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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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soir, et son infanterie couronna en un instant la Crète des montagnes voisines. L'infanterie saxonne attaqua l'ennemi avec impétuosité, le chassa de toutes ses positions, lui prit trois cents hommes et plusieurs caissons de munitions.
L'ennemi s'est retiré en désordre sur Freystadt et sur Haslach. Les hussards envoyés à sa poursuite ont ramené beaucoup de prisonniers. On a pris dans les bois cinq cents fusils et une quantité de voitures et de caissons chargés d'effets d'habillement. La perte de l'ennemi, indépendamment des prisonniers, est de deux mille hommes tués ou blessés ; la nôtre ne va pas à quatre cents hommes hors de combat.
Le maréchal prince de Ponte-Corvo fait beaucoup d'éloges du général Vandamme. Il se loue de la conduite de M. de Leschwitz, général en chef des Saxons, qui conserve, à soixante-cinq ans, l'activité et l'ardeur d'un jeune homme ; du général d'artillerie Mossel ; du général Gérard, chef d'état-major, et du lieutenant-colonel aide-de-camp Hamelinaie.

Ebersdorf, 26 mai 1809.
    Douzième bulletin de la grande armée.
On a employé toute la journée du 23, la nuit du 23 au 24, et toute la journée du 24 à réparer les ponts.
Le 25, à la pointe du jour, ils étaient en état. Les blessés, les caissons vides, et tous les objets qu'il était nécessaire de renouveler, ont passé sur la rive droite.
La crue du Danube devant encore durer jusqu'au 15 juin, on a pensé que pour pouvoir compter sur les ponts, il convenait de planter en avant des lignes de pilotis auxquels on amarrera la grande chaîne de fer qui est à l'arsenal, et qui fut prise par les Autrichiens sur les Turcs, qui la destinaient à un semblable usage.
On travaille à ces ouvrages avec la plus grande activité, et déjà un grand nombre de sonnettes battent des pilotis ; par ce moyen, et avec les fortifications qu'on fait sur la rive gauche, nous sommes assurés de pouvoir manoeuvrer sur les deux rives à volonté.
Notre cavalerie légère est vis-à-vis de Presbourg, appuyée sur le lac de Neusiedel.
Le général Lauriston est en Styrie sur le Simmeringberg et sur Bruck.
Le maréchal duc de Dantzick est en grandes marches avec les Bavarois. Il ne tardera pas à rejoindre l'armée près de Vienne.
Les chasseurs à cheval de la garde sont arrivés hier ; les dragons arrivent aujourd'hui ; on attend dans peu de jours les grenadiers à cheval et soixante pièces d'artillerie de la garde.
Nous avons fait prisonniers lors de la capitulation de Vienne, sept feld-maréchaux-lieutenans, neuf généraux-majors, dix colonels, vingt majors et lieutenans-colonels, cent capitaines, cent cinquante lieutenans, deux cents sous-lieutenans, et trois mille sous-officiers et soldats, parmi lesquels ne sont pas compris les hommes qui étaient aux hôpitaux, et qui montaient à plusieurs milliers.

Ebersdorf, 27 mai 1809.
    Proclamation à l'armée d'Italie.
Soldats de l'armée d'Italie,
Vous avez glorieusement atteint le but que je vous avais marqué ; le Simering a été témoin de voire jonction avec la grande armée.
Soyez les bienvenus ! Je suis content de vous ! ! ! Surpris par un ennemi perfide avant que vos colonnes fussent réunies, vous avez dû rétrograder jusqu'à l'Adige ; mais lorsque vous reçûtes l'ordre de marcher en avant, vous étiez sur le champ mémorable d'Arcole, et là, vous jurâtes sur les mânes de nos héros de triompher. Vous avez tenu parole à la bataille de la Piave, aux combats de Saint-Daniel, de Tarvis, de Gorice. Vous avez pris d'assaut les forts de Malborghetto, de Pradel et fait capituler la division ennemie retranchée dans Prévald et Laybach. Vous n'aviez pas encore passé la Drave, et déjà vingt-cinq mille prisonniers, soixante pièces de bataille, dix drapeaux avaient signalé votre valeur. Depuis, la Drave, la Save, la Muer n'ont pu retarder votre marche. La colonne autrichienne de Jellachich, qui la première entra dans Munich, qui donna le signai des massacres dans le Tyrol, environnée à Saint-Michel, est tombée dans vos baïonnettes. Vous avez fait une prompte justice de ces débris dérobés à la colère de la grande armée.
Soldats, cette armée autrichienne d'Italie, qui un moment souilla par sa présence mes provinces, qui avait la prétention de briser ma couronne de fer, battue, dispersée, anéantie, grâces à vous, sera un exemple de la vérité de cette devise : Dieu me la donne, gare à qui la touche.
NAPOLÉON.

Ebersdorf, 28 mai

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