Rive-Reine

de lord Byron, annoncée par les journaux deux jours plus tôt. Blaise écrivait : « Le poète a succombé, le 19 avril, à une sorte de fièvre, rhumatismale ou inflammatoire, dont les médecins ne semblent pas connaître l’origine. Le prince Mavrocordato, qui s’est toujours parfaitement conduit avec lord Byron, a fait tirer, le lendemain de sa mort, trente-sept coups de canon. C’était l’âge de cet homme exceptionnel et incompris. »
     
    Après quelques considérations sur la situation désespérée de Missolonghi assiégé et des « particularités assez décourageantes de l’esprit et des mœurs qui règnent dans les états-majors grecs », Blaise concluait : « Ayant débarqué à Marseille, je me suis arrêté à Lyon, pour saluer l’archevêque primat des Gaules lyonnaises, qui m’est un cousin éloigné. Je voulais lui poser une question au sujet d’une affaire qui me tient à cœur. Sa réponse, ma très chère Dorette, vous conduira peut-être à modifier, en toute conscience, votre point de vue sur le mariage. »
     
    La nouvelle du retour de l’homme qu’elle aimait depuis si longtemps rendit Charlotte radieuse.
     
    – Il en fait des mystères ! Mais a-t-il seulement reçu ma lettre ? murmura-t-elle, perplexe.
     
    – Que lui écriviez-vous, s’il n’est pas indiscret de ma part de vous le demander ? risqua Axel.
     
    – Je lui demandais tout bonnement de revenir au plus tôt, avoua-t-elle.
     
    – Eh bien, vous avez la réponse, dit Axel, enjoué.
     
    1 L’animal est triste après l’amour
     
    2 1773-1856. On peut voir un bel autoportrait de cette artiste au musée Rath.
     
    3 Aujourd’hui Hôtel municipal (hôtel de ville) de Genève.
     
    4 M. Schweppe était l’assistant du célèbre pharmacien genevois Henri-Albert Gosse, disciple de Jean-Jacques Rousseau, fondateur de la Société de physique et d’histoire naturelle. C’est Schweppe qui inventa, en collaboration avec son maître, la fameuse boisson gazeuse artificielle, qui porte toujours son nom.
     
    5 Établis des horlogers sur lesquels se trouvaient étau, machine à percer, tour, limes, etc.
     
    6 Cité par Michelle Bouvier-Bron dans Jean-Gabriel Eynard et le philhellénisme genevois , publié, à l’occasion du centenaire de la mort de Jean-Gabriel Eynard, par l’Association gréco-suisse Jean-Gabriel Eynard, avec l’appui de l’État et de la Ville de Genève, Genève, 1963.
     
    7 Sa peine fut commuée en prison à vie. Il fut le compagnon de Silvio Pellico dans la forteresse du Spielberg, en Moravie. Libéré en 1832, il revint en France. Napoléon III le nomma commissaire général pendant la campagne d’Italie. Il mourut en 1863. On lui doit un livre de souvenirs, Mémoires d’un prisonnier d’État , publié en 1838.
     
    8 Exilé d’Italie en 1815, en raison de son attachement au parti français. Assassiné lors de son retour dans son pays, en 1848.
     
    9 Petite voiture fermée, tirée par un seul cheval.
     
    10 Plateau pourvu d’un manche que l’on passe pendant l’office pour recueillir les offrandes des fidèles.
     
    11 Il fonda, en 1837, sa propre banque après avoir été l’associé de la banque Ferrier, Darier et C ie . Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont une Histoire du théâtre de Genève , et de l’expression devenue proverbe : « Il ne faut jamais dire : “Fontaine, je ne boirai pas de ton eau.” »
     
    12 En Suisse romande, dissidents protestants.
     
    13 Victor Hugo, dans les Misérables , fait chanter par Gavroche ce refrain écrit par un banquier ! Sans en citer l’auteur !
     
    14 1759-1856. Ce chansonnier, surnommé le Béranger genevois, participa, en 1826, à la création du Journal de Genève avec James Fazy.
     
    15 Les libéraux nommaient ainsi les familles de l’ancienne oligarchie genevoise. Le père de Pyramus de Candolle avait été le premier syndic de l’ancienne république.
     
    16 Société de tir de Genève dont on trouve la plus ancienne trace écrite en 1474. A fusionné en 1856 avec l’Exercice de la Navigation.
     
    17 Entre 1820 et 1826, on a compté, dans cette ville de 30 000 habitants, 95 suicides (76 hommes et 19 femmes), soit, en moyenne, 13,5 suicides par an. Entre 1832 et 1837, la moyenne des suicides atteignit 18 par an.
     
    18 Cité par Georges Goyau dans Une Ville-Église : Genève, 1535-1907 , tome II, Librairie Académique Perrin et C ie , Paris, 1919.
     
    19 Ces droits ne leur furent