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Sang Royal

Sang Royal

Titel: Sang Royal Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christopher John Sansom
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pas ! »
    Ils traînèrent l’apprenti hors du bureau. Une minute plus tard il apparut dans la cour. Maleverer souriait de toutes ses dents. Nous le regardâmes par la fenêtre courir vers la porte. Sous les rires des spectateurs de sa fuite, le gamin essayait de se couvrir en tirant sur sa chemise. Maleverer se tourna vers nous.
    « Je vais le faire suivre et surveiller », annonça-t-il. Il prit une profonde inspiration. « L’homme blond décrit par Green est le drapier Thomas Tattershall. Il ne peut plus rien nous dire, nom d’un chien, puisqu’il a été exécuté en juin ! Je n’ai aucune idée de l’identité de l’autre homme. Les conspirateurs étaient prudents : ils s’organisaient en cellules, chacun connaissant seulement deux ou trois autres membres et aucun n’était au fait de tous les éléments du complot. Mais cette affaire des documents était primordiale. » Il me foudroya du regard. « Avoir trouvé ces papiers et ensuite s’en faire délester ! Si vous ne vous en étiez pas mêlé, j’aurais envoyé chercher le coffret et tiré les vers du nez à ce garçon.
    — Je vous prie de m’excuser, sir William. »
    Il regarda de nouveau par la fenêtre. « Ce doit être la personne qui a assassiné Oldroyd qui vous a attaqué. Elle vous aurait sans doute tué si Craike n’était pas apparu… Sauf s’il est le coupable, en fait. Et si ce n’est pas Craike, qui est-ce ?
    — Quelqu’un qui veut ces papiers, à qui Oldroyd aurait refusé de les donner… Quelqu’un qui a ses entrées au Manoir du roi, ajoutai-je après quelque hésitation, et qui possédait les clefs de la salle du chapitre. »
    Pour la première fois, Maleverer me regarda sans mépris. « Vous avez tout à fait raison, déclara-t-il. Tous ces éléments pourraient désigner Craike. » Il se mit à arpenter son bureau, ses grosses bottes faisant craquer le plancher. « Quand j’ai annoncé la mort d’Oldroyd au duc de Suffolk et que j’ai cité le nom de Blaybourne, cela a déclenché un tollé de tous les diables. Le Conseil privé m’a ordonné de prendre en main l’enquête, et d’agir dans le plus grand secret. Je ne connais ni l’identité ni le rôle de ce Blaybourne, sauf qu’il existe quelque rapport entre lui et le cas du prisonnier Broderick.
    — Radwinter est-il au courant ?
    — Non. Seulement le Conseil privé et Cranmer, à Londres. Je regrette qu’Oldroyd ait cité ce nom, messire Shardlake, car il vous a plongé dans une situation fort fâcheuse. Quand le Conseil privé apprendra que vous êtes responsable de la perte de ces papiers, attendez-vous à recevoir une belle semonce. Un homme averti en vaut deux ! » Il secoua la tête, la mâchoire tressaillant, les dents serrées de rage et de frustration.
    « Je le regrette et vous prie de nous excuser, répétai-je.
    — Au diable les excuses et foin de vos regrets ! » Il se dirigea vers nous et me toisa de haut en bas, m’obligeant à tordre ma nuque endolorie pour le regarder en face. Je sentis la forte odeur de l’homme qui a chevauché ventre à terre. « Avez-vous répété les paroles du verrier à quelqu’un ? Celles concernant le roi et la reine, ainsi que le nom de Blaybourne ?
    — Non, monsieur. »
    Il s’empara du coffret, le tourna et le retourna dans ses grosses mains velues. « C’est un objet ancien. Il date au moins d’une centaine d’années. Un très beau travail qui a beaucoup de valeur. Étrange idée de s’en servir comme coffre-fort… » Il fronça les sourcils d’un air songeur. « Qui pouvait savoir que vous vous trouviez ici avec le coffret ? Qui vous a vu ?
    — Cent personnes dans la cour auraient pu me voir. Mais parmi les personnes de notre connaissance ? Messire Craike, bien sûr, auquel nous avons demandé la clef. Lady Rochford et sa dame de compagnie, Mlle Marlin, dans la grande salle. Elles s’entretenaient avec un jeune homme barbu qui s’est gaussé de moi à cause du plâtre sur mon manteau.
    — Il s’agit sans doute de ce blanc-bec de Francis Dereham, grogna-t-il. Le secrétaire de la reine Catherine.
    — Il y a également le garde de faction à la porte, le jeune sergent Leacon. Ainsi que messire Wrenne et son petit valet… » J’hésitai un instant car le nom de Mlle Marlin m’avait fait penser à Tamasin.
    « Quoi ? Quoi d’autre ? »
    Je regardai Barak et pris une profonde inspiration. « Nous avons découvert quelque chose ce matin,

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