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Marcel Tessier racontre notre histoire

Marcel Tessier racontre notre histoire

Titel: Marcel Tessier racontre notre histoire Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marcel Tessier
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Jacques-Viger, rue Saint-Philippe, au sud de la rue Notre-Dame. Cette école, hélas! comme plusieurs bâtisses historiques de ce quartier, a été rasée pour faire place au progrès.
    Désigné en 1833, réélu en 1834 et en 1835, Jacques Viger assainit la ville. En 1834, il devient le premier président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Fondateur de la Société historique de Montréal, il consacre sa vie à la recherche archéologique et historique. Son père, qui est député du comté de Kent, qui recevra plus tard le nom de Chambly, siégera à l’Assemblée législative de Québec. Jacques est le quatorzième enfant de la famille et naît à Montréal le 7 mai 1787.
    JOURNALISTE, MILITAIRE, ARCHIVISTE…
    C’est comme journaliste au journal Le Canadien, de Québec, que Jacques Viger commence sa vie publique. L’année suivante, il revient à Montréal et s’enrôle dans le célèbre régiment des Voltigeurs canadiens commandé par Michel de Salaberry. Rapidement, il est nommé lieutenant, puis capitaine, quand en 1812 éclate la guerre contre les Américains qui tentent d’envahir le Canada. C’est à la tête de sa compagnie qu’il participe à la bataille de Sackett’s Harbour, dans le Haut-Canada, en 1813. À cette occasion, il voisine les régiments suisses de Watterville et de Meuron dont les soldats parlent allemand. De cette langue, il retiendra le mot sabestashe (havresac) qui deviendra pour lui «saberdache» quand il cherchera un titre pour désigner l’immense documentation historique qu’il amassera tout au long de sa vie.

    Au mois d’octobre 1813, le décès de sa mère le ramène à Montréal pour régler les affaires de famille. Le gouverneur Prevost, le traitant comme un déserteur, lui enlève ses grades d’officier. Mais il se rend compte de son erreur et s’amende quelques mois plus tard en le réintégrant comme commandant du 6 e bataillon de la milice, du comté de Montréal.
    En 1825, il est nommé inspecteur des rues et des chemins de la cité de Montréal, commissaire des routes et inspecteur des ponts et chaussées. Avec l’honorable Louis Guy, il entreprend le recensement de l’île de Montréal. À partir de ce moment, Jacques Viger complète les Tablettes historiques du comté de Montréal et sa réputation d’archiviste et d’archéologue dépasse les frontières du pays.
    Saviez-vous que…
    La devise de Montréal, Concordia Salu s , et ses armoiries furent adoptées le 19 juillet 1833. Elles étaient l’œuvre du premier maire de Montréal, Jacques Viger.
    LES «SABERDACHES»
    Ses documents historiques classés et annotés sont réunis dans 44 volumes dont 30 à couverture rouge, La saberdache rouge, et 14 à couverture bleue, La saberdache bleue . En plus d’être passionné de recherche historique, il est un fin connaisseur de beaux-arts et d’archéologie. Il est sûrement l’homme de son temps le mieux documenté sur l’histoire du Canada, nous dit Léon Trépanier.
    Le premier maire de Montréal meurt au 24, rue Notre-Dame à Montréal, le 12 décembre 1858, à quelques pas de l’église Notre-Dame où ont lieu ses funérailles. Mais trois jours plus tard, il est inhumé dans l’église de Notre-Dame-de-Grâce, paroisse où il était propriétaire. En effet, même si ce n’est qu’en 1865 que la paroisse Notre-Dame-de-Grâce sera érigée canoniquement, la fabrique Notre-Dame permet déjà en 1854 l’inhumation sous l’église. De nombreuses personnalités assistent à la cérémonie. Sa femme, Marie-Marguerite, fille du chevalier de la Corne et veuve du major Lennox, ira le rejoindre le 19 octobre 1863. M gr Bourget, évêque de Montréal, présidera la cérémonie.
    LES TROIS VIGER
    On regroupe sous ce surnom trois cousins qui ont marqué leur époque: Jacques, dont nous venons de parler, Louis-Michel dit «le beau Viger», organisateur et président de la Banque du Peuple, avocat et parlementaire, et Denis-Benjamin, aussi cousin de Louis-Joseph Papineau, adoré des Patriotes de 1837-1838, et l’un des plus grands parlementaires de son temps. C’est grâce à la générosité de Denis-Benjamin que fut érigée la cathédrale Saint-Jacques, située à l’époque à l’angle des rues Sainte-Catherine et Saint-Denis. Ces trois cousins remarquables ont laissé leur empreinte dans le ciment de notre histoire.

43 LUDGER DUVERNAY
    D ans notre paysage historique, le nom de Ludger Duvernay flotte comme un drapeau. Souvent balayé

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