Romandie
regagnant son siège.
— Votre clémence m’est précieuse en un tel moment, Élise.
— Je vous aime, Axel. Tout tient dans ce mot. Mais j’imagine
que vous souhaitez maintenant être seul. Je ne veux pas que vous vous
contraigniez à cacher votre peine. Je vais rentrer à Rive-Reine et je vous y
attendrai avec les garçons, qui vous voient comme un héros de Walter Scott
retour des croisades, dit M me Métaz avec un pâle sourire.
Ce fut au tour d’Axel de prendre le visage d’Élise dans ses
mains pour l’embrasser. Puis, se redressant, il retourna derrière son bureau, rédigea
un billet, le cacheta avec soin et appela son ordonnance.
— Portez ce pli au docteur Vuippens, à l’hôpital du
collège, et dites-lui de venir saluer M me Métaz avant son
départ, ordonna-t-il.
Sitôt le caporal disparu, Axel se tourna vers Élise.
— Si vous le voulez, je rentrerai volontiers à Vevey en
voiture, avec vous. Louis ramènera mon cheval.
— Rien ne peut me faire plus de plaisir, Axel, vous le
pensez bien, dit-elle en laissant sourdre les larmes qu’elle retenait.
Vuippens arriva en courant et ne cacha pas son étonnement de
voir M me Métaz à Fribourg et Axel prêt à rentrer avec elle à
Rive-Reine. Le billet de son ami lui avait appris, laconiquement, avec la mort
de M me Bovey, la connaissance qu’avait eue Élise de sa liaison
avec la disparue.
— C’est courageux de votre part. Une telle route, par
un tel temps ! lança Louis, pour dire quelque chose.
— Je suis venu chercher mon mari. La guerre est finie, n’est-ce
pas ? Donc les époux se réunissent, dit Élise, souriante.
Un moment plus tard, les Métaz descendirent le perron en se
tenant par le bras, traversèrent la chaussée et montèrent en voiture, après un
geste de la main au médecin et au caporal, restés sur le perron.
— Ça fait plaisir, monsieur le Docteur, de voir des
gens heureux, dit avec chaleur le brave Armand Bonjour.
— Heureux ! Heureux ! Heureux ! répéta
Vuippens, d’un ton rogue.
Il suivit le cabriolet du regard, jusqu’à sa disparition
sous la porte de Morat. Puis, haussant les épaules, il s’en retourna à l’hôpital,
où d’autres hommes souffraient.
REMERCIEMENTS
L’auteur tient à remercier les nombreuses personnes qui, au
fil des années et au cours de multiples entretiens, l’ont aidé à mieux
connaître l’histoire de la Suisse, à comprendre le comportement helvétique, à
apprécier le caractère vaudois. Il est impossible de toutes les citer ici. Que
trouvent cependant l’expression d’une reconnaissance particulière : M gr Pierre
Mamie, M mes et MM. Jean-Pierre Amann, Drago Arsenijevic, Alfred
Berchtold, François Berger, Nina Brissot-Carrel, Jean-François Chaponnière, Yves
Christen, Jacques Clerc, Samuel Cossy, Gilbert Coutaz, Albert Curchod, Jacques
Delarue, Dominique Dreyer, Edgar Fasel, Nicolas Gagnebin, Daniel Gallopin, Jean-Etienne
Genequand, Ernest Giddey, Jürgen Grewe, Olivier Grivat, Jacques E. Hentsch,
Jean-Pierre Joly, Irène Keller-Richner, Yvonne Lehnherr, Auguste Lombard-Peyrot,
Thierry Lombard, Christian Mallet, Philippe Mamie, Danielle Mincio, Philippe Monnier,
Marcel Odier, Patrick Odier, Laurent Passer, Michel Petroff, François Peyrot, François
Piot, Jean-Jacques Reato, Georges Reyff, Bernard Reymond, Claude Richoz, Emmanuelle
Richoz-Zoog, Alphonse Rivier, Michel Rochat, Bernard Rohrbasser, Jean-Pierre
Savoy, Narcisse Seppey, Gabriel Veraldi, Laurent Waelti, Suzanne
Werly-Lanoyerie, Charles Wirz, Michel Zangger, ainsi que les familles Djeva
Hirdjian, Washer. Une mention toute particulière à l’intention de M me Louisette
Rastoldo qui, pour cet ouvrage comme précédemment, s’est montrée infatigable
dans ses recherches, inépuisable dans sa disponibilité et son dévouement à la
cause de l’information exacte.
BIBLIOGRAPHIE
SÉLECTIVE
Achard (Lucie), Favre (Édouard), La Restauration de la
République de Genève, témoignages de contemporains (A. Jullien, libraire,
Genève, 1913).
Amiguet (major Frédéric), Les Milices vaudoises (Léon
Martinet, Lausanne, 1914).
Archinard (Charles), Histoire de l’Église du canton de
Vaud depuis son origine jusqu’aux temps actuels (S. Blanc, libraire-éditeur,
Lausanne, 1862) ; Histoire de l’instruction publique dans le canton de
Vaud (Charles Borgeaud, imprimeur, Cité-Derrière, 1870).
Aubert-Lecoultre (Béatrice), François Bocion (Marendaz,
Lutry, 1977).
Bailly de
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