Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
Vom Netzwerk:
quelques bataillons et quelques provisions.
En Silésie, le prince Jérôme fait suivre très-vivement le siége de Neiss.
Depuis que le prince de Pletz a abandonné la partie, l'aide-de-camp du roi de Prusse, baron de Kleist, est arrivé à Glatz par Vienne, avec le titre de gouverneur-général de la Silésie. Un commissaire anglais l'a accompagné, pour surveiller l'emploi de 80,000 mille livres sterling, donnés au roi de Prusse par l'Angleterre.
Le 13 de ce mois, cet officier est sorti de Glatz avec un corps de quatre mille nommes, et est venu attaquer, dans la position de Frankenstein, le général de brigade Lefebvre, commandant le corps d'observation qui protège le siège de Neiss. Cette entreprise n'a eu aucun succès : M. de Kleist a été vivement repoussé.
Le prince Jérôme a porté, le 14, son quartier-général à Munsterberg.
Le général Loison a pris le commandement du siège de Colberg. Les moyens nécessaires pour ses opérations commencent à se réunir. Ils ont éprouvé quelques retards, parce qu'ils ne devaient pas contrarier la formation des équipages de siège de Dantzick.
Le maréchal Mortier, sous la direction duquel se trouve le siège de Colberg, s'est porté sur cette place, en laissant en Poméranie le général Grandjean avec un corps d'observation, et l'ordre de prendre position sur la Peene.
La garnison de Stralsund ayant sur ces entrefaites reçu par mer un renfort de quelques régimens, et ayant été informée du mouvement fait par le maréchal Mortier, avec une partie de son corps d'armée, a débouché en force.
    Le général Grandjean, conformément à ses instructions, a passé la Peene et a pris position à Anclam. La nombreuse flottille des Suédois leur a donné la facilité de faire des débarquements sur différens points et de surprendre un poste hollandais de trente hommes, et un poste italien de trente-sept hommes. Le maréchal Mortier, instruit de ces mouvemens, s'est porté, le 13, sur Stettin, et ayant réuni ses forces, a manoeuvré pour attirer les Suédois, dont le corps ne s'élève pas à douze mille hommes.
La grande-armée est depuis deux mois stationnaire dans ses positions. Ce temps a été employé à renouveler et remonter la cavalerie, à réparer l'armement, à former de grands magasins de biscuit et d'eau-de-vie, à approvisionner le soldat de souliers : chaque homme, indépendamment de la paire qu'il porte, en a deux dans le sac.
La Silésie et l'île de Nogat ont fourni aux cuirassiers, aux dragons, à la cavalerie légère, de bonnes et nombreuses remontes.
Dans les premiers jours de mai, un corps d'observation de cinquante mille hommes, français et espagnols, sera réuni sur l'Elbe. Tandis que la Russie a presque toutes ses troupes concentrées en Pologne, l'empire français n'y a qu'une partie de ses forces ; mais telle est la différence de puissance réelle des deux états. Les cinq cent mille Russes que les gazetiers font marcher tantôt à droite, tantôt à gauche, n'existent que dans leurs feuilles et dans l'imagination de quelques lecteurs qu'on abuse d'autant plus facilement, qu'on leur montre l'immensité du territoire russe, sans parler de l'étendue de ses pays incultes et de ses vastes déserts.
La garde de l'empereur de Russie est, à ce qu'on dit ; arrivée à l'armée ; elle reconnaîtra, lors des premiers événemens, s'il est vrai, comme l'ont assuré les généraux ennemis, que la garde impériale ait été détruite.
    Cette garde est aujourd'hui plus nombreuse qu'elle ne l'a jamais été, et presque double de ce qu'elle était à Austerlitz.
Indépendamment du pont qui a été établi sur la Narew, on en construit un sur pilotis entre Varsovie et Praga ; il est déjà fort avancé. L'empereur se propose d'en faire faire trois autres sur différens points. Ces ponts sur pilotis sont plus solides et d'un meilleur service que les ponts de bateaux. Quelque grands travaux qu'exigerait ces entreprises sur une rivière de quatre cents toises de large, l'intelligence et l'activité des officiers qui les dirigent, et l'abondance de bois, en facilitent le succès.
M. le prince de Bénévent est toujours à Varsovie, occupé à traiter avec les ambassadeurs de la Porte et de l'empereur de Perse. Indépendamment des services qu'il rend à S. M. dans son ministère, il est fréquemment chargé de commissions importantes relativement aux différens besoins de l'armée.
Finckenstein, où S. M. s'est établie pour rapprocher son

Weitere Kostenlose Bücher