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Qui ose vaincra

Qui ose vaincra

Titel: Qui ose vaincra Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul Bonnecarrère
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attaquent, interviennent partout où cela est possible. Ils commencent quelques embuscades aux environs de la petite ville de Guiscriff (Morbihan) en collaboration avec le lieutenant Leborgne des Spécial Forces.
    Le 13 juillet, de Carville détruit un camion plein d’Allemands au Faouet. Le 14, il fait sauter le train Hennebon-Lorient. Le lendemain il se trouve à Quimperlé. Au petit jour 600 Allemands encerclent la propriété de Rosegrand où il se cache avec le major britannique O. Smith de l’état-major de la brigade S.A.S., un sergent-radio britannique, le parachutiste Le Guyader et le lieutenant Leborgne. Il faut sortir du piège, les S.A.S. tentent une sortie, mais se heurtent à des groupes allemands qui avancent. Ils réussissent cependant à trouver un passage mal gardé. Le lendemain, la petite équipe est de nouveau cernée. Une fois encore, les parachutistes engagent le combat, tentent de briser l’encerclement. Le major britannique Smith, en franchissant un talus, est mortellement atteint d’une rafale de mitrailleuse en pleine poitrine. Le parachutiste S.A.S., Miodon est blessé. Ils sont sur un petit glacis qu’il faut absolument franchir. Miodon jette grenade après grenade sur les Allemands qui déferlent. Il est une nouvelle fois blessé, le bras cassé. Malgré ce lourd handicap, il tire maintenant de sa main valide avec son pistolet mitrailleur, vidant tous ses chargeurs ; de nombreux Allemands s’écroulent. Miodon meurt criblé de balles.
    En Grande-Bretagne, avant de partir pour le camp secret de Fairford, Miodon avait écrit une lettre à sa marraine de guerre britannique. En voici quelques extraits : « J’ai de bonnes raisons de penser que ce court griffonnage sera la dernière lettre que vous recevrez de moi pour bien longtemps… Si je dois mourir, ma mort prouvera combien j’ai aimé la France, ce sera la confirmation de mon amour spirituel et intellectuel ; par conséquent elle ne sera pas vaine. Quoi qu’il arrive, je ne pense pas qu’on puisse regretter d’avoir aimé (quelqu’un ou un idéal), car, souvenez-vous d’Aragon : « Un homme n’a rien de plus beau, de plus pur, de plus digne d’être glorifié que son amour. »
    Tandis que le S.A.S. Miodon meurt glorieusement, le sergent-radio britannique réussit à échapper aux recherches allemandes. Le parachutiste Le Guyader, blessé, tombe évanoui dans un ruisseau. Quelques heures plus tard il sort de son évanouissement, les Allemands sont près de la ferme qu’ils incendient après avoir fusillé le fermier, M. Fiche. Le lieutenant Leborgne a foncé dans une direction. Il se trouve soudain face à l’officier allemand qui commande l’opération, il l’abat de son pistolet Colt et vide son chargeur sur quelques Allemands qui s’enfuient.
    Il peut alors s’échapper.
    De Carville a réussi lui aussi à sortir de l’encerclement. Le lendemain, il retrouve Leborgne.
    Les blindés de Patton progressent en Bretagne. Le 3 août. Guiscriff est libre, Rosporden est tenu par les F.F.I. Mais ils ne peuvent résister à une contre-attaque allemande. De Carville à la tête d’une centaine de maquisards arrive en trombe sur les Allemands et les bouscule : la ville reste libérée. Le lendemain, nouvelle attaque, mais De Carville, ayant prévu ce retour offensif, attend l’ennemi à un kilomètre de la ville et le rejette à nouveau. Les Allemands avec acharnement poursuivent leurs attaques.
    Le sous-lieutenant de Carville, blessé par trois fois, refuse d’être évacué. Il mourra quelques jours plus tard après avoir vu Quimperlé libéré.
    Dans le secteur d’Auray-Hennebont-Baden, début août 1944, opère un stick de trois parachutistes S.A.S. : l’adjudant Duseval, le sergent-chef Nicol et le caporal Richert. Duseval est un as du volant et un passionné de mécanique ; il remet en état une traction-avant Citroën, mais les portières, pare-brise et lunette arrière sont enlevés afin de permettre le pointage des fusils mitrailleurs Bren que servent Nicol et Richert.
    La première rencontre importante avec l’ennemi a lieu au carrefour des Terres-Rouges, sur la route d’Auray. Un convoi d’une dizaine de camions s’y trouve. La traction le remonte, Nicol et Richert vident chargeur sur chargeur. Duseval fait demi-tour, revient sur le convoi où la surprise a été totale. Quelques Allemands cependant réagissent, mais les parachutistes foncent, mitraillent, lancent des grenades. Plusieurs camions

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