Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
Vom Netzwerk:
de Gentz avec le comte Stadion. L'influence de ce misérable dans les grandes décisions du cabinet autrichien est ainsi matériellement prouvée. Voilà les instrumens dont l'Angleterre se servait comme d'une nouvelle boîte de Pandore pour souffler les tempêtes et répandre les poisons sur le continent.
Le corps du duc de Rivoli forme ses camps dans le cercle de Znaïm. Celui du duc d'Auerstaedt dans le cercle de Brunn ; celui du maréchal duc de Raguse dans le cercle de Korn-Neubourg ; celui du maréchal Oudinot, en avant de Vienne à Spitz ; celui du vice-roi, sur Presbourg et Gratz. La garde impériale rentre dans les environs de Schoenbrunn.
La récolte est très-belle et partout d'une grande abondance. L'armée est cantonnée dans de superbes pays, riches en denrées de toutes espèces, et surtout en vins.

Vienne, 22 juillet 1809.
    Vingt-neuvième bulletin de la grande armée.
Les généraux Durosnel et Foulers sont arrivés au quartier-général. Les conjectures qu'on avait formées au sujet du général Durosnel se sont toutes trouvées fausses. Il n'a pas été blessé ; il n'a pas eu de cheval tué sous lui ; mais en revenant de porter au duc de Montebello, dans la journée du 22 mai, l'ordre de concentrer son mouvement à cause de la rupture des ponts, il traversa un ravin où il trouva vingt-cinq hussards qu'il croyait former un de nos postes. Il ne s'aperçut qu'ils étaient ennemis qu'au moment où ils lui sautèrent au collet. Comme on avait été long-temps sans avoir de ses nouvelles, et d'après quelques autres indices, on l'avait cru mort.
Le général de division Reynier a pris le commandement des Saxons, et a occupé Presbourg.
Le maréchal Macdonald s'est mis en marche pour aller prendre possession de la citadelle de Gratz, où il doit être entré aujourd'hui.
Le maréchal duc de Raguse a campé ses troupes sur les hauteurs de Krems.
S. M. assiste tous les matins aux parades de la garde, qui sont fort belles. Les vélites et les grenadiers à pied de la garde italienne se font remarquer par une excellente tenue.
Le prince Jean de Lichtenstein revenant de Bude, a été présenté le 18 à S. M. Il apportait une lettre de l'empereur d'Autriche.
Le comte de Bubna, général-major aide-de-camp de l'empereur d'Autriche, a dîné plusieurs fois chez M. le comte Champagny.
Sur les rives du Danube on a rassemblé et réparé les bateaux du commerce qui avaient été dispersés par les événemens de la guerre, et on les charge partout de bois, de légumes, de blés et de farines.
    On en voit arriver chaque jour.
Toute l'armée est campée.

Vienne, 30 juillet 1809.
    Trentième bulletin de la grande armée.
Le neuvième corps, que commandait le prince de Ponte-Corvo, a été dissous le 8. Les Saxons qui en faisaient partie sont sous les ordres du général Reynier. Le prince de Ponte-Corvo est allé prendre les eaux. Dans la bataille de Wagram, le village de Wagram a été enlevé le 6, entre dix et onze heures du matin, et la gloire en appartient tout entière au maréchal Oudinot et à son corps.
D'après tous les renseignemens qui ont été pris, la maison d'Autriche se préparait à la guerre depuis près de quatre ans, c'est'à-dire, depuis la guerre de Presbourg. Son état militaire lui a coûté pendant trois années trois cents millions de francs chaque année. Aussi son papier-monnaie, qui ne se montait qu'à un milliard de francs, lors de la paix de Presbourg, passe-il aujourd'hui deux milliards.
La maison d'Autriche est entrée en campagne avec soixante-deux régimens de ligne, dix-huit régimens de frontières, quatre corps francs ou légions, ayant ensemble un présent sous les armes de trois cent dix mille hommes ; cent cinquante bataillons de landwehr, commandés par d'anciens officiers et exercés pendant dix mois, formant cent cinquante mille hommes ; quarante mille hommes de l'insurrection hongroise, et soixante mille hommes de cavalerie, d'artillerie et de sapeurs ; ce qui a porté ses forces réelles de cinq à six cents mille hommes. Aussi la maison d'Autriche se croyait-elle sûre de la victoire. Elle espérait balancer les destins de la France, lors même que toutes nos forces auraient été réunies, et elle ne doutait pas qu'elle s'avançât sur le Rhin, sachant que la majeure partie de nos troupes et nos plus beaux régimens étaient en Espagne.
    Cependant ses armées sont aujourd'hui réduites à moins du quart, tandis que l'armée française est doublée de ce

Weitere Kostenlose Bücher