Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
Vom Netzwerk:
assemblées publiques que cette paix pouvait être pour elle honorable et avantageuse ; il a ainsi mis en évidence la justice de notre cause.
    Nous sommes prêts à conclure avec la Russie aux mêmes conditions que son négociateur avait signées, et que les intrigues et l'influence de l'Angleterre l'ont contrainte à repousser. Nous sommes prêts à rendre à ces huit millions d'habitans conquis par nos armes, la tranquillité ; et au roi de Prusse sa capitale. Mais si tant de preuves de modération si souvent renouvelées ne peuvent rien contre les illusions que la passion suggère à l'Angleterre ; si cette puissance ne peut trouver la paix que dans notre abaissement, il ne nous reste plus qu'à gémir sur les malheurs de la guerre, et à rejeter l'opprobre et le blâme sur cette nation qui alimente son monopole avec le sang du continent. Nous trouverons dans notre énergie, dans le courage, le dévouement et la puissance de nos peuples, des moyens assurés pour rendre vaines les coalitions qu'ont cimentées l'injustice et la haine, et pour les faire tourner à la confusion de leurs auteurs. Français ! nous bravons tous les périls pour la gloire et pour le repos de nos enfans.
NAPOLÉON.

Osterode, le 25 mars 1807.
    Soixante-septième bulletin de la grande armée.
Le 14 mars à trois heures après-midi, la garnison de Stralsund, à la faveur d'un temps brumeux, déboucha avec deux mille hommes d'infanterie, deux escadrons de cavalerie et six pièces de canon, pour attaquer une redoute construite par la division Dupas. Cette redoute, qui n'était ni fermée ni palissadée, ni armée de canons, était occupée par une seule compagnie de voltigeurs du cinquante-huitième de ligne. L'immense supériorité de l'ennemi n'étonna point ces braves. Cette compagnie ayant été renforcée par une compagnie de voltigeurs du quatrième d'infanterie légère, commandée par le capitaine Barral, brava les efforts de cette brigade suédoise. Quinze soldats suédois arrivèrent sur les parapets, mais ils y trouvèrent la mort. Toutes les tentatives que fit l'ennemi furent également inutiles. Soixante-deux cadavres suédois ont été enterrés au pied de la redoute. On peut supposer que plus de cent vingt hommes ont été blessés ; cinquante ont été faits prisonniers. Il n'y avait cependant dans cette redoute que cent cinquante hommes. Plusieurs officiers suédois décorés ont été trouvés parmi les morts. Cet acte d'intrépidité a fixé les regards de l'empereur, qui a accordé trois décorations de la légion d'honneur aux compagnies de voltigeurs du cinquante-huitième et du quatrième léger. Le capitaine Drivet, qui commandait dans cette mauvaise redoute, s'est particulièrement distingué. Le maréchal Lefebvre a ordonné le 20, au général de brigade Schramm, de passer de l'île du Nogat dans le Frich-Hoff, pour couper la communication de Dantzick avec la mer. Le passage s'est effectué à trois heures du matin ; les Prussiens ont été culbutés et ont laissé entre nos mains trois cents prisonniers.
A six heures du soir, la garnison a fait un détachement de quatre mille hommes pour reprendre ce poste ; il a été repoussé avec perte de quelques centaines de prisonniers et d'une pièce de canon.
    Le général Schramm avait sous ses ordres le deuxième bataillon du deuxième régiment d'infanterie légère et plusieurs bataillons saxons qui se sont distingués. L'empereur a accordé trois décorations de la légion d'honneur aux officiers saxons, et trois aux sous-officiers et soldats et au major qui les commandait.
En Silésie, la garnison de Neiss a fait une sortie. Elle a donné dans une embuscade. Un régiment de cavalerie wurtembergeois a pris les troupes sorties en flanc, leur a tué une cinquantaine d'hommes et fait soixante prisonniers.
Cet hiver a été en Pologne comme il paraît qu'il a été à Paris, c'est à dire variable. Il gèle et dégèle tour-à-tour. Cependant nous sommes assez heureux pour n'avoir pas de malades. Tous les rapports disent que l'armée russe en a au contraire beaucoup. L'armée continue à être tranquille dans ses cantonnemens.
Les places formant tête de pont de Sierock, Modlin, Praga, Marienbourg, et Marienwerder, prennent tous les jours un nouvel accroissement de forces. Les manutentions et les magasins sont organisés, et s'approvisionnent sur tous les points de l'armée. On a trouvé à Elbing trois cent mille bouteilles de vin de Bordeaux ; et quoiqu'il

Weitere Kostenlose Bücher