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Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Titel: Sedan durant la guerre de 1914 à 1918 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Henry Rouy
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susceptibles d’être, d’un instant à l’autre, contaminées et capables de compromettre gravement la santé publique.
    Trois semaines après (le 20 septembre), la « Kommandantur » notifie qu’elle maintient son exigence d’installation de deux nouvelles pompes : les deux moteurs électriques seront loués à la ville par l’autorité allemande et repris à la fin de l’occupation. La note à payer se montera, pour le moment, à 25.000 marks pour la construction du réservoir et du hangar, et la mairie enverra son consentement pour le lendemain 30 août, à midi.
    Avant de répondre, la municipalité réclame les conditions auxquelles lui seront loués des moteurs électriques, des transformateurs, etc.. Elle demande le prix du kilowatt et la puissance nécessaire au fonctionnement des appareils. Elle reçoit réponse que ces divers frais de location s’élèveraient annuellement à 3.400 marks, et que le prix du kilowatt était de 10 pf — Après nouvelle étude, le Conseil vote finalement :
    16.540 marks, payables par mensualités, pour frais courants annuels de location et de force électrique pour la station d’amenée des eaux de Haybes ;
    17.500 marks pour achat de deux pompes de chacune 20 chevaux,
    Et prend à sa charge la construction du hangar et les dépenses nécessaires à l’installation des pompes ;
    Laisse à la charge de l’autorité allemande, qui en est propriétaire, les frais de réparation de tout l’appareillage électrique ;
    Et, invoquant la convention de la Haye, demande à l’Administration allemande qu’une déduction correspondante à cette somme soit faite sur le chiffre qui incombera à la ville de Sedan, en participation de la nouvelle contribution de guerre imposée au Syndicat sedanais.
    Pour cette affaire, nous porterons ici la mention mise au bas d’articles en cours : « à suivre » ; assez grave est-elle, on le voit, pour retenir l’attention des sept édiles qui composent le Conseil.
     
    Après s’être occupés de l’entretien des fontaines publiques, des bouches d’incendie, les Conseillers estiment nécessaires d’enrayer la majoration que font subir, dès cette époque de l’année (juin 1918) les cultivateurs et jardiniers aux prix des légumes, et ils prennent un arrêté aux termes duquel le prix de ces denrées alimentaires sera réglementé par un tarif.
    Ils votent encore de nouveaux prêts à diverses caisses, compagnies ou sociétés ; puis ils traitent de l’agrandissement du cimetière Saint-Charles. En raison, effectivement, des douloureuses circonstances créées par la guerre, il faut pourvoir à l’inhumation convenable des militaires et des prisonniers civils ; c’est l’objet d’un rapport très étudié de M. Stengel, et il est décidé que les allées latérales seront établies en prolongement de celles du cimetière, et les abouts des tranchées régularisés en conséquence ; l’allée centrale sera maintenue telle qu’elle existe (à 21 mètres de largeur) ; enfin, il ne sera pas, présentement, fait de chemin transversal entre les tombes des prisonniers civils et celles des militaires. — Ces détails relatifs au grand dortoir ne sont point sans intérêt.

    Relevons un épisode impressionnant de la séance du 29 Juillet: nos otages sedanais sont revenus d’Allemagne ( 74 ), et, à cette occasion, M. Grandpierre prononce l’allocution suivante, aux sentiments de laquelle s’associent ses collègues :
    « Depuis notre dernière réunion, les notables sedanais — hommes et femmes — emmenés à titre de représailles comme otages en Allemagne dans le courant de janvier ont vu finir la dure épreuve à laquelle ils étaient soumis. Quelques-uns se sont rendus en France non occupée ; le plus grand nombre sont rentrés à Sedan et ont repris leur place dans leur famille. Je crois être l’interprète du Conseil municipal tout entier en leur adressant nos félicitations, et en exprimant à nos concitoyens notre plaisir de les revoir parmi nous.
    « Malheureusement, deux d’entre eux, MM. Paul Laroche et Ch. Hulot, ont succombé à leur tâche! Placés comme tous leurs compatriotes-otages en des conditions d’existence si différentes de la leur, ils n’ont pu triompher de la maladie qui les a frappés : aujourd’hui leur corps repose en terre étrangère. Nous adressons à la mémoire de ces deux malheureux concitoyens un souvenir, et à leurs familles soumises à une si rude épreuve l’expression de nos plus

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