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Satan à St Mary le bow

Satan à St Mary le bow

Titel: Satan à St Mary le bow Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul C. Doherty
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chez Alice, mais c’était trop près, et il risquait de mettre la vie de la jeune femme en danger. C’était Burnell qui l’avait mis dans cette situation périlleuse, c’était à Burnell de lui venir en aide. Il regarda Ranulf qui attendait toujours.
    — Remonte, dit-il doucement. Tu trouveras des sacoches de selle derrière le coffre. Mets-y le contenu du coffre et tout ce qui, d’après toi, pourrait nous servir. Je vais régler ce que je dois à ma logeuse.
    Tandis que Ranulf remontait bruyamment, Corbett se rendit auprès de la propriétaire et lui expliqua qu’il serait absent quelque temps, la payant pour qu’elle lui gardât son logement. Il ne lui dit pas où Ranulf et lui s’en allaient, mais la pria de garder tout message qu’on lui enverrait. Elle le regarda d’un air inquiet et interrogatif, mais s’abstint, devant son visage fermé, de poser des questions et se contenta de hausser les épaules. Corbett prit congé donc, en pensant avec une gaieté forcée à la réaction de la dame quand elle verrait deux carreaux d’arbalètes fichés dans sa porte. Il était nerveux en sortant, mais il n’y avait personne dans la rue ni sur les toits avoisinants qui avaient fourni aux agresseurs l’issue idéale pour s’enfuir. Ranulf l’attendait avec les sacoches bien remplies. Corbett lui fit réciter le message qu’il lui avait confié un peu plus tôt et ajouta quelques mots brefs que Ranulf, les yeux clos et le visage tendu par la concentration, répéta fidèlement à la grande satisfaction de Corbett.
    Ils se séparèrent au bout de Thames Street, Ranulf se dirigeant vers le fleuve et Westminster, Corbett vers Cheapside et St Mary-le-Bow au nord. Malgré sa fatigue, le clerc décida de marcher un peu, et l’air frais du matin lui fit du bien. Il se sentit mieux, plus sûr de lui et en colère contre les tueurs mystérieux qui le traquaient dans les rues. Il veilla à se trouver toujours au milieu d’un groupe ou tout près, sachant qu’être seul dans un endroit écarté le rendait extrêmement vulnérable. Il avait résolu d’aller à St Mary-le-Bow, car c’était là que tout avait commencé. Ceux qui avaient cherché à le tuer voulaient qu’il cessât son enquête sur la mort de Duket. S’il devait empêcher son propre meurtre, il lui fallait résoudre les mystères de la pendaison de cet homme. En outre, Corbett avait l’impression qu’il serait en sécurité près de l’église ou à l’intérieur. Ses agresseurs avaient assassiné Duket, mais reculeraient devant un crime similaire au même endroit, car un tel acte ferait s’abattre sur eux les foudres de la Couronne et de l’Église.
    Cette pensée le réconforta alors qu’il poussait le portail du cimetière mal entretenu et se dirigeait vers la porte de l’église. Celle-ci étant fermée à clef, il gagna le presbytère à grands pas et frappa à coups redoublés à l’huis. Le recteur ouvrit et l’étonnement que lut Corbett sur son visage mince lui révéla qu’il l’avait cru mort ; Corbett sentit alors la colère et la rage monter en lui comme un flot de bile.
    — Messire, dit-il en s’efforçant de ne pas hurler, j’ai besoin des clefs de l’église !
    Le prêtre, anxieux et troublé, répondit qu’il allait ouvrir la porte, mais Corbett tendit la main en claquant des doigts pour signifier qu’il les voulait à l’instant même. Bellet les retira nerveusement de la cordelette attachée à sa ceinture ; Corbett les saisit avec brusquerie et, lui tournant le dos, revint à grandes enjambées vers l’église.
    À l’intérieur, il se mit à rechercher quelque porte, ouverture ou passage secret. Maison de Dieu ou pas, il n’épargna aucun endroit. Il essaya la petite porte qu’on n’utilisait pas et s’aperçut qu’elle était coincée depuis des années. Il vérifia murs et fenêtres, et enfonça son poignard dans les interstices des dalles de grès. Il ne trouva rien et pénétra donc dans le choeur, indifférent aux protestations du prêtre qui l’avait rejoint, et fouilla sous l’autel et derrière. Il descendit dans la crypte froide et sombre qui sentait le moisi et examina le sol, les murs et les massifs piliers de granit. Mais il n’y avait rien.
    Fatigué et couvert de sueur, il sortit faire le tour de l’enclos, en cherchant des traces d’entrée illicite. Il ne décela aucun passage dans les ronces et les herbes humides, sauf sous une petite fenêtre où il trouva, accrochés

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