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Potion pour une veuve

Potion pour une veuve

Titel: Potion pour une veuve Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Caroline Roe
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vipère.
    — Mais elle était à moi…
    — Elle appartient à la maîtresse. Va lui dire que tu en veux une autre…
    Comme la discussion allait durer jusqu’à l’heure du repas, Oliver déposa une bourse dans la main de la cuisinière.
    — Pour te remercier d’avoir pris soin de ma nièce, dit-il avant de s’esquiver.
    La cuisinière tira les cordons de la bourse et regarda à l’intérieur.
    — Tu vois ça ? fit-elle au gamin. Si tu avais été gentil avec cette fille, je t’en aurais donné la moitié. Mais tu ne l’as pas été. Jamais. Et Dieu sait que je dis la vérité.
     
    Oliver n’avait rien appris de la cuisinière si ce n’est que Clara était franche et honnête – une information bien utile, mais qui ne l’aidait pas à retrouver la mystérieuse femme de Pasqual.
    En soupirant au souvenir du chevreau rôti, Oliver se dirigea vers une taverne où il avait invité les jeunes greffiers à le rejoindre pour lui faire part de l’avancée de leurs recherches.
    L’établissement avait deux avantages. En premier lieu, il occupait une position centrale en ville. Et la soupe y était insipide, le pain ramolli et le vin aigre. Ceux qui le savaient l’évitaient donc, et le lieu était pratiquement désert. Une fois la soupe avalée, les employés d’Oliver ingurgitèrent un plat composé de lentilles, d’ail et de mouton qui sentait la graisse rance. Il put alors les interroger sur leurs recherches.
    — J’ai déjà vu quatre notaires, dit le premier tout en mâchonnant.
    — Quatre ? Comment est-ce possible ? À Gérone, j’avais déjà de la chance quand j’en rencontrais deux en une seule journée, alors quatre en une matinée ! Cherchent-ils dans leurs archives ou se contentent-ils de vous mettre à la porte ?
    — Certainement pas, répondit son voisin. Mais quelqu’un d’autre s’est déjà intéressé aux dots de la région de Gérone. Mes notaires se sont étonnés de voir deux personnes se passionner pour la même chose. Mais ils ont été déçus que j’en sache moins que mon prédécesseur.
    — Tu t’es occupé d’une partie de la ville où vivent les notaires les plus riches et les plus discrets, reprit le premier. On les paie pour qu’ils aient des soupçons. D’après ce que j’ai entendu dire, cet étranger cherchait le même acte que nous. Si j’avais eu une bourse pleine, j’en aurais appris bien plus.
    — Moi, j’ai quelque chose, fit un troisième, assis en face d’eux. Mais vous savez quel quartier de la ville j’ai exploré. Ça m’a coûté quelques piécettes avec le garçon qui s’occupe du balayage et fait le feu.
    — Et qu’as-tu trouvé ?
    — Le « S » correspond à Serena ou Sereneta, et la propriété est sise entre Hostalric et Gérone. C’est tout ce qu’il a entendu dire.
    — Sais-tu qui a posé ces questions avant toi ? Quelle raison a-t-il donnée ? À quoi ressemblait-il ?
    Ils se regardèrent.
    — J’ignore qui était cette personne, dit le deuxième greffier, mais je me suis rapidement rendu compte qu’ils avaient déjà cherché dans leurs archives. C’est comme ça que j’en ai déduit que quelqu’un était venu avant moi.
    — Je vois, dit Oliver.
    Après avoir remboursé celui qui avait donné de l’argent au saute-ruisseau et distribué quelques sous à tous afin qu’ils soudoient les petits serviteurs, il les renvoya en mission.
     
    En pleine chaleur de midi, il se rendit à la maison où il avait conduit Clara dès leur arrivée à Barcelone. Il évita l’entrée principale, fit le tour de la demeure et franchit un portail qui le mena droit à la cuisine.
    — Monseigneur, dit la cuisinière. Nous ne vous attendions pas. Avez-vous mangé ?
    — Disons qu’on a rempli une assiette et qu’on l’a placée devant moi, mais non, je n’ai rien mangé. N’importe quoi fera l’affaire tant que ce n’est pas une soupe à l’eau, un oignon desséché et un mouton mort d’épuisement pour être arrivé en courant de Perpignan !
    Elle secoua la tête et lui présenta un poisson en sauce froid. Sur la table, il y avait une corbeille de fruits, des fromages, de la viande froide et des miches de pain.
    — Si vous étiez arrivé plus tôt, j’aurais pu…
    — Ne t’inquiète pas, ma chère Gabriela, dit-il en prenant une bouchée de poisson, je t’assure que c’est un régal à côté de ce que je n’ai pas mangé. Qui est à la maison en ce moment ?
    — Personne, hormis

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