Qui ose vaincra
deux mufles hébétés et, sans hésiter, menace la foule. Neuwirth comprend qu’il est prêt à tirer.
Un homme cherche à se faufiler, Rosier lui assène un coup de poing. Malgré le handicap de ses blessures, Neuwirth intervient à son tour.
Sous la menace de la mitraillette de Gabritt, la foule recule et le sous-officier peut régler la descente dans l’abri.
Pendant une demi-heure, sous le déluge de feu qui s’abat sur la ville, le sous-officier allemand est contraint de menacer de son arme une dizaine d’hommes qui le dévisagent sauvagement, envahis par une rage honteuse.
L’insolite périple se poursuit à travers les villages meurtris, au hasard d’invraisemblables véhicules qui acceptent de leur faire parcourir quelques kilomètres.
Enfin, après une semaine de vagabondage à travers l’agonie d’une nation, le trio parvient au camp X.B.
Une lumière terne fait place à un crépuscule lugubre, et les gémissements du portail du camp sonnent un glas douloureux. Celui qui annonce le trépas d’une brève amitié, ardente, sincère, mais sans issue Gabritt, au bureau d’accueil, se prête aux rites mécaniques qui lui sont imposés. Il n’ose pas serrer la main de ses amis. Sa longue silhouette dégingandée s’éloigne, pataugeant dans la boue. La porte du camp grince encore, elle geint dans une plainte saccadée dont les lamentations s’égrènent comme des larmes.
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier l’Amicale
des Anciens Parachutistes S.A.S. et Commandos de la France libre qui a mis ses
archives à ma disposition.
Le Service historique
des Armées et son chef le général Fournier m’ont fourni un concours inestimable.
La rédaction de cet
ouvrage n’aurait pas été possible, en outre, sans l’aide amicale des officiers,
sous-officiers et parachutistes S.A.S. Je remercie donc les généraux Bergé et
de la Bollardière ainsi que le colonel Bourgoin que j’ai eu la grande chance de
rencontrer avant sa mort. Ma gratitude va à tous les anciens S.A.S. qui
acceptèrent d’évoquer à mon profit le souvenir de leur combat : Philippe
Akar, Gilles Anspach, Alexis Beaude, Jean Béguin, Robert Bernard, le colonel
Betbèze, Louis Bœrio, René Bolusset, André Botella, Jacques Bourdalé, Louis
Brulon, Jacques Buchart, Michel de Camaret, Yves Cantin, Pierre Cazenave, Guy
Chansel, Denys Cochin, Henri Corta, Noël Creau, Henri Déplanté, Julien Devize, Emile
Djian, Philippe Dubosc, Jean Errard, Roger Flamand, Georges Fournier, Gilbert
Hénin, Didier Hoffmann, Djamil Jacir, François Krysik, Alain Le Bobinnec, Louis
Le Goff, Joël Le Tac, Marc Loi, Henry de Mauduit, Jacques Mouhot, Jacques
Ourinovski, Lucien Neuwirth, Nunès, Pierre Pacifici, Jean Paulin, Jean-François
Porot, Rerié Richert, Jacques Quillet, Maurice Sauvé, Jack Sibard, Charles
Schweitzer, Pierre Sicaud, René Térisse, Edgard Thomé, Tramoni, Gabriel Vacher,
Georges Winter et Jacques Sebag.
Les renseignements sur
la Résistance en Bretagne m’ont été aimablement fournis par M. l’abbé
Guillodeau, M lle Annick Perrotin, MM. Chenailler, directeur
de La Liberté du Morbihan et fils du « colonel Morice », Gougeaud,
président de l’Amicale des F.F.I. du Morbihan, Perrotin, ainsi que par M. Roger
Leroux, correspondant du Comité d’histoire de la deuxième guerre mondiale dans
le Morbihan.
M. Paul Marienne a
bien voulu me communiquer des documents extrêmement précieux sur l’épopée et la
mort de son oncle, le capitaine Pierre Marienne. MM. Danet, fils des fermiers
de Keruhel, et Gego, guide du capitaine Marienne, m’ont donné des précisions de
valeur.
J’ai été également très
sensible à l’intérêt qu’ont porté à mon projet le général Valin, commandant en
chef des Forces aériennes de la France libre, le major-général de l’Armée britannique
R. N. Gale, le brigadier général J. M. Calvert, ainsi que le colonel David
Stirling.
Enfin ma gratitude va à
maître Jacques Mercier qui, par ses talentueux récits du combat de ses
camarades, m’a donné l’envie d’écrire ce livre et à M. Jean-Pierre Lacroix,
président de l’Amicale des S.A.S., qui m’a permis de le réaliser.
Mon guide à travers les
faits d’armes des S.A.S. a été celui qui, au fil de ces longs mois d’enquête, est
devenu mon ami : Robert Crœnne.
À la fin d’une
entreprise qui a été pour moi exceptionnellement enrichissante, je n’éprouve qu’un
seul regret :
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