Serge Fiori : s'enlever du chemin
morceaux et
savoure… tellement que la sauce éclabousse partout ! Mais
le plus drôle, c’est que ce soir un petit morceau de tomate
a atterri sur la manche de son beau chandail bleu pâle…
N’écoutant que son appétit, il a porté sur sa manche sa bouche tachée de sauce tomate, pour aspirer la tite tomate… Résultat ? Une bouche orangée clairement étampée sur le bleu
pâle du chandail ! Bravo Sergey ! Cher journal, même dans
ma garderie je n’ai jamais vu ça en quinze ans. Ha ! Ha ! Ha ! »
Ou encore :
« Cher journal, depuis plus d’une semaine, Sergey a mal
aux dents... Jeudi treize heures, on prend la route pour aller chez son dentiste ; un bouchon énorme nous fait arriver
en retard à son rendez-vous. C’est ça, Montréal ! Ouf ! Sergey
m’avait dit : “Tu vas voir, ma Bulle, ça sera pas long, environ
dix minutes.” Dix, vingt, trente, cinquante, quatre-vingts,
quatre-vingt-dix minutes plus tard, Sergey sort du bureau
avec un nouveau visage ! On aurait dit qu’il avait une guimauve dans la joue droite ! Il me dit : “Yaiyaiayuyoyaiyal.”
“Heu… O.K.”, dis-je pour ne pas l’obliger à répéter. Le pauvre, j’ai pas compris un seul mot du retour ! Deux heures
plus tard, Sergey me dit : “Bulle, ce soir, si j’ai un peu mal et
que je pense que ça va saigner, je dois me mettre une poche
de thé sur ma plaie : c’est ce que mon dentiste m’a dit.” Cher
journal, tu aurais dû voir Sergey, à deux heures du matin
sur le divan avec une poche de thé dans la bouche ! Ha ! ha !
ha ! Mais c’est pas le pire : le pire, c’est que le fil de la poche
de thé qui pend a encore l’étiquette Red-Rose Ha ! ha ! ha ! hi !
hi ! hi ! ha ! ha ! ha ! Quel moment inoubliable ! Ouf ! »
Et finalement :
(Bulle et Sergey sont à Sherbrooke) « Samedi, dix-neuf
heures, Sergey et moi décidons de faire une dernière tournée en voiture. Rendus sur Wellington, on voit un camion de
pompier filer à toute allure sur la rue voisine, justement celle
qu’on s’apprête à emprunter. Tout d’un coup, un deuxième
camion surgit à toute vitesse derrière nous, klaxonne sans
arrêt pour qu’on se tasse de son chemin. J’ai aussitôt dit à
Sergey de prendre la rue à gauche, mais monsieur Fiori décide plutôt de se ranger à droite pour laisser passer le camion, mais la rue étant trop étroite, le véhicule n’a pas de
place pour passer à côté de nous. Maudit que j’ai chaud, là !
Sergey doit maintenant couper le camion, revenir devant lui
et avancer jusqu’au derrière du premier camion : nous voilà
donc pris en sandwich ! Bravo Sergey ! Il fait très chaud, là,
là ! Ça klaxonne, ça sirène et les pompiers nous regardent en
se disant : “Mais qu’est-ce qu’ils foutent là, ces deux-là ? Y’a
le feu, là !” Aaaah ! Soudain Sergey voit un tit espace pour
faufiler l’auto ; on réussit de peine et de misère, mais on y
arrive tout de même ! Yéééééééééé ! On se sort vite de cette rue
et on se dirige tout droit vers le motel jaune ! Sergey, encore
énervé par son aventure avec les pompiers, passe sur un feu
rouge et trois voitures doivent s’arrêter brusquement. Je crie :
“Arrête, arrête !” Nous voilà au milieu de la route, entourés
par ces voitures, sans aucune égratignure ! Ouf ! Sergey recule lentement et timidement, pour revenir à notre place, afin
de prendre la bonne lumière ! Non, mais quelle aventure, en
trois ou quatre minutes ! Le lendemain, à notre départ de
Sherbrooke, J’AI pris le volant ! C’est pourquoi, cher journal,
je peux t’écrire aujourd’hui ! »
Quoi qu’ils racontent, Bulle et Sergey ont un vaste auditoire qui en redemande. La tenue de ce journal, ses échanges avec les fans , ses pensées du jour, ses réflexions lancées dans l’univers, tout cela a un effet d’entraînement et
de stimulation très fort pour Fiori. La nature de l’album
qu’il projette de créer commence petit à petit à évoluer.
Des thèmes, des réflexions et des sujets commencent à
s’imposer à lui, et en peu de temps il accouche d’une chanson directement inspirée par la technologie avec laquelle
il s’amuse : Le monde est virtuel. Le projet d’un album de
chansons originales fait son
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