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Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Titel: Sedan durant la guerre de 1914 à 1918 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Henry Rouy
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25, à l’hôpital civil, où il y avait, depuis quelques jours, un chasseur à cheval atteint de rougeole, et un fantassin malade d’entérite.
    III
    Le 25 août, le docteur Pérignon se rendit à huit heures du matin à l’hôpital civil . C’était le moment précis de l’arrivée en ville des avant-gardes allemandes (Uhlans)! Le docteur fut bloqué à l’hôpital, et son fils qui faisait déjà, à Nassau , fonction d’infirmier, le put rejoindre le 26 à neuf heures du matin. Ils restèrent seuls médecins jusqu’au 27. Les blessés affluèrent, allemands et français. Les docteurs Molard et Lapierre revinrent à l’hôpital civil le 28. MM. Goguel et Léonard étaient demeurés dans leurs services fort chargés de Turenne et de Crussy.
    A partir du 28, aux docteurs Lapierre et Molard furent attribuées: 1° la salle accoutumée de médecine — hommes ; 2° la vaste salle située au-dessus au premier étage. Il restait très peu de malades au rez-de-chaussée, en majeure partie occupé par des blessés; au premier il n’y avait que des blessés, tant militaires que civils.
     
    La salle habituelle de chirurgie — hommes — et trois salles, installées dans les anciens locaux des orphelins et dans la salle ordinaire du service d’enfants, étaient affectées à M. le docteur Pérignon.
    Momentanément il y eut quelques blessés légers (une douzaine) dans le réfectoire des vieillards au rez-de-chaussée de la deuxième cour. Il faisait beau : l’on mangeait dans la cour. Les vieillards, qui logeaient d’habitude au premier au-dessus du service de médecine, avaient cédé leurs lits aux blessés. Ces vieillards étaient répartis un peu partout: dans les greniers, au Dijonval, dans le service d’isolement (salles Bernutz).

    Du 7 septembre au 1 er octobre (dates approximatives), nos docteurs eurent l’aide de trois médecins auxiliaires français, pris par les Allemands à Autrecourt et amenés par eux à Sedan avec des blessés français. Ils avaient donné leur parole d’honneur de ne pas sortir de l’hôpital. Ils furent renvoyés le 1 er octobre sur leur demande. On devait les mener à la frontière suisse.
     
    Au début de septembre, le docteur Léonard fut remplacé à Crussy par les Allemands et eut, à l’hôpital civil, la salle , du bas, des orphelins , — (service fait antérieurement par le docteur Pérignon).. Il continuait néanmoins à soigner quelques blessés maison Pingard.
    Le 10 octobre, le docteur Goguel fut également remplacé à « Turenne » par les Allemands et vint à l’hôpital civil. Il prit la salle de chirurgie — hommes — dont il était, en temps de paix, chirurgien titulaire. Le docteur Pérignon continuait à desservir la grande salle des orphelins et la salle ordinaire du service d’enfants.
    Pendant un mois environ, les blessés allemands, au nombre d’une trentaine furent groupés dans le service de M. Pérignon, qui parlait bien l’allemand et qui, grâce à cette circonstance, servit heureusement d’interprète et d’intermédiaire avec les autorités allemandes.

    Il y eut deux officiers allemands dans les petites salles séparées, voisines de la salle d’opération. Ils furent remplacés par trois officiers français, et même, pendant un certain temps, une des chambres fut occupée par un (officier stellvertreter), officier allemand (Weiss) et par un lieutenant français (Legrin); un autre officier lieutenant et adjudant allemand (Tigor) occupait la deuxième chambre. Après le départ des Allemands, on les remplaça par deux officiers français qui avaient été provisoirement placés ailleurs (Coiquil et le Rumeur). Un quatrième les rejoignit plus tard (Daunizeau). Le lieutenant Legrin, guéri, fut évacué en Allemagne comme prisonnier. Le lieutenant Le Rumeur, amputé, fut évacué pour être échangé contre un officier allemand blessé et incapable de reprendre du service ( intervention du Saint Père ).

    Le nombre des blessés diminuant par suite des décès (pen nombreux d’ailleurs), de départs pour l’Allemagne ou d’échanges, les services se resserrèrent peu à peu. La salle des enfants fut rendue à son affectation du temps de paix (service du docteur Molard) et le réfectoire des vieillards restitué à ceux-ci.
    Finalement, les blessés furent réunis dans le service de chirurgie-hommes (docteur Goguel), quelques-uns dans le service de médecine-hommes (docteur Lapierre) ; la majorité dans la grande salle sise au

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