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L'holocauste oublié, le massacre des tsiganes

L'holocauste oublié, le massacre des tsiganes

Titel: L'holocauste oublié, le massacre des tsiganes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christian Bernadac
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considèrent comme ayant leur pleine valeur, même si elles ne sont pas consacrées par le mariage civil, les unions qu’ils contractent selon leurs rites. En fait, les scènes regrettables sont inexistantes et il a été tenu compte des groupements familiaux lors de la répartition des locaux.
    — « D’ailleurs le nombre de baraquements ne permet pas une autre répartition et c’est sans succès que j’ai fait une tentative pour constituer des dortoirs de jeunes gens et de jeunes filles ne pouvant trouver parmi eux du personnel masculin et féminin ayant assez d’autorité pour assurer la surveillance durant la nuit, tandis que le chef de tribu détient précisément cette autorité.
     
    VI. – LIBÉRATION DES FORAINS.
    — « Leur situation particulière ne m’avait nullement échappé et cette critique n’est pas moins exagérée puisque j’ai fait constituer leurs dossiers de demande de libération et que j’ai pu procéder au relâchement de deux cent quarante internés de cette catégorie sur la population primitive globale du camp qui était alors de l’ordre de cinq cents.
    — « Les quelques unités encore au camp, ou bien ont fait l’objet de refus des autorités administratives du lieu de leur domicile situé en zone côtière interdite, ou bien sont des sujets peu intéressants, à casier judiciaire chargé. Pour les autres, les libérés, il s’agissait de marchands forains pris au cours d’une rafle avec une inconcevable légèreté, dans certains départements côtiers notamment, par une gendarmerie manquant de discernement, qui ne leur avait pas laissé seulement le temps d’emporter de quoi se couvrir. Mais ils sont libérés depuis déjà des mois.
    — « En conclusion, je crois que les efforts déployés sans compter, en vue de l’organisation d’un centre qui avait été pillé en 1940 et plus tard, parmi les difficultés de recrutement du personnel nécessaire (celui-ci n’a pu, les services du ministère de l’Intérieur et ceux des Réquisitions s’en rejetant mutuellement la charge financière, être payé avant la fin d’avril 1942, six mois après son entrée en fonctions) de se procurer le matériel et les matériaux indispensables, ont abouti sinon à la création du confort, du moins à rendre le camp habitable et supportable.
     
    Le 11 mars 1943, le docteur Coulon, inspecteur général de la Santé, rendait compte de son inspection de la façon suivante :
     
    11 mars 1943
    CAMP DE NOMADES DE MONTREUIL-BELLAY
    (Maine-et-Loire)
    — « Ce camp a déjà fait l’objet d’une inspection, il y a un an, de la part du docteur Aujaleu, inspecteur général de la Santé et de l’Assistance qui a rédigé un rapport en date du 11 mars 1942.
    — « À la date de ma visite, le 11 mars 1943, l’effectif nominal du camp était de 738, dont seulement 668 étaient présents au camp, le reste se répartissant ainsi :
    Hospices : 60 (vieillards, infirmes et malades).
    Détachés : 6.
    Prison : 4.
    — « Les 628 internés présents au camp se répartissent ainsi :
    125 de 0 à 6 ans.
    157 de 6 à 14 ans.
    346 de 14 ans et plus.
    I. – LOGEMENT.
    — « Le camp comporte des baraques de deux types : les unes en fibro-ciment à double paroi, d’une capacité de 40 personnes, les autres en dur peuvent recevoir 80 personnes. Les baraques du premier type hébergent les nomades de race tsigane, les autres, les nomades et forains d’origine française. La capacité d’hébergement du camp étant supérieure à son effectif actuel, les baraques n’abritent jamais l’effectif maximum qu’elles pourraient héberger, il n’y a donc pas d’encombrement, ce qui est important étant donné que les nomades vivent par familles dans les baraques.
    — « Chez les tsiganes, il n’y a plus de châlits, ceux-ci ont été détruits et brûlés par les occupants des baraques ; chez les nomades français, les châlits existent encore pour la plupart : ce sont des châlits à deux étages, mais seul l’étage inférieur est utilisé actuellement.
    — « Dans l’ensemble, les baraques occupées par les tsiganes sont sales : celles occupées par les nomades français le sont un peu moins.
     
    II. – HABILLEMENT.
    — « Rien de particulier à signaler, les romanichels sont vêtus de haillons. Un effort sérieux a été fait pour doter les enfants de sabots ou chaussures.
     
    III. – ALIMENTATION.
    — « Un très gros effort a été fait

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