Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Monestarium

Monestarium

Titel: Monestarium Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Andrea H. Japp
Vom Netzwerk:
que nous savons : Alfonso, le fils de
Francisco de Arévolo, filleul de madame de Normilly, est égorgé. Sa… dame de
cœur n’est autre qu’une Alexia de Nilanay qui se fait ici passer pour une
Marie-Gillette d’Andremont. Elle est à son tour prise en chasse par des nervis
et ne doit son temporaire salut qu’à un souvenir confus : Alfonso lui a
parlé des Clairets et elle s’y réfugie. Angélique, une moniale qui lui
ressemble comme une sœur jumelle, est étranglée. Une méprise. On retrouve à son
côté une cliquette de lépreux, dont l’abbesse pense qu’elle fut abandonnée à
dessein par le tueur afin de faire accroire à la culpabilité d’un ladre. Dans
le même temps, le chasseur de l’abbaye est assassiné et l’on tente de faire
disparaître son cadavre en le carbonisant. Il est remplacé au pied levé par un
prétendu parent, Petit Jean le Ferron, lequel affirme que son bon cousin se
remet d’une blessure. Un tel mensonge me pousse à croire que Petit Jean le
Ferron a occis l’ancien chasseur afin de prendre sa place. Nous apprenons
ensuite que notre Ferron a rencontré à la nuit, en clandestinité, notre chère
Hucdeline de Valézan, afin de lui délivrer un message de son bien-aimé frère,
monseigneur Jean, qui n’a jamais digéré qu’elle soit évincée de la fonction
d’abbesse. Pourquoi ? Par dévotion fraternelle ou parce que, sa sœur
devenue abbesse, il était assuré que le secret qu’il couve depuis si longtemps
ne sortirait jamais des Clairets ?
    — Voilà qui suggère que Petit
Jean est un des sbires de monseigneur de Valézan. De là à croire qu’il est le
tueur d’Angélique et pourquoi pas des autres dont cette repentante, Claire…
    — Il n’y a qu’un pas. D’autant
que les muscles que j’ai aperçus sous sa pelisse l’en rendent capable.
    — Il aurait alors abandonné la
cliquette afin de faire incriminer un des lépreux. Mais pourquoi aurait-il
abattu Aliénor de Ludain, la sous-prieure de madame de Valézan et son amie
choisie ?
    — Selon l’abbesse, Hucdeline de
Valézan se souhaitait une grande prieure un peu plus prestigieuse que madame de
Ludain dès lors qu’elle serait devenue abbesse. De surcroît, Aliénor devait
connaître bien des secrets. De dangereux secrets.
    — Et ils l’ont évincée en la
faisant taire à jamais. Vos soupçons concernant cette Hermione de Gonvray,
l’apothicaire, s’évanouissent donc ?
    — Je n’en suis pas assuré. Elle
a fort bien pu choisir et procurer le colchique. Cette femme cache quelque
chose, j’en mettrais ma main au feu. Il me faut impérativement questionner le
nouveau chasseur.
     
    Bernadine Voisin, la secrétaire
particulière de l’abbesse, grelottante, épuisée tant le sommeil la fuyait
depuis des nuits, s’était faufilée jusqu’à l’abbatiale Notre-Dame. À genoux
devant la haute Vierge de bois peint, elle priait, sanglotant entre ses mains.
Rencognée derrière l’un des piliers de l’abside, la secrétaire suffoquait de
remords. De peur également. Dieu tout-puissant, elle s’était égarée, trompant,
mentant, trahissant. Pauvre folle qu’elle était ! C’était sa faute, sa
très grande faute si Aliénor de Ludain était morte. Les autres aussi, peut-être.
    La panique releva la vieille femme.
D’autres trépasseraient si elle n’agissait pas. Elle ne pouvait plus se taire.
Tant pis pour les conséquences.
     
    Assis sur une grosse bille de bois
appuyée contre le mur des fours, Petit Jean le Ferron réparait ses boîtes à
bascule [166] ,
ses pièges à freux [167] et ses collets à lapin lorsque Mortagne le rejoignit. Le titan se leva, se
découvrit et salua, avec lenteur, indiquant par là le respect mais pas la
servilité. Mortagne ne fut pas dupe. Désignant le monceau de boîtes faites de
bois, le comte s’enquit :
    — Attrapes-tu tant de fouines
que cela ?
    — Foison. J’ai permission de
l’abbesse de revendre leur fourrure à mon profit. D’autant que ça croque les
œufs et que ça dévore les lapereaux, les faisandeaux et même les levrauts, ces
saletés. Y’a que les dames blanches [168] ou certains hiboux qui arrivent à les choper. C’est mauvais comme la gale, ces
bestioles.
    — Ou plutôt est-ce ton cousin
qui a obtenu ce privilège. Se porte-t-il bien ?
    Petit Jean le Ferron le dévisagea et
répondit avec lenteur :
    — Il se remet.
    — Dommage pour toi, car alors,
il reprendra bientôt sa place ici. La chasse d’hier

Weitere Kostenlose Bücher