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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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pressentir pour l'Espagne la perte de la Trinité ; dès-lors, en effet, l'Angleterre la regarda comme une possession qui lui était acquise, et désormais écarta de la négociation tout ce qui pouvait en faire supposer la restitution possible.
Avant de ratifier le traité particulier de la France avec le Portugal, le gouvernement fit connaitre au cabinet de Madrîd cette détermination de l'Angleterre.
L'Angleterre s'est refusée avec la même inflexibilité à la restitution de l'île de Ceylan ; mais la république batave trouvera dans les nombreuses possessions qui lui sont rendues, le rétablissement de son commerce et de sa puissance.
    La France a soutenu les intérêts de ses alliés avec autant de force que les siens ; elle a été jusqu'à sacrifier des avantages plus grands qu'elle aurait pu obtenir pour elle-même ; mais elle a été forcée de s'arrêter au point où toute négociation devenait impossible. Ses alliés épuisés ne lui offraient plus de ressources pour la continuation de la guerre ; et les objets dont la restitution leur était refusée par l'Angleterre, ne balançaient pas pour eux les chances d'une nouvelle campagne et toutes les calamités dont elle pouvait les accabler.
Ainsi, dans toutes les parties du monde, la république n'a plus que des amis ou des alliés, et partout son commerce et son industrie rentrent dans leurs canaux accoutumés.
Dans tout le cours de la négociation, le ministère actuel d'Angleterre a montré une volonté franche de mettre un terme aux malheurs de la guerre ; le peuple anglais a embrassé la paix avec enthousiasme ; les haines de la rivalité sont éteintes ; il ne restera que l'imitation de grandes actions et les entreprises utiles.
Le gouvernement avait mis son ambition à replacer la France dans ses rapports naturels avec toutes les nations ; il mettra sa gloire à maintenir son ouvrage, et à perpétuer une paix qui fera son bonheur comme celui de l'humanité.
Le premier consul, BONAPARTE.

Paris, le 3 frimaire an 10 (24 novembre 1801).
    Réponse du premier consul une députation du corps législatif [Envoyée pour remercier le premier consul de son exposé de la situation de la république.].
Le gouvernement apprécie la démarche du corps législatif.
Il est sensible à ce que vous venez de lui dire de sa part.
Les actes du corps législatif, pendant la dernière session, ont contribué à aider la marche de l'administration et à nous faire arriver à l'état où nous sommes.
Il portera les mêmes sentimens dans les travaux de la session qui commence. C'est un moyen sûr de faire le bien-être et la prospérité du peuple français, notre souverain à tous...
C'est lui qui juge tous nos travaux. Ceux qui le serviront avec pureté et zèle seront accompagnés dans leur retraite par la considération et l'estime de leurs concitoyens.
BONAPARTE.

Paris, le 15 frimaire an 10 (16 décembre 1801).
    Au sénat conservateur.
Sénateurs,
Depuis la paix générale c'est la première fois que, pour se conformer au voeu de la constitution, le premier consul a à vous présenter des candidats pour les places vacantes au sénat.
Dans cette mémorable circonstance, il a paru convenable de choisir des citoyens militaires pour donner aux armées un témoignage de la satisfaction et de la reconnaissance nationales. En conséquence, le premier consul, conformément à l'article 16 de la constitution, vous présente comme candidats à la place vacante par la mort du citoyen Crassous, sénateur, et aux deux places auxquelles le sénat doit nommer, en exécution de l'art. 15 de la constitution ; Le citoyen Lamartillière, général de division d'artillerie, qui, quoique déjà dans un âge avancé, a commandé constamment, pendant toute la guerre de la liberté, l'artillerie aux différentes armées. Il n'a voulu se donner aucun repos tant qu'il y a eu des ennemis à combattre ; Le général Jourdan, vainqueur à Fleurus, et administrateur général du Piémont ; Le général Borruyer, commandant en chef des invalides. Le premier consul désire que les vétérans de la patrie voient dans la présentation de leur chef une marque du souvenir du gouvernement.
Le premier consul, BONAPARTE.

Paris, 12 nivôse an 10 (2 janvier 1803).
    Au corps législatif.
Législateurs,
Le gouvernement a arrêté de retirer le projet de loi du Code civil et celui sur le rétablissement de la marque pour les condamnés. C'est avec peine qu'il se trouve obligé de remettre à une

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