Sachso
cheminot d’Ussel, etc.
Le 11 juillet, Henri Pasdeloup quitte enfin l’hôpital pour la gare de l’Est et sa maison familiale dans la Meuse. Le même jour débarque au Bourget André Besson, véritable revenant de la « marche de la mort » du camp de Sachsenhausen.
Laissé le 2 mai dans un état désespéré à l’hôpital installé dans un cinéma de Meyenburg, il n’en est sorti qu’au bout de plusieurs semaines. En compagnie de quelques camarades dans son cas, il a pris à pied la route de Lübeck, où il est arrivé le 9 juillet. Il lui a fallu attendre deux jours encore le premier avion pour Paris. Mais maintenant il est là et son retour tardif ranime dans bien des cœurs endeuillés un impossible espoir qui s’effritera vite, hélas, au fil des mois.
Seul continue à défier le temps le souvenir de ceux qui ont lutté, qui ont souffert, qui sont morts dans les camps de concentration nazis comme les patriotes français déportés à Oranienburg-Sachsenhausen et dans ses kommandos.
REMERCIEMENTS
L’Amicale des anciens déportés et familles de disparus d’Oranienburg-Sachsenhausen et de ses kommandos est redevable de ce livre à un vaste collectif à qui elle exprime une vive et profonde gratitude partagée entre chacun de ses participants :
— Bernard Méry qui, depuis 1960, n’a cessé d’agir pour la réalisation de ce projet dont il porte la plus ancienne responsabilité.
— Les trois cents camarades qui ont répondu à notre appel de rédiger et de nous adresser leurs témoignages ou qui les ont confiés au magnétophone de Bernard Méry avant leur transcription par Jean Brisset.
Les noms de ces témoins figurent en majuscule dans l’index des noms cités que nous publions en annexe.
Nos remerciements vont notamment à ceux dont les souvenirs personnels déjà imprimés ou ronéotés ont fourni matière à de nombreuses citations tout au long de notre livre : du cheminot Henri Pasdeloup au postier Marcel Couradeau, du mineur de fer Jean Mélai au docteur Marcel Leboucher, de l’avocate Catherine Ammar au rectifieur-outilleur Louis Péarron, en passant par Robert Franqueville, Léon Bronchart, Charly Salvadore, André Augeray, Henry Brunninghausen de Harven ; Marcel Le Bastard, Albert Claverie, Charles Sasserand, Victor Daum.
— Gaston Bernard, qui a été depuis 1974 l’animateur et la cheville ouvrière de la commission du livre et celui sans lequel, nous le disons avec reconnaissance, les efforts de tous seraient restés vains. Il a analysé et classé selon les centres d’intérêt retenus par le plan du livre tous les témoignages reçus. Reproduits par ses soins en plusieurs copies, ces documents ont servi à la commission du livre (Gaston Bernard, Alix Le Bihan, Bernard Méry, André Besson, Louis Rivière, Fernand Châtel) à rassembler les premiers éléments des chapitres, en prenant également en compte les travaux précédents d’anciens de Sachsenhausen : la plaquette Soldats des marais réalisée par Jean Bézaut pour notre congrès de Strasbourg, en 1966 ; l’ouvrage écrit en 1968 par cinquante-neuf anciens de Falkensee sur leur kommando dépendant de notre camp ; le livre Damals in Sachsenhausen du Comité des résistants antifascistes de la République démocratique allemande ; la chronologie du camp établie en 1958 par notre ami de Hambourg Harry Naujoks, ancien Lagerältester, traduite par notre camarade Henry Felt ; le monumental document Himmler et son empire d’Édouard Calic.
— Les vingt-quatre camarades qui ont effectué un premier montage de la charpente du livre en assemblant les divers témoignages sur un même sujet : Jean Bézaut, pour l’historique du camp ; Marcel Stiquel, pour les arrestations ; Mathias Corvin, Alex Le Bihan, Guy Chataigné, Gaston Bernard, pour la vie au camp ; Louis Péarron, Louis Chaput, Charles Deléglise, Maurice Piat, Jean Mélai, Pierre Genty, Norbert Ferraguti, Gilbert Dupau, Robert Basque, M me Catherine Ammar, pour les kommandos ; le docteur Émile-Louis Coudert, Bernard Méry, Jacques Placet, Guy Chataigné, Roger Biéron, pour le Revier ; Bernard Méry, pour la Strafkompanie ; Jean Gabin et Louis Rivière pour les activités spéciales des S. S. au camp ; Gaston Naud pour la marche de la mort ; Gaston Bernard et Fernand Châtel pour les autres sujets.
— Charles Désirat, qui a assumé la responsabilité du chapitre si important de la Résistance au camp et dans ses
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