Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II.
l'administration, au moins douze fours, des hôpitaux.
6. Pour la place et le service des troupes : le logement des officiers de l'état-major, un cachot, deux prisons, une pour les gens du pays, une pour les militaires.
Pour la marine : les lazarets, l'arsenal, le logement du personnel.
8. On fera une organisation particulière pour les différentes parties.
Pour le fort du Phare, pour le grand fort, pour le pharillon, pour le fort d'Aboukir, pour le Marabou.
BONAPARTE.
Bonaparte, général en chef, ordonne :
ART 1er. Tous les matelots turcs qui étaient esclaves à Malte et qui ont été mis en liberté, et qui sont de Syrie, des îles de l'Archipel ou du Bey de Tripoli, seront sur-le-champ mis en liberté.
2. L'amiral les fera débarquer demain à Alexandrie, d'où l'état-major leur donnera des passeports pour se rendre chez eux, et des proclamations en arabe.
BONAPARTE.
À l'ordonnateur Najac.
Nous sommes arrivés, citoyen ordonnateur, à Alexandrie, après différentes opérations militaires.
Nous avons déjà fait divers établissemens militaires. Nous sommes maîtres d'Alexandrie, de Rosette et de Damanhour, qui sont trois grandes villes éloignées de douze lieues.
Nous avons bien besoin que le second convoi que vous préparez nous arrive promptement. Faites, je vous prie, imprimer un écrit dans nos différens ports de la Provence et du Languedoc, et même au consul de Gênes, pour engager tous les négocians à nous envoyer à Alexandrie des chargemens de vin et d'eau-de-vie qui seront payés, soit en marchés d'échange, soit en argent comptant. Les négocians ne doivent avoir désormais aucune inquiétude, puisque le port de Malte leur offre une retraite aussi sûre que commode.
Notre premier soin a été d'établir ici un lazaret auquel nous avons donné la même organisation qu'à celui de Marseille. Ainsi, dès ce moment, il n'y a plus rien à craindre de la peste qui, heureusement dans ce moment-ci, n'existe plus ni à Alexandrie, ni à Rosette, ni dans aucun endroit de l'Égypte.
Je vous recommande de nouveau de nous envoyer promptement tout ce qui est de la suite de l'armée.
BONAPARTE.
Alexandrie, le 17 messidor an 6 (5 juillet 1798).
Bonaparte, général en chef, ordonne :
ART 1er. Les noms de tous les hommes de l'armée française qui ont été tués a la prise d'Alexandrie, seront gravés sur la colonne de Pompée.
2. Ils seront enterrés au pied de la colonne. Les citoyens Costas et Dutertre feront un plan qu'ils me présenteront pour l'exécution du présent ordre.
3. Cela sera mis à l'ordre de l'armée.
4. L'état-major remettra à cette commission l'état des noms des hommes tués à la prise d'Alexandrie.
BONAPARTE.
Au citoyen Ferrée.
Vous ferez partir de suite tous les bâtimens de votre flottille qui ne tirent que quatre ou cinq pieds d'eau. Vous en donnerez le commandement à l'officier qui aura votre confiance. Il se rendra à Aboukir ; il mettra embargo sur tous les bâtimens qui pourraient s'y trouver. Il correspondra avec le commandant du fort, pour savoir si la division Dugua est passée, et se mettra sur-le-champ en marche pour arriver au bord du Nil par la Barre, et se portera à Rosette.
Un de ces bâtimens fera sonder l'embouchure, et y restera pour la désigner aux bâtimens qui arriveront après.
Les bâtimens arrivés de Rosette seront à la disposition du général Dugua.
Vous partirez le plus tôt possible avec le reste de votre flottille. Vous laisserez deux avisos ici, à la disposition du général Dumanoir.
Quand vous serez à l'embouchure du Nil, vous ferez entrer tous les bâtimens que vous pourrez, en vous servant de tous les moyens que vous suggéreront vos connaissances et votre expérience.
Vous laisserez cependant deux de vos plus grands bâtimens en dehors, que vous enverrez croiser au canal de Damiette, avec ordre d'amener à l'escadre, mouillée au Beckier, tous les bâtimens qui voudraient sortir du Nil. Vous leur recommanderez de respecter les pêcheurs et les djermes, de leur faire beaucoup d'honnêtetés, et leur donner des proclamations dont je vous envoie ci-joint une trentaine d'exemplaires.
BONAPARTE.
Alexandrie, le 18 messidor an 6 (8 juillet 1798).
Au directoire exécutif.
L'armée est partie de Malte le 1er messidor, et est arrivée le 13, à la pointe du jour devant Alexandrie. Une escadre anglaise que l'on dit être très-forte, s'y était présentée trois jours avant et avait remis un paquet pour les Indes.
Le vent était grand
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