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Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Titel: Sedan durant la guerre de 1914 à 1918 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Henry Rouy
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précis, à ses co-associées les travaux de la Maternité, dans la séance du 7 février 1916 :
    « Depuis le début de la guerre, nous avons donné 106 layettes, tant complètes que partielles. A cause de la difficulté des circonstances, nous avons étendu nos secours aux femmes qui accouchaient d’un premier enfant, et à celles qui, ayant eu leur maison incendiée à Givonne, Glaire ou Donchery, venaient se réfugier à la Maternité de l’hospice. Les femmes secourues ont toutes reçu 10 francs pour leur bon de viande, 3 francs pour celui de houille ; ceux de lait leur ont tous été régulièrement payés..
    « Grâce au crédit qu’ont bien voulu nous faire MM. Pierret et Comilia, M mes Jeanteur, Socquet et Mangin ; grâce aux fonds que nous a versés la Banque Claude-Lafontaine (dépositaire de nos titres) soit 1.800 francs ; grâce aux cotisations des Dames administratives, déléguées et honoraires restées à Sedan, cotisations qui s’élèvent à 1.170 francs, nous avons pu jusqu’ici faire face à toutes les dépenses et avoir encore, à l’heure actuelle, en caisse la somme de 345 fr. 57.
    « Nous osons donc espérer que notre Société sera à même de remplir son but si utile jusqu’à l’heure tant désirée de la libération.
    « Grâce, enfin, à la Commission de secours, nous avons mis à la disposition du docteur Molard 300 francs pour achat de lait et de farines pour les enfants qu’on lui amène deux fois par semaine à ses consultations de l’hospice, et qu’il soigne avec autant de dévouement que d’intelligence. »
     
    En 1916 et 1917, le même Conseil pouvait se rendre le témoignage qu’il avait non moins ponctuellement tenu ses séances mensuelles, au cours desquelles il avait voté et donné 43 layettes, des chemises et de nombreuses paires de draps : subsides infiniment appréciables en la pénurie où l’on se trouvait des choses les plus essentielles ; allocation d’autant plus méritoire que les étoffes nécessaires ad hoc étaient plus rares.
    Les cotisations de quatorze dames administrantes et de vingt-neuf dames honoraires, présentes à Sedan, quelques dons et la somme de 500 francs généreusement remise à la Maternité par M me P. Piquart, en souvenir de sa mère, M me Georges de Guer, décédée en 1916, avaient permis encore au Conseil de gratifier les femmes en couches de secours en viande, houille, lait ; et d’acquitter les honoraires dus à deux docteurs.

    En résumé, les layettes données par la Société si secourable de la Maternité, se sont élevées, du mois d’août 1914 au mois d’août 1918 au total de 157.
    Ouvroirs .
    Là, des ouvroirs pourvoient à d’urgents besoins : ce sont, à la lettre, des ateliers actifs de charité : Ouvroir municipal ( 93 ), Ouvroir Devin, Ouvroir annexe à l’œuvre des orphelines ( 94 ), Ouvroir paroissial du patronage Jeanne d’Arc ( 95 ) qui fournissent de l’occupation à beaucoup de jeunes filles et d’où sortent des travaux très bien conditionnés ;
    Ouvroir de la Ligue patriotique des dames françaises , pouvant distribuer une quantité appréciable de robes et des effets de première utilité. Résumant en janvier 1916 à ses collaboratrices les labeurs et répartitions de 1915 et les remerciant de leur concours assidu, M me Ch. Halleux pouvait dire : « Le souvenir de nos séances et de la joie que nous avons causée aux pauvres sera la consolation des jours cruels que nous avons traversés et traversons encore ensemble. » Et elle ajoutait délicatement : « Nous nous réunissons, Monsieur l’Archiprêtre, pour souhaiter que votre paroisse vous donne tout dédommagement en cette année 1916 et récompense ainsi votre incessant dévouement... »
    Sociétés .
    Ailleurs, la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul, dont l’effectif est réduit de plus de moitié, parce que vingt de ses membres paient leur devoir à la patrie, tient à honneur de seconder les écoles libres dans la mesure de ses moyens.
    Ailleurs encore, la Société de Saint-Blaise « l’Union » tend une main généreusement amie à des familles ouvrières ( 96 ).
    M me Paul Devin (prise comme otage en janvier 1918) a, chez elle, assez longtemps, outre un bel ouvroir, une école ménagère fréquentée par une vingtaine de jeunes filles ; et elle — dont le mari a été glorieusement blessé à Verdun — a ouvert toute grande sa maison ( 97 ) : une partie de la journée aux élèves du collège Turenne, et l’autre partie

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