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Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Titel: Sedan durant la guerre de 1914 à 1918 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Henry Rouy
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sympathiques condéléances! »

    On vient ensuite à différents sujets fixés par l’ordre du jour :
    C’est le vote d’un crédit de 726 francs, pour avance à la C ie du gaz ; c’est le règlement de certains comptes (réquisitions de guerre) ; c’est l’entente avec les jardiniers de la ville pour la tarification des légumes ; c’est enfin et surtout la mise sous les yeux de l’Assemblée de la situation financière au 30 juin 1918 ; elle se résume ainsi :
    Doit
fr. 9.601.103 96
Avoir
— 6.274.752 37
Dette totale
fr. 3.326.351 59
( 75 )

    Au sujet de la demande faite par la « Kommandantur » à la ville de payer 8.000 marks pour les matériaux employés à la réparation de deux maisons ( 76 ) qui ont subi un incendie en août 1918, le Conseil prend une sage délibération : la ville ne peut solder ces frais, attendu que légalement une commune ne doit pas se substituer pour cas semblable au propriétaire ; et qu’une décision contraire ne serait, du reste, aucunement ratifiée par l’Administration supérieure française, en fin d’hostilités.
    Et le Conseil ajoute avec raison que la ville de Sedan participe, par ailleurs, à ces frais, puisqu’elle paie chaque semaine les ouvriers travaillant à la réfection de ces immeubles.
    XIX
    Les séances des 25 septembre et 22 octobre sont les deux dernières que tient le Conseil pendant les hostilités ; des procès verbaux nous n’avons à recueillir que les points suivants :
    Prêts de 10.000 francs à la Caisse de retraite de nos ouvriers sedanais, et de 680 francs à celle de nos sapeurs-pompiers ; régularisations diverses de comptes afférents à des réquisitions de guerre ; vote, sur ordre formel , de la prise à sa charge par la Ville des frais d’adduction des eaux de Haybes, sans que ces frais soient déduits de la contribution de guerre : le Conseil avait introduit la demande de déduction desdites dépenses, en se basant sur la convention de La Haye, et en arguant que l’installation dirigée par les Allemands, était nécessaire aux besoins de leur armée. La Commandanture rejeta cette considération, prétendant que « ce débit de Haybes était profitable aussi à la population et qu’elle — « Kommandantur » — n’avait « pas à s’occuper si le Conseil envisageait comme définitive ou non, cette installation ».
     
    Sans doute pressée par les circonstances, et avide de prendre jusque dans son agonie, l’autorité mit encore en demeure la municipalité de payer à l’hopital d’Asfeld 9.870 fr. 80 pour frais d’hospitalisation de Français malades, venus de diverses communes et soignés dans cet établissement ; — cette somme devait être, d’ailleurs, récupérée après les hostilités.

    Ce furent les dernières affaires traitées sous le joug allemand par le Conseil.
    Le 11 novembre, en effet, l’armistice était signé ; — après 4 longues années d’appréhensions douloureuses, d’angoisses terribles, la victoire était enfin revenue planer dans le ciel de notre France et se fixer aux plis de nos drapeaux. Ce cri magique de Victoire jaillissait de toutes les poitrines françaises; la guerre était finie ; finie la sanglante tuerie ; évanoui le cauchemar affreux, et cela après 4 mois d’événements tout à fait impressionnants s’étant succédé dans une marche rapide, dans un ordre implacable et amenant chacun de nos ennemis à la défaite, à la capitulation !
    Évidemment, du fait de la guerre, de bien lourds et multiples travaux, de très grosses questions à régler, de fort laborieuses liquidations à conduire, attendent nos futures assemblées communales ; mais, du moins, nous sommes délivrés de nos barbares oppresseurs... Et si les bandits n’avaient pas brisé nos cloches, les carillons de nos églises se seraient élancés, vifs et allègres, et auraient fait écho à ceux de France qui apportaient en ces premiers jours de novembre, l’annonce joyeuse du triomphe ( 77 ) !...

CHAPITRE II

    ŒUVRES D’ASSISTANCE, DE SECOURS, DE PRÊTS
     
    A. LES FOURNEAUX ÉCONOMIQUES. — B. LA COMMISSION DE SECOURS. — C. LA SOCIÉTÉ CIVILE DES PRÊTS. — D. LA MATERNITE.
    OUVROIRS : OUVROIR MUNICIPAL ; OUVROIR DEVIN ; OUVROIRS DES ORPHELINES ; OUVROIR DU PATRONAGE JEANNE D’ARC; OUVROIR DE LA LIGUE PATRIOTIQUE DES DAMES FRANÇAISES.
    CONFÉRENCE DE SAINT-VINCENT-DE-PAUL. — « L’UNION DE SAINT-BLAISE »,
    HOSPICE. — BUREAU DE BIENFAISANCE. — LA CRÈCHE.
    A
    Fourneaux

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