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Rive-Reine

Rive-Reine

Titel: Rive-Reine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Maurice Denuzière
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projetés par M. Dufour. Mais je ne sais quand je pourrai faire le voyage, crut-il bon de prévenir.
     
    – Je vous attendrai, dit-elle.
     
    1 Futur Louis-Philippe, roi des Français.
     
    2 1745-1821. Le fils de l’ingénieur, Robert Céard, a publié, en 1837, Souvenirs des travaux du Simplon en réponse à ceux qui contestaient à Nicolas Céard « la gloire d’avoir construit la route du Simplon ». En 2009, cette route, essentiellement touristique et fermée en hiver, a été empruntée, en moyenne, par 2 332 véhicules par jour. Source : Office fédéral des routes.
     
    3 Cité par Maurice Pianzola dans Paysages romantiques genevois . Publication du musée d’Art et d’Histoire, Genève, 1977.
     
    4 Ce tableau est aujourd’hui visible au musée d’Art et d’Histoire de la ville de Genève. On considère qu’il s’agit de « la plus ancienne peinture que nous connaissions, reproduisant, en de grandes dimensions, un site dont chaque détail peut être identifié avec la réalité topographique ». L’Art des origines à nos jours , Librairie Larousse, Paris, 1932.
     
    5 Patois romand : Pour une enfant gâtée, elle n’est pas pimbêche.
     
    6 Les chroniques de Töpffer ont été rassemblées sous le titre Réflexions et menus propos d’un peintre genevois , J.-J. Dubouchet, Lechevalier & C ie , Paris, 1848.
     
    7 Sieste.
     
    8 Chaleur extrême.
     
    9 Sentier de sortie d’une vigne.
     
    10 Cité par Jean-Paul Garnier dans Charles X , Fayard, Paris, 1967.
     
    11 1765-1838.
     
    12 Chef de la Régence d’Alger.
     

Troisième époque
     
    L’Âge de raison
     

1.
     
    Disparus hors du temps, les morts jalonnent les jours des vivants. La date d’un trépas, inoubliable référence, marque, pour ceux qui restent, entre avant et après, la frontière qu’on ne repasse pas. C’est ainsi qu’Axel Métaz entendait souvent Pernette et le vieux Valeyres, évoquant un événement passé ou un souvenir, dire : « C’était avant la mort de Blanchod », ou « Blanchod venait juste de nous quitter ».
     
    Chantenoz, lui, se référait au décès de Henri Pestalozzi, l’admirable éducateur d’Yverdon, mort le 18 février 1827, son ami et son modèle. Le philosophe s’était engagé à écrire une biographie de ce pédagogue exceptionnel, que certains tenaient pour démocrate visionnaire. On commençait seulement à comprendre les méthodes d’enseignement de ce maître et à constater leur valeur éducative.
     
    À Beauregard, c’est la disparition de M me  Rudmeyer, au lendemain du ressat des plantureuses vendanges de 1827, qui servait de repère à Charlotte. Axel était présent, entre sa mère et Blaise de Fontsalte, quand Geneviève Rudmeyer avait rendu à Dieu son âme, dûment préparée à comparaître par les derniers sacrements de l’Église catholique.
     
    Pour Axel, la mort de son parrain avait été une évasion, celle de sa grand-mère une cérémonie. L’un avait quitté la vie sans prévenir, l’autre avait organisé son départ, famille, draps brodés, eau bénite, communion, extrême-onction, prières d’accompagnement, jusqu’à l’extinction du souffle. Personne, jamais, ne surprit M me  Rudmeyer en négligé, même pas la mort. Cette grande croyante, qu’Axel avait peu connue, savait comment se tenir, se vêtir, répondre à qui que ce fût en toute circonstance. Ses funérailles, dont elle avait elle-même depuis longtemps fixé le protocole, furent grandioses. La pompe de l’Église catholique romaine se déploya, ce jour-là, dans toute son ampleur, autour de l’évêque du diocèse, venu de Fribourg. Une délégation de la communauté protestante accompagna, derrière ses pasteurs, le convoi funèbre de cette adversaire résolue et loyale. Le notaire, après lecture de son testament, qualifia le document de modèle du genre.
     
    Charlotte étant seule héritière de sa mère, il lui revint, en plus de la belle propriété d’Échallens, une assez forte somme, malgré l’amputation due à de nombreux legs faits par la défunte à l’église de sa paroisse, aux religieuses ursulines, aux jésuites, à l’orphelinat, à l’ouvroir et à quelques œuvres charitables qu’elle animait depuis des années.
     
    Une seule des volontés dernières de M me  Rudmeyer étonna les siens. Elle demandait qu’on renvoyât à son premier gendre, Guillaume Métaz, la bible huguenote qu’il lui avait, autrefois, offerte pour tenter de la

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