignées.
Nous avons déjà vu au chapitre des Émigrations comment les Akkadiens – une dernière sous-race – revinrent à cette construction primitive de monolithes, en érigeant Stonehenge.
Bien que doués d’un développement intellectuel supérieur à celui de la race précédente, les Tlavatlis avaient un culte très primitif.
À l’époque des Toltèques, avec la diffusion des connaissances et sous la direction d’un clergé initié et l’influence d’un empereur adepte, le peuple parvint à avoir une conception plus nette et plus juste de l’idée du divin. La minorité disposée à profiter de l’enseignement nouveau, après avoir subi des examens et des épreuves, était sans aucun doute admise aux rangs du clergé, qui formait alors une grande fraternité occulte. Cependant nous ne nous occuperons pas ici de ceux-là qui, ayant dépassé la masse de l’humanité, étaient prêts à entrer dans le sentier de la perfection. Les religions pratiquées par les Atlantes, en général, sont ici le seul but de nos recherches.
Le désir de s’élever jusqu’aux plus hauts sommets de la pensée philosophique était au cœur des hommes dans ces temps reculés comme de nos jours ; et de même qu’aujourd’hui, la grande majorité y aspirait.
Le symbole était la seule forme sous laquelle l’instructeur le plus élevé pouvait faire passer dans les esprits l’idée de cette essence du Cosmos, qui est ineffable et qui pénètre toute chose ; aussi le symbole du Soleil fut-il l’un des premiers compris et reconnu.
Mais, ainsi que de nos jours, les esprits plus cultivés et plus développés voyaient plus loin que le symbole, et s’élevaient parfois sur les ailes de la prière jusqu’au Père spirituel, qui est
Le mobile et le centre de nos aspirations.
Le but et le refuge de notre pèlerinage.
Mais la masse ne comprenait que le symbole et elle l’adorait comme on adore aujourd’hui dans l’Europe catholique la Madone ou l’image en bois sculpté du Crucifié.
Le culte du Feu et celui du Soleil étaient célébrés dans des temples magnifiques, élevés sur toute l’étendue du continent de l’Atlantide, et principalement dans la « Ville aux Portes d’Or ». Le service du temple était fait par des prêtres subventionnés par l’État.
Dans ces temps primitifs, il était interdit de représenter aucune image de la Divinité. Le disque du Soleil était considéré comme le seul emblème digne de représenter la tête divine et il y en avait un dans chaque temple.
Ce disque d’or était généralement disposé de manière que le premier rayon du soleil vînt le frapper à l’équinoxe du printemps ou au solstice d’été.
L’adoration du disque solaire se retrouve encore au Japon dans les cérémonies religieuses shintoïstes, offrant un exemple frappant de la survivance parfaite de ce culte.
Chez ce peuple, toute autre image de la Divinité est considérée comme impie ; le miroir circulaire de métal poli est, en vertu de cette croyance, caché aux regards du vulgaire, sauf dans les grandes cérémonies. Cependant les temples shintoïstes se distinguent par l’absence complète de tout ornement, bien différents des temples atlantéens toujours très richement décorés. La simplicité harmonieuse des boiseries n’est rehaussée d’aucune ornementation, peinture ou vernis.
Mais le disque solaire n’est pas toujours resté l’unique emblème permis. L’image d’un homme – d’un archétype – fut plus tard placée dans les temples et adorée comme le plus sublime représentant de la Divinité ; et cela peut être considéré comme un retour vers le culte que les Rmoahals rendaient au Manou. Même alors la religion était
Weitere Kostenlose Bücher