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Sang Royal

Sang Royal

Titel: Sang Royal Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christopher John Sansom
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pris…
    — Ils étaient en votre possession et vous vous les êtes laissé voler. Vous… » Il se retint et se tourna vers le garde. « Attendez dehors, il s’agit d’une affaire confidentielle. Vous aussi, messire Craike. Non, un instant ! C’est vous qui avez découvert l’avocat ?
    — En effet. Je vous ai dit…
    — Tu es monté, l’interrompis-je, ayant recouvré totalement mes esprits, jusqu’au dernier étage et, au moment où tu as débouché dans le corridor, tu as entendu quelqu’un descendre l’escalier de derrière.
    — C’est ça.
    — C’est ce que vous affirmez ! s’exclama Maleverer d’un ton brutal. Mais, tout de suite après, le dénommé Barak vous a trouvé penché au-dessus du corps de l’avocat.
    — En effet », confirma Barak.
    Craike serra les lèvres. « Je vois. On me considère comme suspect. »
    Maleverer se tourna vers Barak. « Vous n’avez pas quitté messire Craike depuis que vous l’avez trouvé ?
    — C’est ça, sir William. Nous sommes allés ensemble prévenir les gardes… »
    Maleverer s’adressa de nouveau à Craike. « Par conséquent, si vous vous êtes servi de quelque instrument pour tenter de fracasser le crâne de l’avocat, il doit encore se trouver sur vous. Et à présent on apprend que des papiers ont disparu… Alors, ôtez votre robe et voyons si elle dissimule autre chose que votre grosse carcasse.
    — Je n’ai rien à cacher, monsieur », répondit Craike en enlevant sa longue robe. Je fus soulagé de n’apercevoir dessous qu’un pourpoint dont les boutons peinaient à contenir le ventre replet de mon confrère. Maleverer appela le garde. « Fouillez-le. Vérifiez qu’il ne cache rien dans le haut de ses chausses. » Il se tourna vers moi. « Ces documents, il y en avait combien ?
    — Le coffret était à moitié rempli d’une épaisse liasse de feuillets. »
    Maleverer fit un signe de tête au garde. « Voyez s’il les a sur lui. »
    Le garde s’approcha et palpa Craike des épaules jusqu’aux pieds. Craike se mit à transpirer. Le garde se tourna vers Maleverer en secouant la tête. « Rien, monsieur. »
    Déçu, Maleverer fit la moue et désigna Barak du menton. « À son tour. Par mesure de sécurité. »
    Il regarda Barak se soumettre au même traitement, avant de se tourner vers Craike, l’œil torve. « Bon. Vous pouvez disposer, pour le moment. Mais j’ai du mal à croire que, au bruit de vos pas, quelqu’un ait eu le temps de s’échapper sans être vu. Vous êtes un suspect, monsieur. Vous êtes connu depuis longtemps pour vos penchants papistes. »
    Les yeux écarquillés de peur, Craike quitta la pièce. Maleverer se tourna vers Barak. « Vous pouvez rester, dit-il. Vous étiez naguère l’homme de confiance de lord Cromwell, n’est-ce pas ?
    — Vous êtes parfaitement informé, monsieur, répondit simplement Barak.
    — En effet. »
    Je me levai avec beaucoup de difficulté. Barak m’aida à m’asseoir sur une chaise. Maleverer scruta mon visage. « Ça va ? demanda-t-il.
    — Oui. Je suis un peu étourdi et ma tête et mon cou me font mal. »
    Il émit un grognement. « Votre tête est de toute façon plutôt mal emmanchée sur votre corps. » Il traversa la pièce et s’assit sur le coin de son bureau, bras croisés, un pied botté pointé devant lui. Il me dévisagea de ses yeux perçants.
    « Décrivez-moi les documents que vous avez trouvés.
    — Je n’ai lu que les quatre premiers. Ils se trouvaient au-dessus d’autres papiers que je n’ai pas eu le temps de voir. Le premier représentait un arbre généalogique de la famille royale. Tracé à la main.
    « Où commençait-il ? Réfléchissez quelques instants. Soyez précis.
    — Par Richard, duc d’York, le père d’Édouard IV. Et son épouse, la duchesse Cecily Neville. »
    Il poussa un soupir, qui se changea en un rire amer. « Ah oui ! Tout commence par Cecily Neville. » Ses traits se durcirent. « Pensez-vous pouvoir dessiner cet arbre généalogique ?
    — Oui, il me semble.
    — Bien sûr… Les avocats ont une bonne mémoire pour les documents. Ainsi peuvent-ils les citer pour décontenancer les profanes. Dessinez-le aujourd’hui même, en secret, et faites-le-moi porter par votre Barak.
    — À vos ordres, monsieur.
    — Et les autres papiers ?
    — Il y avait un gribouillage censé relater une légende datant du temps de Merlin, selon laquelle notre roi actuel encourrait

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