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L'holocauste oublié, le massacre des tsiganes

L'holocauste oublié, le massacre des tsiganes

Titel: L'holocauste oublié, le massacre des tsiganes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christian Bernadac
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précédemment ;
    — « 5. que les vaccinations ont été effectuées.
    — « Par contre, il resterait à réaliser l’équipement des douches de façon à permettre leur utilisation effective. Il est absolument nécessaire d’autre part, de parfaire l’épouillage et de tondre les enfants et les adultes trop parasités.
    — « La cause déterminante de la forte mortalité observée de septembre à février paraît bien devoir être l’alimentation insuffisante en quantité et en qualité qui fut celle du camp à ce moment. Les efforts énergiques du préfet délégué et du sous-préfet de Saumur ont redressé la situation et nous pouvons espérer un abaissement important du taux de la mortalité, aussi bien depuis le 1 er  mars, on n’a enregistré qu’un seul décès.
    — « La question de l’hospitalisation des malades graves a été également réglée immédiatement.
     
    Docteur COULON
    Inspecteur général de la Santé
et de l’Assistance.
     
    —  En ce qui concerne le travail à l’intérieur du camp, il semble qu’il n’ait jamais été possible de soumettre les nomades à une occupation régulière.
    — En 1942, le directeur tenta d’occuper des internés à faire des filets. Le 27 mars de cette même année, ils refusèrent de se rendre à leur travail prétextant qu’ils étaient mal nourris. Ils reprirent leur tâche par la suite mais sans grande conviction.
    — En 1943, une cinquantaine d’hommes travaillèrent pour le compte des Allemands à la mise en état du terrain d’aviation de Saumur.
    — En dehors de cela, hommes et femmes étaient presque uniquement occupés à des corvées dans le camp.
    — Pour les enfants, trois classes fonctionnèrent, des instituteurs publics ayant été détachés. Ces maîtres connurent d’ailleurs des difficultés considérables en raison surtout de la différence du niveau des connaissances scolaires des élèves.
    — En juillet 1944, la vie au camp d’internés de Montreuil-Bellay devint précaire. En raison de la situation (entre une route et une voie ferrée), de fréquentes attaques aériennes se produisirent les 4, 6, 7, 10 juillet 1944. Mitraillages et bombardements firent vingt et unes victimes dont deux tués, cinq blessés graves, quatorze blessés légers. La surveillance devint quasi impossible. À chaque alerte, hommes, femmes et enfants se ruaient sur les réseaux de barbelés entourant le camp. Dans un rapport à l’inspection générale des camps, le préfet régional écrivait le 15 juillet :
    — « En tout état de cause il paraît impossible de conserver plus longtemps les 700 nomades installés et qui, pour 500 environ, se composent de femmes et d’enfants. »
    — Le 10 juillet 1944, le docteur du centre de séjour surveillé écrivait :
    — « Le centre présente depuis plusieurs jours un aspect lamentable. Les baraquements sont pour la plupart en très mauvais état, le réseau est en partie transformé en passoire, le matériel de couchage et de cuisine disparaît avec les internés…
    — « Ce matin le camp est complètement désert, il n’est plus possible de prévoir la nourriture nécessaire pour les repas, les internés préfèrent s’en passer plutôt que de se rendre à la cuisine et par crainte de rester au camp. »
    — Le 8 juillet, le capitaine Viala commandant la section de gendarmerie de Saumur rappelle qu’en raison des bombardements, les internés se tiennent prêts à franchir les réseaux de barbelés, deux ou trois fois par jour à chaque alerte, les internés se répandent dans la campagne créant des difficultés à la gendarmerie.
    « D’autre part, dit le rapport, il y a lieu de souligner que chaque départ massif d’internés se solde par un certain nombre d’évasions et qu’à l’heure actuelle une centaine d’entre eux doivent être considérés comme évadés définitifs. »
    — Effectivement en octobre 1944 – 210 internés s’étaient évadés du camp de séjour surveillé de Montreuil-Bellay, 511 personnes restaient, ne se livrant à aucun travail. L’état du camp était assez précaire, le directeur avait été obligé de supprimer les lits, les nomades les brûlant pour se chauffer.
    — En janvier 1945, 302 furent dirigés sur le centre de Jargeau près d’Orléans, 54 sur le camp des Alliers près d’Angoulême, 172 furent remis en liberté. La liste des libérés avait été établie par le directeur du camp. Avis de ces

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