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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Cristina Rodriguez
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pouvait suivre une trace. Surtout
lorsque l'odeur était aussi forte que la pommade dont sa mère s'était enduit
les mains à dessein avant de manipuler les tablettes.
    -
Donner un message au géant ? Toi et Quirinus, vous avez le droit de le faire,
n'est-ce pas ? demanda Kaeso.
    Le
petit acquiesça.
    -
Oui, ça, j'ai le droit ! Pas vrai, Quirinus ?
    La
longue queue de la gerbille s'enroula autour de sa petite menotte et le
prétorien sourit.
     
     
    *
    **
     
    Lorsqu'elle
se lova contre son corps nu, Marcus écarquilla les yeux sous le linge humide et
chaud qu'il s'était posé sur le visage. Que faisait-elle avec lui dans le bain
?
    La
réponse lui vint avec la main qui s'aventura sur sa hanche et glissa en
direction de son bas-ventre.
    -
Victoria, qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-il en lui immobilisant le poignet.
    -
Comment, ce que je fais ? murmura-t-elle à son oreille, séductrice. Je suis
revenue, non ?
    Elle
mordilla son épaule et il se dégagea en retirant le linge qui lui couvrait le
visage.
    -
Arrête.
    La
jeune femme laissa échapper un petit rire haut perché, séductrice.
    -
D'habitude, c'est toujours toi qui réclames !
    -
Au cas où tu l'aurais oublié, Victoria, ça fait très longtemps que je ne te
réclame plus rien.
    Depuis
la nuit où je t'ai demandé de partir, en fait, lui rappela-t-il.
    Il
la lâcha et sortit du petit bassin enterré pour enfiler une tunique propre,
qu'il avait laissée sur le banc de massage.
    Victoria
sentit son estomac se contracter et elle se mordit la lèvre.
    -
Comment peux-tu vouloir effacer ces longs mois comme ça, en un clin d'oeil ?
Nous avons vécu tant de choses, Marcus ! Et je t'aime toujours...,
ajouta-t-elle dans un soupir. Je n'ai jamais cessé de t'aimer, tu le sais.
    Il
hocha la tête.
    -
J'en suis vraiment très touché mais pour s'aimer, il faut être deux.
    -
Mais nous sommes deux !
    -
Non, Victoria, poursuivit-il sur un ton vibrant d'impatience. Malgré ce que tu
as voulu faire croire à ton père, les mois dont tu parles n'ont été que des
collaborations. Tu gérais les gladiateurs de ton père, j'organisais les combats
et, parfois, nous prenions du bon temps. Nous avons lié nos intérêts lorsque
cela semblait productif, Victoria, rien de plus.
    -
Non ! C'est faux !
    -
Tu as toujours été la seule à t'accrocher à ce semblant d'idylle, Victoria.
    Elle
sentit qu'elle perdait pied et que Marcus lui glissait entre les doigts.
    -
Tu aurais pu me chasser lorsque je suis revenue te voir ! Mais tu m'as
accueillie à bras ouverts !
    -
Dois-je te rappeler que nous avons un ennemi commun ? Ennemi que tu as juré de
m'aider à détruire ?
    -
Si tu n'éprouvais vraiment rien pour moi, tu... Où vas-tu ?
    Il
boucla sa ceinture par-dessus sa tunique pour quitter les petits bains de la
taverne et se rendre dans la pièce principale, où l'attendaient ses hommes.
    -
N'importe où dès l'instant où tu n'y es pas pour me poser des questions
idiotes.
    -
Ce n'est pas une réponse !
    -
Il faudra pourtant t'en contenter !
    Il
sortit dans la nuit en claquant la porte et Victoria serra les poings, folle de
rage.
     
     
    *
    **
     
    Matticus
et Kaeso marchaient eux aussi dans l'obscurité, Io les guidant dans les ruelles
obscures et désertes à peine éclairées par la lune.
    Le
léopard s'arrêtait régulièrement pour flairer l'air et repartir en tirant sur
sa laisse.
    Au
pied du Palatin, ils traversèrent le forum et s'engagèrent sur la voie de
l'Argilète, perpendiculaire à la Via Sacra. Durant la journée, c'était sans
doute l'une des rues les plus animées de la cité, avec ses dizaines de
libraires. Io les guida toujours plus vers le nord, pour s'engager entre les
pentes du Viminal et du Quirinal, et finit par les conduire, comme ils auraient
pu s'y attendre, à Subure.
    -
Pourquoi ne suis-je même pas étonné ? grommela Matticus.
    Une
odeur pestilentielle d'excréments les prit soudain à la gorge mais le léopard
paraissait bien décidé à les conduire vers la source de cette puanteur.
    Deux
hommes titubants et bruyants, comme seuls deux ivrognes pouvaient l'être,
s'engagèrent dans la même ruelle qu'eux en sens inverse et les prétoriens se
dissimulèrent dans un renfoncement.
    Les
fêtards les dépassèrent sans même les remarquer.
    -
Allez, ma belle, continue ! l'encouragea Kaeso. Io s'élança et les guida
jusqu'à l'extrémité de la ruelle, où elle s'assit à l'abri d'un porche obscur.
    -
Pourquoi s'arrête-t-elle ? demanda Matticus. Le jeune

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