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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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d'In-der-Lobau.
La bataille d'Esling, dont il sera fait une relation plus détaillée qui fera connaître les braves qui se sont distingués, sera, aux yeux de la postérité, un nouveau monument de la gloire et de l'inébranlable fermeté de l'armée française.
    Les maréchaux ducs de Montebello et de Rivoli ont montré dans cette journée tonte la force de leur caractère militaire.
L'empereur a donné le commandement du second corps au comte Oudinot, général éprouvé dans cent combats, où il a montré autant d'intrépidité que de savoir.

Ebersdorf, 24 mai 1809.
    Onzième bulletin du la grande armée.
Le maréchal duc de Dantzick est maître du Tyrol. Il est entré à Inspruck le 19 de ce mois. Le pays entier s'est soumis.
Le 11, le duc de Dantzick avait enlevé la forte position de Strob-Pass, et pris à l'ennemi sept canons et six cents hommes.
Le 13, après avoir battu Chasteller dans la position de Voergel, l'avoir mis dans une déroute complète, et lui avoir pris toute son artillerie, il l'avait poursuivi jusqu'au-delà de Rattenberg. Ce misérable n'a dû son salut qu'à la vitesse de son cheval.
En même temps, le général Deroy, ayant débloqué la forteresse de Kufstein, faisait sa jonction avec les troupes que le duc de Dantzick commandait en personne. Ce maréchal se loue de la conduite du major Palm, du chef du bataillon léger bavarois, du lieutenant-colonel Habérman, du capitaine Laider, du capitaine Bernard du troisième régiment de chevau-légers de Bavière, de ses aides-de-camp Montmarie, Maingarnaud et Montelegier, et du chef d'escadron Fontange, officier d'état-major.
Chasteller était entré dans le Tyrol avec une poignée de mauvais sujets. Il a prêché la révolte, le pillage et l'assassinat. Il a vu égorger sous ses yeux plusieurs milliers de Bavarois et une centaine de soldats français. Il a encouragé les assassins par ses éloges, et excité la férocité de ces ours des montagnes. Parmi les Français qui ont péri dans ce massacre se trouvaient une soixantaine de Belges tous compatriotes de Chasteller. Ce misérable couvert des bienfaits de l'empereur, à qui il doit d'avoir recouvré des biens montant à plusieurs millions, était incapable d'éprouver le sentiment de la reconnaissance, et ces affections qui attachent même les barbares aux habitans du pays qui leur a donné naissance.
Les Tyroliens vouent à l'exécration les hommes dont les perfides insinuations les ont excités à la rébellion et ont appelé sur eux les malheurs qu'elle entraîne avec elle.
    Leur fureur contre Chasteller était telle, que lorsqu'il se sauva après la déroute de Voergel, ils l'arrêtèrent à Hall, le fustigèrent et le maltraitèrent au point qu'il fut obligé de passer deux jours dans son lit. Il osa ensuite reparaître pour demander à capituler ; on lui répondit qu'on ne capitulait pas avec un brigand, et il s'enfuit à toute hâte dans les montagnes de la Carinthie.
La vallée de Zillerthal a été la première à se soumettre ; elle a remis ses armes et donné des otages ; le reste du pays a suivi cet exemple. Tous les chefs ont ordonné aux paysans de rentrer chez eux, et on les a vus quitter les montagnes de toutes parts, et revenir dans leurs villages. La ville d'Inspruck et tous les cercles ont envoyé des députations à S. M. le roi de Bavière, pour protester de leur fidélité et implorer sa clémence.
Le Voralberg, que les proclamations incendiaires et les intrigues de l'ennemi avaient aussi égaré, imitera le Tyrol ; et cette partie de l'Allemagne sera arrachée aux désastres et aux crimes des insurrections populaires.
Combat de Urfar.
Le 17 de ce mois, à deux heures après midi, trois colonnes autrichiennes commandées par les généraux Grainville, Bucalowitz et Sommariva, et soutenues par une réserve aux ordres du général Jellachich, ont attaqué le général Vandamme, au village de Urfar, eu avant de la tête du pont de Lintz. Dans le même moment arrivait à Lintz le maréchal prince de Ponte-Corvo, avec la cavalerie et la première brigade d'infanterie saxonne. Le général Vandamme, à la tète des troupes wurtembergeoises, et avec quatre escadrons de hussards et de dragon saxons, repoussa vigoureusement les deux premières colonnes ennemies, les chassa de leurs positions, leur prit six pièces de canon et quatre cents hommes, et les mit dans une pleine déroute.
    La troisième colonne ennemie parut sur les hauteurs de Boslingberg, à sept heures du

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