L’Inconnue de Birobidjan

de Soljenitsyne, une dénonciation absolue de l’inhumanité totalitaire soviétique. Malgré les avis contraires, Grossman soumit son manuscrit à la censure. Le KGB saisit aussitôt les copies et brouillons pour lesdétruire… à l’exception d’une copie complète. Dix-huit mois plus tard, Vassili Grossman mourut d’un cancer. Alors que l’on croyait le roman disparu, en 1980 Andreï Sakharov fit parvenir la copie sauvegardée de Vie et Destin chez un éditeur suisse (L’Âge d’Homme), qui le publia la même année. Il ne parut en Russie qu’en 1989.
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    Kaganovitch Lazare Moïsseïevitch. 1893-1991. Membre du Politburo, il fut l’un des fidèles lieutenants de Staline. Coresponsable de la grande famine des années 1930, il participa activement à la terreur des « grandes purges ». En 1957, il fut exclu du Politburo et mis à la retraite pour avoir participé, avec Molotov, à l’élaboration d’une tentative de renversement de Khrouchtchev.
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    Kalinine Mikhaïl ; « Papa ». 1875-1946. Président du Soviet suprême jusqu’en 1946. De 1938 jusqu’à la mort de son époux, sa femme fut déportée pour avoir critiqué Staline.
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    Kapler Alexis Jakovlevitch. 1903-1979. Homme de théâtre, acteur, cinéaste et scénariste, il fut décoré du prix Staline en 1941. Il fut reporter auprès de l’Armée rouge durant la Seconde Guerre mondiale. Âgé de quarante ans, il commença une liaison avec Svetlana, la fille unique de Staline, âgée de seize ans. Le dictateur accusa Kapler d’espionnage au profit des Britanniques et le condamna au Goulag, dont il réchappa.
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    Kozintsev Grigori Mikhaïlovitch. 1905-1973. Cinéaste. Après la Seconde Guerre mondiale, il tourna des adaptations de grandes œuvres littéraires, dont les remarquables traductions de Pasternak, Hamlet (1964) et Le Roi Lear (1969).
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    Kvasnikov Leonid. 1905-1993. Chimiste, à la tête du service d’espionnage technique du KGB, il s’installa à New York en 1943, sous couvert diplomatique. Il fut l’un des instigateurs du réseau d’espionnage soviétique de la bombe atomique américaine.
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    Loukov Leonid. 1909-1963. Cinéaste, il réalisa de grandes fresques prolétariennes et des films de propagande. Il mourut pendant le tournage de Faites-moi confiance , l’un des premiers films à tenter de dénoncer le Goulag.
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    Maïakovski Vladimir Vladimirovitch. 1893-1930. L’un des plus grands et des plus célèbres poètes en langue russe. Futuriste, il voulut mettre l’art moderne au service de la Révolution en fondant le Front de gauche ( LEF ), revue d’avant-garde soviétique. Dans sa pièce La Punaise (1929), il stigmatise avec humour les prolétaires embourgeoisés. Il se suicida en 1930.
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    Meyerhold Vsevolod Emilievitch. 1874-1940. Dramaturge et metteur en scène. Ses conceptions novatrices plaidant en faveur du constructivisme, d’une mise en scène prévalant sur les textes, lui valurent les foudres de Staline. Il fut à l’origine de la traduction de Hamlet par Pasternak, qu’il rêva de mettre en scène. Dès 1930, il fut en butte à la censure, et le théâtre Meyerhold, à Moscou, fut fermé en 1938. Il fut arrêté en 1939 et exécuté en secret en 1940.
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    Mikhoëls Solomon Iossifovitch. 1890-1948. Acteur. En 1929, Solomon Mikhoëls fut nommé directeur artistique au GOSET, le théâtre national juif de Moscou. À partir de 1939, il fut membre du Conseil artistique auprès du Soviet des commissaires du peuple de l’URSS. À partir de 1941, il fut président du Comité antifasciste juif. En 1943 il partit en délégation officielle aux États-Unis, au Canada, au Mexique et en Grande-Bretagne afin de collecter des fonds pour l’effort de guerre soviétique. C’est au cours de cette tournée qu’il évoqua le Birobidjan, la région autonome juive créée par Staline. Sa tournée fut un énorme succès et rapporta plusieurs dizaines de millions de dollars à l’Union soviétique. Le 13 janvier 1948, sur ordre de Staline, il fut assassiné à Minsk par la sécurité d’État, pendant la campagne antisémite officielle. Son meurtre