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Marcel Tessier racontre notre histoire

Marcel Tessier racontre notre histoire

Titel: Marcel Tessier racontre notre histoire Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marcel Tessier
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À son réveil, elle croit percevoir de la compassion dans le regard que les Amérindiens portent sur elle. Elle leur explique l’importance de sa mission. Les Iroquois délibèrent, puis, peut-être impressionnés par le courage de cette femme, l’accompagnent jusque chez Fitzgibbon. Une fois son message livré, Laura tombe, épuisée. Le lieutenant évitera la catastrophe.
    En 1860, le prince de Galles, lors d’une visite au Canada, remet à la courageuse Laura, alors âgée de 85 ans, une somme de 100 livres en guise de remerciement.

41 DES JOURNALISTES PIONNIERS: PIERRE-STANISLAS BÉDARD ET ÉTIENNE PARENT
    B édard a laissé sa marque dans notre histoire comme l’un des fondateurs du premier journal voué à la défense des droits des Canadiens français. Le Canadien publie son premier numéro le 23 novembre 1806.
    UN HOMME POLITIQUE
    Né à Charlesbourg, près de Québec, le 14 septembre 1762, Pierre-Stanislas Bédard entreprend ses études au Séminaire de Québec. Il étudie ensuite le droit et s’inscrit au Barreau le 6 novembre 1796. Cinq ans plus tôt, le 26 décembre 1791, l’Acte constitutionnel avait divisé le territoire de la Province of Quebec en deux: le Haut et le Bas-Canada. Le Bas-Canada était à son tour divisé en comtés: 6 urbains et 21 ruraux. En 1792, aux premières élections permises par la nouvelle constitution, Bédard se présente dans le comté de Northumberland. Il est élu. Il siégera à l’Assemblée législative jusqu’en 1812. D’une éloquence vive et foudroyante, il est surnommé le «lion canadien». Dès son élection au premier parlement, il se fait l’un des plus grands défenseurs de la langue française comme langue législative, avec les Chartier de Lotbinière, Bourdages, Borgia et Papineau père. Lorsque le despote Craig arrive comme gouverneur, Bédard devient l’âme dirigeante de son peuple devant l’insolence des fanatiques anglophones au pouvoir qui s’unissent pour assimiler les Canadiens français.
    Ainsi, un journal anglais, le Quebec Mercury, publie des articles de propagande pour l’assimilation. En 1806, on pourra lire dans ses colonnes, par exemple: «Cette province est déjà beaucoup trop française pour une colonie britannique… Lorsque la France travaille de tout son pouvoir à franciser le monde, c’est pour nous un devoir urgent de manifester un zèle égal pour l’angliciser… Il faut faire en sorte que l’administration des affaires publiques soit conduite en anglais par des Anglais ou des hommes de principes anglais.»
    UN JOURNAL DE COMBAT
    C’est pour répliquer à ce genre d’attaque virulente que le journal Le Canadien voit le jour. Ses journalistes mènent un combat épique contre les «anglicisateurs» de tout acabit et le gouverneur James Craig, leur chef de file, en particulier. En mars 1810, ce dernier, irrité par des articles du Canadien, décide de faire arrêter et jeter en prison, sans procès, messieurs Bédard, Blanchet et Taschereau. Craig ordonne d’autres élections. Or, même en prison, Bédard et Blanchet sont réélus! Un peu plus tard, on libère Blanchet et Taschereau, gravement malades. Bédard insiste pour être jugé officiellement, mais le gouverneur s’y oppose.
    Un an plus tard, on décide de libérer Bédard. Mais le député refuse de sortir de prison sans procès. Après 10 jours, le geôlier, impatienté, le force à quitter les lieux. Bédard retourne au Parlement, reprend la défense des intérêts de ses concitoyens.
    Craig est rappelé en Angleterre. Un gouverneur plus tolérant à la cause des Canadiens français, Prevost, le remplace. Le nouveau gouverneur reconnaît rapidement les mérites de Bédard et le nomme juge à Trois-Rivières. C’est là qu’il meurt, le 26 avril 1829. Un autre grand journaliste, Étienne Parent, dira de lui: «Bédard fut un profond penseur; froid logicien, esprit lucide, intelligence rigoureuse… c’était surtout dans la réplique que ses moyens oratoires se manifestaient.»
    TEL PÈRE TEL FILS: ELZÉAR BÉDARD
    L’un des fils du célèbre patriote, Elzéar, étudiera lui aussi au Séminaire de Québec, et comme son père, se dirigera vers le droit et se lancera en politique. En 1830, il sera défait à Kamouraska, mais il sera élu député de Montmorency en 1832. Conseiller municipal de la ville de Québec en 1833, il en deviendra le premier maire la même année. Il participa à l’élaboration des 92 Résolutions en 1834 mais, dès le début

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