L’Inconnue de Birobidjan

Staline organisa et maintint la grande famine (1931-1934), qui se solda par plus de dix millions de morts. Les « grandes purges » (période Jdanov) de 1934 à 1938, puis de 1946 à 1953 (période Beria) engendrèrent environ un million d’exécutions, neuf à douze millions de prisonniers et des millions de personnes « déplacées ». L’URSS paya aussi un énorme tribut humain, plus de quinze millions de morts, à la grande guerre patriotique (1941-1945). Après la guerre, Staline se lança dans une dernière purge paranoïaque, ciblant cette fois les Juifs (le « complot des blouses blanches »). Il mourut d’une hémorragie cérébrale le 5 août 1953.
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    Staline Nadedja (Nadia) Allilouïeva. 1901-1932. Deuxième épouse de Staline et mère de Svetlana. Hostile à la politique de terreur instaurée par son mari, elle se suicida en 1932.
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    Staline Svetlana Allilouïeva. 1926-2011. Fille unique de Staline et de sa seconde épouse, Nadedja Allilouïeva. Sa liaison avec le comédien Alexeï Kapler, à l’âge de seize ans, mit Staline en fureur. Kapler fut condamné au Goulag. Svetlana se maria une première fois avec Grigori Morozov, qui était juif, puis une seconde fois avec Iouri Jdanov, bras droit de Staline. En 1967, elle profita d’un séjour en Inde pour réclamer l’asile politique aux États-Unis, laissant derrière elle en Union soviétique son fils et sa fille, nés de ses deux mariages. Aux États-Unis, elle dénonça la dictature soviétique et le régime de son père, notamment dans son livre Vingt lettres à un ami ( Twenty Letters to a Friend , 1967). En 1984, elle fit un bref séjour en Union soviétique pour revoir ses enfants, avant de retourner vivre aux États-Unis.
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    Théâtre académique national Vakhtangov. Théâtre d’avant-garde créé en 1913, à l’initiative de Vakhtangov, par des élèves de Stanislavski. Son initiateur, Eugène Vakhtangov, mourut en 1922, mais le théâtre, fort de son succès, poursuivit sous la direction de Nemirovitch-Dantchenko. Malgré la censure et les multiples pressions, le théâtre Vakhtangov survécut à la dictature stalinienne et est toujours en activité.
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    Théâtre d’art de Moscou (MKhAT). Il fut fondé en 1897 par Constantin Stanislavski et Vladimir Nemirovitch-Dantchenko. Il est toujours en activité.
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    Vichnevski Vselovod Vitalevitch. 1900-1951. Dramaturge et scénariste. Correspondant de guerre pour la Pravda . Scénariste des Marins de Kronstadt (1936). Son œuvre la plus connue est La Tragédie optimiste (1933).
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    Vorochilov Kliment (Kilm). 1881-1969. Maréchal, il fut incapable d’empêcher les Allemands d’encercler Leningrad. Membre du Politburo jusqu’en 1952. Il était marié à Ekaterina Vorochilova.
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    Yiddish. Langue parlée par environ onze millions de personnes avant la Seconde Guerre mondiale. Le yiddish apparut d’abord dans la vallée rhénane, chez les communautés juives installées là depuis l’époque romaine. Pour se protéger de l’hostilité des populations avoisinantes, elles transformèrent, à l’aide de mots hébraïques, la langue vernaculaire en une langue singulière, le yiddish, seule langue qui ne soit pas née de la nécessité de communiquer mais de celle de résister. Les premiers ouvrages en yiddish, dont l’écriture utilise les caractères de l’alphabet hébreu, apparaissent au XII e siècle. Depuis, une riche littérature – primée par le Nobel remis au romancier Isaac Bashevis Singer (1904-1991) en 1978 – a été composée dans cette langue.

    1 Sources : Dictionnaire du judaïsme , Robert Laffont ; Wikipédia ; yivoencyclopedia ; Royaumes yiddish , Robert Laffont, collection « Bouquins » ; La Parole ressuscitée , œuvre collective, Robert Laffont ; Histoires du peuple juif , Marek Halter, Artaud/Flammarion.

Quelques repères historiques et culturels 1
Dates
URSS
États-Unis
France et Europe
Arts et lettres
1922
Staline secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique jusqu’en 1952. 30 décembre : constitution officielle de l’URSS. La Tcheka devient la