Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.
fin, je prie Dieu, monsieur le comte Dejean, qu'il vous ait en sa sainte garde.
NAPOLÉON.
Paris, 5 janvier 1810.
Réponse de Sa Majesté à l'adresse du collège électoral du département de la Drôme.
Messieurs les députés du collège du département de la Drôme, j'agrée les sentimens que vous m'exprimez au nom de votre collège ; je connais le bon esprit des citoyens de votre département et leur attachement à ma personne.
Réponse de Sa Majesté à l'adresse du collège électoral du département du Rhône.
Messieurs les députés du collège du département du Rhône, j'aime à vous entendre ; il me semble être dans ma bonne ville de Lyon. Dans toutes les occasions, ses habitans se sont distingués par leur attachement à ma personne. Ils doivent compter constamment sur mon amour.
Réponse de Sa Majesté à l'adresse du collège électoral du département de Saône-et-Loire.
Messieurs les députes du collège du département de Saône-et-Loire, tout ce que le président de votre assemblée m'a dit sur le bon esprit qui y a régné, m'a fait plaisir ; soyez unis entre vous et avec les villes voisines ; il ne faut conserver le souvenir du passé, que pour connaître la grandeur du danger que la patrie a couru. La monarchie et le trône sont aussi nécessaires à l'existence et au bonheur de la France, que le soleil qui nous éclaire : sans eux tout est trouble, anarchie et confusion.
A celle de la Sarthe.
Messieurs les députés du collège du département de la Sarthe, je viendrai avec plaisir dans vos cités ; je me félicite des bons sentimens qui les animent. C'est aux collèges à donner l'exemple de l'union. Tous les Français, de quelque classes qu'ils aient été, quelque conduite qu'ils aient tenue dans des temps de discorde et de guerre civile, sont également mes enfans.
Réponse de Sa Majesté à l'adresse du collège électoral du département de la Dordogne.
Messieurs les députes du collège électoral du département de la Dordogne, moi et mon allié l'empereur de Russie, nous avons tout fait pour pacifier le monde, nous n'avons pu y réussir. Le roi de l'Angleterre, vieilli dans sa haine contre la France, veut la guerre... Son état l'empêche d'en sentir les maux pour le monde et d'en calculer les résultats pour sa famille. Toutefois la guerre doit avoir un terme, et alors nous serons plus grands, plus puissans et plus forts que nous n'avons jamais été. L'empire français a la vie de la jeunesse ; il ne peut que croître et se consolider ; celui de mes ennemis est à son arrière-raison ; tout en présage la décroissance. Chaque année dont ils retarderont la paix du monde, ne fera qu'augmenter sa puissance.
Réponse de Sa Majesté à l'adresse du collège électoral du département du Doubs.
Messieurs les députés du collège du département du Doubs, j'ai eu souvent occasion de distinguer vos citoyens sur le champ d'honneur. Ce sera avec plaisir que je verrai vos campagnes ; mais ma famille est devenue bien grande. Cependant j'irai vous voir quand le canal qui doit joindre le Rhin au Rhône passera par votre ville.
Réponse de Sa Majesté à l'adresse du collège électoral du département de l'Indre.
Messieurs les députés du collège du département de l'Indre, je vous remercie des sentimens que vous m'exprimez ; je les mérite de mes peuples par la sollicitude que je porte constamment à tout ce qui les intéresse.
Réponse de Sa Majesté à l'adresse du collège électoral du département du Léman.
J'agrée vos sentimens ; moi et ceux de mes descendans qui occuperont ce trône, nous protégerons toute religion fondée sur l'évangile, puisque toutes en prêchent la morale et en respirent la charité.
Ce n'est pas que je ne déplore l'ignorance et l'ambition de ceux qui, voulant, sous le masque de la religion, dominer sur l'univers et y lever des tributs à leur profit, ont donné un si précieux prétexte aux discordes qui ont divisé la famille chrétienne.
Ma doctrine comme mes principes sont invariables. Quelles que puissent être les clameurs du fanatisme et de l'ignorance, tolérance et protection pour toutes les religions chrétiennes, garantie et indépendance pour ma religion et celle de la majorité de mes peuples, contre les attentats des Grégoire, des Jules, des Boniface. En rétablissant en France, par un concordat, mes relations avec les papes, je n'ai entendu le faire que sous l'égide des quatre propositions de l'église gallicane, sans quoi
Weitere Kostenlose Bücher