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Sang Royal

Sang Royal

Titel: Sang Royal Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christopher John Sansom
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le roi s’est moqué de moi ?
    — J’ai répugné à commettre toutes ces actions. J’ai été terrifié de devoir tuer cette femme. » Il frissonna légèrement. « J’ai dit la vérité quand j’ai affirmé alors n’avoir jamais tué personne de ma vie.
    — Et Broderick ? Qu’avez-vous à dire là-dessus ?
    — J’ai aidé sir Edward Broderick à se tuer parce qu’il souhaitait mourir. Il aurait connu une mort bien plus atroce à la Tour, vous le savez aussi bien que moi. Non, je n’ai aucun regret à ce sujet. Je le connaissais depuis la conjuration, dans laquelle j’ai joué un rôle important. Vous rappelez-vous quand, à Hull, on l’a conduit, enchaîné, sur l’embarcadère ? Il a tourné son regard vers nous et nous a fait un signe de tête. Vous avez pensé qu’il s’adressait à vous, mais c’est moi qu’il avait reconnu. Ce hochement de tête m’a suffi. Sachant qu’il avait tenté de se suicider à York, j’ai décidé de l’aider. Nuit après nuit, j’ai guetté une occasion d’agir sur le bateau, et quand elle s’est présentée je l’ai saisie. J’ai assommé Radwinter, pris ses clefs, puis aidé Broderick à se pendre. C’était une chose horrible, mais il était décidé. » Il redressa les épaules. « Broderick était un homme d’honneur. Un homme courageux.
    — C’est vrai. Mais, ajoutai-je en fronçant soudain les sourcils, vous étiez malade sur le bateau, d’un bout à l’autre de la traversée. »
    Il sourit tristement. « Vous savez combien mon état est fluctuant. Durant le voyage, j’ai fait semblant d’être plus mal en point que je ne l’étais en réalité.
    — Grand Dieu, comme vous m’avez trompé ! murmurai-je.
    — D’un point de vue moral, je me sentais obligé de l’aider. Afin de garder secrètes certaines questions qui m’impliquaient, il avait refusé de parler malgré d’atroces tortures.
    — Par conséquent, il connaissait… » Je me tus un instant. «… le secret de votre véritable identité. »
    Il y eut un long silence. La pluie cinglait violemment la fenêtre. Qu’est-ce que tu attends pour rentrer, Barak ? pensai-je.
    « Alors, que savez-vous sur moi, Matthew ? demanda-t-il finalement.
    — Ce que j’ai réussi à démêler cet après-midi, en tentant de deviner ce qui vous avait poussé à me mentir, à m’assaillir et à me tromper. La clef de tout a toujours été la confession d’Edward Blaybourne. Avez-vous rencontré le vieux confrère Swann, à la bibliothèque de Hull ? Il m’a raconté l’ancienne légende selon laquelle le dénommé Blaybourne était le vrai père du roi Édouard IV. »
    Il écarquilla les yeux. « Je croyais morte toute personne susceptible de se rappeler ces vieilles rumeurs.
    — Swann était en effet très vieux. Je ne vous en ai pas parlé, par crainte de vous faire courir un risque. » Je partis d’un rire amer. « Or, bien sûr, vous saviez déjà tout, mieux que quiconque. »
    Il se redressa, un éclat farouche éclairant soudain ses yeux bleus. « C’est à vous que cela ferait courir un risque de connaître la vérité, Matthew. Croyez-moi et ne me posez plus de questions. Cessez de vous mêler de cette affaire tant qu’il en est encore temps. Je vais quitter votre maison séance tenante. Vous ne me reverrez jamais plus.
    — C’est désormais trop tard. »
    Il s’appuya au dossier de son siège, serrant les lèvres.
    « Je me suis rappelé Holme, poursuivis-je. La tombe de vos parents. J’ai la chance – ou la malchance – d’avoir une bonne mémoire, Giles. Votre père, à qui vous ressemblez, m’avez-vous dit, s’appelait Edward. Né en 1421, d’après l’inscription sur la pierre tombale. À votre naissance, il avait près de cinquante ans et vous m’avez précisé que vous aviez été son bâton de vieillesse. En 1442, l’année de la naissance du roi Édouard IV, il aurait été en âge d’engendrer un enfant. Je pense qu’Edward Blaybourne était votre père.
    — Oui, c’est vrai, répondit-il simplement. Le roi Édouard IV était mon demi-frère, mon aîné de nombreuses années. Henri VIII est mon petit-neveu. À Fulford, lorsque j’ai vu la malfaisance sur son visage, senti son haleine fétide, j’ai su que c’était la Taupe, et cela m’a révulsé de penser que cette créature avait le même sang que moi. Ce faux roi dont le grand-père était le fils d’un archer.
    — Quand l’avez-vous

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