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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Cristina Rodriguez
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compagnon
acquiesça comme un simple d'esprit.
    -
Un peu, oui !
    -
Donnant, donnant, Léon. J'ai besoin de quelque chose.
    -
Je t'écoute.
    -
La clé de la chambre de maître Paulinus pour...
    -
Es-tu fou ? le coupa l'esclave édenté en se dégageant. Tu as peut-être un très
joli postérieur, Mnester, mais il ne vaut pas ma tête !
    -
Attends, Léon, tu ne comprends pas ! s'obstina le mime en le prenant par les
épaules pour le ramener contre le mur de la stalle. Ce que je te propose, c'est
de t'enfuir avec nous.
    Léon
fronça les sourcils.
    -
Tu veux dire, avec la fille du sénateur ? murmura-t-il.
    Mnester
acquiesça même si, en réalité, ce n'était pas du tout ce qu'il avait prévu au
départ. Hélas, son seul charme était apparemment sans effet sur la peur que
Marcus Gallus inspirait au garçon - et, après ce qui s'était passé au Loup
gris, le mime pouvait aisément le comprendre.
    -
La liberté, Léon, promit le mime. Si tu aides dame Concordia à s'enfuir, le
questeur Gaius Julius César te fera affranchir, tu peux en être certain. Plus
de taverne, plus de coups, plus personne pour te dire quoi faire. Un affranchi,
Léon ! Tu imagines ?
    Ce
dernier écarquilla les yeux. Affranchi par le petit-fils de Tibère César en
personne ? C'était trop beau pour être vrai, le genre de chose qui n'arrivait
jamais. Et pourtant...
    -
Affranchi Léon Julius César..., se prit-il à rêver tout haut.
    En
tant qu'esclave à qui un membre de la famille impériale avait rendu la liberté,
il aurait le droit de porter le nom prestigieux du Divin Jules.
    -
Ça sonne bien, non ? Léon Julius César, martela Mnester, tentateur.
    -
Oh, oui, alors... Plus que bien, même.
    -
Alors, tu es d'accord ? le pressa le mime. Tu vas nous aider ?
    Léon
sourit de toutes ses gencives.
    -
D'accord, dit-il.
    Mnester
sentit son coeur faire une embardée et lui rendit son sourire.
    -
Mais l'autre chose, je la veux maintenant, ajouta l'esclave.
    Le
sourire du mime se figea.
    -
Tu crois franchement que c'est le moment de penser à ça, Léon ?
    Ce
dernier croisa les bras sur sa poitrine, obstiné.
    -
Ça faisait partie du marché !
    Avec
un soupir déchirant, Mnester se retourna et s'appuya au mur de la stalle en
ravalant une bordée d'injures dignes d'un centurion de cohorte.
     
     
    *
    **
     
    Lorsque
Kaeso et Caligula revinrent à l'infirmerie, un tout petit garçon, nu-pieds et
vêtu d'une tunique rapiécée deux fois trop grande pour lui maintenue à la
ceinture par une cordelette, se tenait là. Il était le centre de l'attention de
tous et surtout de Marcia, à qui il avait certainement dit quelque chose qui
lui avait déplu, si l'on en jugeait par la façon dont elle agitait le doigt
devant son petit nez morveux.
    -
Est-ce une façon de parler, ça ? Tes parents ne t'ont donc pas appris les
bonnes manières ?
    Io
s'approcha de lui avec curiosité, comme à chaque fois qu'elle se trouvait en
présence d'un enfant, mais le garçonnet recula, apeuré.
    Kaeso
la retint par le collier.
    -
C'est toi, le "fils de pute de Germain" ? lui demanda l'enfant avec
une innocence désarmante, faisant hoqueter Caligula.
    -
Et il recommence, en plus ! s'écria Marcia en levant la main avec l'intention
évidente de le gifler. Petit malappris !
    Son
neveu s'interposa sans lâcher Io, qui paraissait décidément terrifier le petit.
    -
Je suis le centurion Kaeso Concordianus Licinus, dit-il. Je suppose que tu
viens me transmettre un message de la part de Marcus ?
    Le
garçonnet secoua énergiquement la tête.
    -
Non ? s'étonna Caligula en s'accroupissant pour être à sa hauteur. Qui t'a
demandé de venir, alors ?
    -
Un géant avec une grande moustache et des gros bracelets.
    -
Et qu'a-t-il dit exactement, ce géant ? demanda Kaeso en se penchant sur lui.
    Le
garçonnet plissa le front et se concentra pour être certain de répéter
exactement ce qu'il avait entendu.
    -
"N'oublie surtout pas de dire à ce fils de pute de Germain que c'est un
message de la part de ce salopard de Gallus", récita le garçonnet. C'est
ce qu'il a dit.
    Si
les circonstances avaient été moins tragiques, Kaeso se serait laissé aller à
rire.
    -
D'accord. Et quel est ce message, dis-moi ?
    Le
léopard tendit le cou pour renifler la petite joue sale de l'enfant, qui poussa
un cri en s'accrochant à la jambe du jeune officier.
    -
N'aie pas peur, le rassura celui-ci, Io ne te fera aucun mal.
    Le
léopard lécha la main du garçonnet, dans l'espoir d'une caresse ou

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