Sedan durant la guerre de 1914 à 1918
premier, au-dessus de ces deux services. Dans cette pièce, chaque rangée eut alors son médecin qui continua de la sorte à soigner ses anciens blessés: MM . Léonard , Molard, Pérignon.
Il restait alors une soixantaine de blessés.
SEDAN. II. — 8.
IV
L’ ambulance Turenne (Hôpital auxiliaire, au collège) fut fondée par le Comité sedanais de l’Association des dames françaises ( 102 ).
M. le Docteur Goguel était médecin-chef, et l’organisation, sur laquelle nous reviendrons plus loin, était assurée tout au début. — Il y avait un personnel bien choisi avec des infirmières surveillantes et des infirmières de salles.
Après l’occupation de la ville, et quelques péripéties à la fin du mois d’août, l’hôpital fut mis, le 7 septembre sous la direction de l’autorité allemande.
Le médecin-chef fut M. le Professeur Docteur Fischer de Francfort-sur-le-Mein, et les médecins furent: M. le Docteur Goguel, MM. Hirschfeld et X... de Berlin.
Le chirurgien-chef fut: M. Hagenbruch.
Des infirmières de la Croix-Rouge allemande assurèrent le service des salles en collaboration avec des infirmières françaises.
La création de cinq chambres et d’un dortoir porta le nombre des lits à 173 ; — bientôt il fallut établir trois dortoirs au rez-de-chaussée; l’on réunit l’ouvroir ainsi que la lingerie à la repasserie, et l’on fonda même cinq chambres. C’est que du 1 er au 30 septembre il n’entra pas moins de 636 blessés au collège Turenne, et le chiffre se maintint à 510 tout le mois d’octobre.
La distribution des services fut faite entre les quatre docteurs jusqu’au 8 octobre à laquelle date les Allemands remercièrent de leurs bons offices M. Goguel et nos infirmières.
Quatre nouvelles chambres et de nouveaux dortoirs furent encore institués de sorte que l’hôpital, vers ce moment, occupa le rez-de-chaussée, le premier et le deuxième étages avec un aménagement bientôt complet de :
Magasins de réserves, lingerie, repasserie, salle de radiographie, salle d’opérations, salle de bains et de douches, pharmacie, salle spéciale pour les tétaniques, chambres pour officiers, etc..., etc...
En novembre-décembre, des diaconesses furent installées dans la salle de l’association amicale des anciens élèves.
On dut dédoubler les lits des chambres d’officiers; loger des infirmiers militaires; attribuer comme bureau à l’inspecteur Walter et au sous-officier préposé à la dépense le cabinet du surveillant général; vider la chambre des fournitures scolaires; pourvoir à maints aménagements nouveaux; augmenter en janvier et février le nombre de lits, qui avait varié de 200 à 290 du 1 er novembre au 31 janvier et remontait à 685 du 1 er au 28 février.
La Commandanture fournit 500 couvertures en draps de Sedan réquisitionnés.
Bientôt, le principal dut livrer son cabinet au médecin-chef, et le parloir fut transformé en salle de consultations et de pansements.
Un moment, l’ambulance avait été remplie de nombreux malades ( 103 ) ; l’autorité décida qu’elle ne recevrait plus que des blessés grièvement; qu’elle serait divisée en deux grandes sections, dont l’une principalement chirugicale, et qu’un cabinet ophtalmologique serait organisé dans le parloir.
Du moins dans cet envahissement de notre si vaste établissement scolaire, M. P. Laroche réussit à préserver la salle des plâtres et la bibliothèque des professeurs.
En résumé, 39 ou 40 chambres occupées par les Allemands et affectées aux services les plus nombreux, les plus variés, faisaient du collège Turenne une ambulance absolument complète, occupée au 31 mars 1915 par 601 blessés.
V
L’hôpital militaire fut remis, le 11 septembre, aux Allemands après que le docteur Aubertin, le docteur Abd-el-Nour, les pharmaciens Laurent et Martin, des officiers d’administration et des infirmiers furent emmenés en Allemagne (Saxe), puis renvoyés plus tard en France. Les Allemands avaient pris successivement les ambulances Nassau, Turenne, Crussy, l’hôpital militaire. — Quant à la maison Pingard , elle servait aux cours dé garçons et de filles.
Des lazarets temporaires fonctionnèrent à Torcy : chez M. Mairel, chez les sœurs de l’Espérance, aux écoles derrière l’église, chez les soeurs de S te Chrétienne et aussi dans le voisinage de la gare, enfin chez M. Gennesseau et, sans doute, chez d’autres encore.
Dans une partie des
Weitere Kostenlose Bücher