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Marcel Tessier racontre notre histoire

Marcel Tessier racontre notre histoire

Titel: Marcel Tessier racontre notre histoire Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marcel Tessier
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chef sans beaucoup d’autorité. Plusieurs bandes forment une tribu ou nation, par exemple les Cris, les Montagnais ou les Naskapis… Chaque nation occupe son propre territoire. Par exemple, les Abénaquis, les Micmacs et les Malécites vivent dans la péninsule gaspésienne et une partie du Maine; et les Algonquins occupent la région de la rivière des Outaouais. Une nation est dirigée par un conseil de sages (les sachems). Chez les Iroquois, plusieurs nations s’unissent en une ligue. Ainsi, au sud du Saint-Laurent, les tribus des Agniers (Mohawks), des Onneiouts, des Onontagués, des Goyogouins et des Tsonnontouans forment la ligue iroquoise.
    Les Iroquoiens, qui vivent dans la région des Grands Lacs et au sud-ouest de la rivière Richelieu, sont des semi-sédentaires qui pratiquent l’agriculture (maïs, courges, haricots) en plus de la pêche et de la chasse. Cette famille se divise en deux: les Hurons et les Iroquois. Ils cultivent le tabac, mais ne connaissent ni la charrue, ni les engrais, ni le système de jachère; ils changent de territoire tous les 10 à 15 ans, car le sol s’épuise rapidement. Leurs habitations sont permanentes. Ce sont des maisons de troncs d’arbres, rectangulaires et de bonnes dimensions (environ 30 mètres de longueur sur 10 mètres de largeur) – les long houses . Elles sont regroupées en un village entouré d’une palissade. Un village abrite souvent une dizaine de familles descendantes de la même aïeule. En effet, chez les Iroquoiens, les femmes en mènent large! Ce sont elles qui gèrent la vie quotidienne dans la maison longue où l’aïeule assure l’autorité. Quand un jeune homme se marie, il va vivre dans la maison de sa belle-mère. Tous les travaux qui assurent la subsistance des familles sont du ressort des femmes. Champlain nous donne des détails. Ce sont elles, dit-il, qui font presque tout. Elles labourent, sèment le maïs, font les provisions de bois pour l’hiver, tissent le chanvre, portent même les bagages de leurs maris. Quant aux hommes, ils vont à la chasse, pêchent, construisent les cabanes et font la guerre.
    Les Amérindiens croient en une force supérieure. Chez les Algonquiens, c’est le Manitou et chez les Iroquoiens, l’Orenda. La force du vent, des rivières et des forêts leur vient de cet Être supérieur; un esprit habite aussi les animaux et les objets. Il n’y a pas de prêtre à proprement parler, mais un chaman, ou sorcier, qui contrôle les esprits. Les Amérindiens croient aussi à l’immortalité de leur âme et à une vie après la vie, dans laquelle la chasse et la pêche seront les principales occupations.
    LES GUERRES IROQUOISES
    Sur la rive gauche du Saint-Laurent, au bord du lac Huron et plus loin, dans la région du Saguenay, vivent respectivement les Algonquins, les Hurons et les Montagnais. Ces tribus font en général bon accueil aux Français et à leurs missionnaires. Au contraire, les cinq nations de la ligue iroquoise, qui vivent du sud de l’Ontario actuel jusqu’au lac Champlain, font commerce avec leurs voisins, les colons anglais de la Nouvelle-Angleterre et les colons hollandais de la Nouvelle-Amsterdam. Ils échangent des fourrures en retour de fusils qui leur seront utiles contre leurs ennemis, les Hurons, avec qui ils sont en guerre depuis des lunes.
    Comme les Hurons et les Algonquins ont dès le début offert leur sympathie aux Français, ces derniers se sentent l’obligation morale de les appuyer contre l’Iroquois. D’autant plus que ces tribus amies, d’un abord plutôt conciliant, se sont déjà laissé gagner par la civilisation française et la religion catholique.
    Première guerre: 1641-1665
    La présence des Français à Ville-Marie – qui deviendra Montréal – est inacceptable aux yeux des Iroquois. En effet, c’est par Ville-Marie qu’il leur faut passer pour chasser le castor dans la vallée de l’Ottawa. Par ailleurs, Champlain les a déjà combattus sur la rivière Richelieu. Ils s’en souviennent. À partir de 1641 et jusqu’en 1645, les Iroquois attaquent autour de Ville-Marie. En 1648, ils pulvérisent la mission huronne de Saint-Joseph et en 1649, c’est celle de Saint-Jean qui tombe. Entre 1650 et 1660, c’est Montréal même qu’ils harcèlent. Paul de Maisonneuve et Lambert Closse deviennent les défenseurs et les héros de la petite colonie. En 1660, l’épisode de Adam Daulat dit Dollard des Ormeaux, qui meurt au Long-Sault avec ses 16 compagnons en se

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