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Paul Verlaine et ses contemporains par un témoin impartial

Paul Verlaine et ses contemporains par un témoin impartial

Titel: Paul Verlaine et ses contemporains par un témoin impartial Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Fernand Clerget
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Dauphin Meunier, Léon Michaud-d’Humiac, Gabriel Montoya, Charles Morice, Alfred Mortier, Gabriel Mourey, Henri Ner, Alexis Noël, Franc Nohain, Abel Pelletier, Edmond Pilon, Alfred Poizat, Xavier Privas, Léon Quénéhen, Louis Raymond, Hugues Rebell, Paul Redonnel, Henri de Régnier, Adolphe Retté, M. de Rienzi, P. N. Roinard, Antoine Sabatier, Albert Saint-Paul, Emmanuel Signoret, Georges Suzanne, Adolphe Tabarant, Laurent Tailhade, Charles Ténib, Gustave Thévenet, Pierre Trimouillat, Eugène Turbert, Gabriel Vicaire, Franck Vincent.
     
    Celui qui, après Verlaine, obtint le plus de mentions (José-Maria de Hérédia) n’en eut que 38. Venaient ensuite Stéphane Mallarmé, Sully Prud’homme et François Coppée.
     
    Avant ce Congrès, Verlaine avait dû rentrer à l’hôpital, à Saint-Louis, où il était en juillet 1894, sortant de là, il vint encore une fois habiter, en septembre, le n° 4 de la rue de Vaugirard, cet Hôtel de Lisbonne qui fait désormais partie de l’histoire de Verlaine au Quartier-Latin ; c’est là, à vingt pas de l’Odéon, du Luxembourg, et du boulevard Saint-Michel, qu’un de ses amis, Raymond Maygrier, en 1886, l’amena pour la première fois ; il y fit plusieurs séjours, y tint ses intimes soirées, y reçut toute une jeunesse active, ses amis nouveaux : Gabriel Vicaire, Ary Renan, Rachilde, le comte de Villiers de l’Isle-Adam, Laurent Tailhade, Jean Moréas, Jules Tellier. Le patron de l’hôtel, M. Robert, était de Metz : encore un souvenir réfugié là. Cazals y fit plusieurs portraits, entre autres (dans la chambre n° 10) celui : «  Verlaine au lit, écrivant  » acheté par l’État en juillet 1896.
     
    La dernière année, 1895, fut particulièrement sombre. Verlaine apparut plus isolé. Son pas ralenti n’était plus guère accompagné. La moyenne jeunesse, ayant trente ans, n’était plus jeune : l’âge mûr s’emparait d’elle, l’obligeant aux graves besognes, à des travaux individuels : l’éloignant, malgré elle, du Maître. Verlaine se résigna. Son œuvre était accomplie. Les élèves n’avaient plus besoin du professeur de vie. On ne le vit plus guère qu’aux Soirées-Procope, que venaient de fonder F.-A. Cazals, Jacquemin, Turbert, Trimouillat, Privas. Puis il dut garder la chambre, le lit. Les docteurs Chauffard et Parisot lui donnèrent leurs soins. Il écrivit ses derniers vers le 31 décembre 1895. Ils ont pour titre : Mort .
     

V

    On était si bien habitué aux fréquentes rechutes de la maladie, qu’une grande surprise accueillit la lettre de faire-part : «  Vous êtes prié d’assister aux Convoi, Service et Enterrement de Monsieur Paul Verlaine, poète, décédé le 8 janvier 1896, muni des Sacrements de l’Église, en son domicile, rue Descartes, n° 39, à l’âge de 51 ans, – qui se feront le vendredi 10 courant, à 10 heures très précises, en l’Église Saint-Étienne-du-Mont, sa paroisse . »
     
    La veille de sa mort, il avait appelé Coppée, Mallarmé et Lepelletier.
     
    Anciens amis, et jeunesse, tous accoururent. Chacun voulait voir une fois encore celui dont on avait tant parlé, et se souvenir de son image au dernier jour. Il reposait sur son lit couvert de fleurs, un crucifix sur sa poitrine. Cazals, le 9 janvier à midi, fit un dernier portrait du Maître à jamais muet ; on prit aussi le moulage de la tête. Des couronnes furent déposées à la maison mortuaire, par Edmond Lepelletier, le Mercure de France , la Lorraine-Artiste , The Senate , les Soirées-Procope , Gustave Kahn, la Revue encyclopédique , le Parnasse , la Plume , Léon Vanier, le comte de Montesquiou-Fezensac, l’Association générale des Étudiants. Et la presse, pendant trois jours, n’écrivit que de lui. L’Éclair du 10 janvier publia son portrait.
     
    Le vendredi matin, à dix heures et demie, eut lieu la levée du corps. Le cortège était considérable. François Coppée, Stéphane Mallarmé, Edmond Lepelletier, Catulle Mendès, ceux qui, trente ans plus tôt, avaient fondé le Parnasse, entouraient le cercueil sur son char funèbre : l’humble corbillard de cinquième classe. Georges, le fils de Verlaine, était absent, malade, à l’hôpital militaire de Lille. M. Combes, ministre de l’Instruction publique, s’était fait représenter par M. Wels, son chef de cabinet. Charles de Sivry, Maurice Barrès, le comte de Montesquiou, Léon Vanier, F.-A. Cazals, venaient ensuite. Puis en

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