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L'oeil de Dieu

L'oeil de Dieu

Titel: L'oeil de Dieu Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: C.L. Grace
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rejoindre Cantorbéry. Avec ses amis, ils voulaient passer à travers bois jusqu’à Harbledown.
    Faunte haussa les épaules.
    — Voilà, je ne sais rien de plus.
    Colum hocha la tête et aida Kathryn à se remettre debout.
    — Je suis désolé, dit-il au prisonnier en lui tendant l’outre de vin. Puis-je faire quelque chose pour vous ?
    — Y a-t-il une chance que je sois gracié ? demanda Faunte.
    Colum secoua la tête, et Faunte serra contre lui l’outre de vin.
    — Dans ce cas, saluez le soleil pour moi, et buvez à ma santé par un beau soir d’été. Oh, et demandez à Gloucester qu’il m’envoie un prêtre.
     
    CHAPITRE X
    Sturry et les autres compagnons de Faunte étaient entassés dans le cachot contigu. Ils semblaient de bonne humeur et soulagés que leurs épreuves et leurs errances soient terminées. Ils avaient le ferme espoir que, contrairement à leur chef Faunte, ils ne paieraient pas de leur vie leur opposition au roi.
    Sturry était un petit homme bavard au regard vif, et il eût été blond sans la boue et la crasse qui collaient à ses cheveux. Comme Faunte, il avait une barbe et une moustache broussailleuses. Ses compagnons et lui n’étaient pas natifs de Cantorbéry, mais de villages et de petites villes plus au nord, si bien qu’aucun d’eux ne reconnut Kathryn, pas plus qu’elle ne les reconnut.
    Colum commença par les rassurer, leur disant que tout irait bien pour eux, et que Richard de Gloucester ne leur ferait pas payer le prix fort pour leur trahison.
    — En vérité, ajouta-t-il, si vous nous aidez dans l’enquête que nous menons présentement, Dieu sait ce que notre bon duc pourrait décider à votre sujet.
    Sturry se gratta la barbe et déclara :
    — Nous ne témoignerons pas contre Faunte. Nous avons beau être vaincus, Maître Murtagh, nous ne trahirons pas pour autant nos amis.
    — Il n’en est pas question, répliqua Colum. Ce qui nous intéresse, c’est votre rencontre avec Moresby et ses hommes, après la défaite de Warwick à Barnet.
    Sturry eut un large sourire.
    — Allons donc, Irlandais, parlez franchement. C’est ce qu’avaient ces hommes avec eux qui vous préoccupe.
    — Parlez-m’en, ordonna Colum.
    Sturry secoua la tête.
    — J’ignore ce que c’était, mais Brandon et Reginald Moresby, le capitaine de la garde de Warwick, faisaient un tas de mystères sur quelque chose dont ils avaient la garde.
    Le prisonnier tira sur sa chaîne qui lui blessait les poignets.
    — Inutile d’avoir étudié à Oxford pour savoir que deux et deux font quatre. Brandon et Moresby ne quittaient jamais des yeux leur besace. En outre, ils venaient d’éviter les patrouilles yorkistes et n’avaient qu’une hâte : rejoindre Cantorbéry sans se faire prendre.
    Sturry lança un regard rusé à Colum.
    — Qu’y avait-il dans cette besace ? Quelque joyau ayant appartenu à feu le comte ?
    Colum haussa les épaules.
    — Brandon et Moresby ont-ils dit autre chose ? demanda Kathryn.
    — Ils maudissaient le sort, qui leur avait été contraire, à eux et à Warwick. Ils ont dit qu’ils voulaient se rendre à Cantorbéry faire là-bas ce qu’ils avaient à faire, puis ils se cacheraient à nouveau dans les bois, à moins qu’ils ne s’embarquent pour l’étranger.
    — À quoi ressemblait Brandon ?
    — C’était un homme cultivé, diplomate et accommodant, admit Sturry non sans réticence. D’aspect, il était vigoureux et blond. Mais le vrai chef du groupe était Moresby. C’est lui qui commandait les autres.
    — Qui étaient ces autres ?
    — Des écuyers de Warwick.
    Kathryn s’accroupit, s’efforçant de ne pas montrer combien l’odeur nauséabonde du cachot lui soulevait le coeur.
    — Moresby et Brandon ont-ils précisé la route qu’ils prendraient pour entrer dans Cantorbéry ?
    — Non. Ils ont seulement dit qu’ils passeraient par la forêt afin de se cacher pendant le jour et de chevaucher la nuit. Ils avaient déjà décidé de se mettre à l’abri à Sellingham. Vous connaissez l’endroit, Maîtresse ?
    Kathryn hocha la tête.
    — C’est un village abandonné, à dix miles au nord de Cantorbéry. Il s’y trouve une vieille église et des ruines. La peste a décimé la population.
    Sturry opina.
    — En effet. C’est là que Brandon voulait se rendre, et Moresby nous a proposé de nous joindre à eux, mais Faunte n’a pas voulu. Après cela, ils ont repris leur route.
    Colum et Kathryn remercièrent

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