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Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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mon
arrivée ? »
    Il rit. Elle portait une robe de bain en coton
épais, une serviette enroulée autour de la tête pour protéger ses cheveux.
« Je vous laisse la place, dit-il, s’apprêtant à sortir.
    — Oh, non, je ne voulais pas vous
déranger.
    — Alors, partagez-la avec moi. C’est
merveilleux.
    — Merci. » Elle enleva sa robe et
s’assit sur le petit banc. Une servante se mit à la frictionner. Il supporta la
chaleur aussi longtemps que possible puis émergea de l’eau et s’allongea
haletant sur l’épaisse serviette. « Votre aide m’est tout à fait
précieuse, Mariko-san.
    — C’est un plaisir pour moi que de vous
être utile. » Elle se détendait dans cette chaleur. « Fujiko est en
train de vous mijoter un petit plat, pour le dîner.
    — Oh ?
    — Elle a acheté… je crois que vous
appelez ça un faisan. C’est un gros oiseau. L’un des fauconniers l’a attrapé
pour elle.
    — Un faisan, honto ?
    — Honto. Fujiko-san m’a demandé de
vous le dire et vous prie de bien vouloir l’excuser s’il n’est pas très bien
préparé.
    — Je suis certain que ce sera parfait.
    — Vous avez tellement changé en si peu de
temps.
    — Vraiment ? »
    Il essaya de se souvenir de la première nuit.
Il s’était débrouillé pour revenir à pied. Fujiko et les servantes l’avaient
aidé à se mettre au lit. Après un sommeil sans rêves, il s’était levé à l’aube
et était allé nager, puis, se séchant au soleil, il avait remercié Dieu de la
force que lui avait donnée Mariko. En retournant vers la maison, il avait salué
des habitants sachant secrètement qu’ils en avaient assez, comme lui, de Yabu
et qu’ils voulaient s’en débarrasser. Quand Mariko était arrivée, il avait fait
chercher Mura.
    « Mariko-san, dites ceci à Mura :
nous avons vous et moi un problème. Nous le résoudrons ensemble. Je voudrais
faire partie de l’école du village. Je voudrais apprendre à parler avec les
enfants.
    — Ils n’ont pas d’école, Anjin-san.
    — Pas d’école ?
    — Non. Mura dit qu’il y a un monastère à
quelques ri a l’ouest. Les moines vous apprendront
à lire et à écrire si vous le désirez. Mais c’est un village, ici, Anjin-san.
Les enfants apprennent à pêcher, à coudre des filets, à faire pousser le riz et
les récoltes. Il y a peu de temps à consacrer à autre chose, hormis la lecture
et l’écriture. Ce sont les parents et les grands-parents qui l’enseignent
eux-mêmes à leurs enfants.
    — Comment vais-je pouvoir apprendre quand
vous serez partie ?
    — Sire Toranaga va vous envoyer des
livres.
    — J’ai besoin d’autre chose que de livres.
    — Tout ira bien, Anjin-san.
    — Oui. Peut-être, mais dites au chef qu’à
chaque fois que je ferai une faute, tout le monde, même un enfant, tout le
monde devra me corriger. Je l’ordonne.
    — Il vous remercie, Anjin-san.
    — Y a-t-il ici quelqu’un qui parle le
portugais ?
    — Non.
    — Personne aux alentours ?
    —  Iyé, Anjin-san.
    — Il me faut quelqu’un, Mariko-san. Pour
après votre départ.
    — Je le dirai à Yabu-san.
    — Mura-san, vous…
    — Il dit que vous ne devez pas employer
le suffixe “san” pour vous adresser à lui ou aux habitants du village. Ce n’est
pas correct de dire “san” à quelqu’un d’inférieur. »
    Fujiko s’était elle aussi inclinée jusqu’au
sol le premier jour.
    « Fujiko-san vous souhaite la bienvenue
ici, Anjin-san. Vous lui avez fait un grand honneur. Elle vous demande pardon
d’avoir été si malpolie sur le bateau. Elle est très honorée d’être votre
concubine et la maîtresse de votre maison. Elle demande si vous allez garder
les épées. Elle en serait très heureuse. Elles ont appartenu à son père qui est
mort. Elle ne les avait pas données à son mari parce qu’il avait déjà les
siennes.
    — Remerciez-la et dites-lui que je suis
très honoré de l’avoir pour concubine, avait-il dit.
    — Vous êtes dans votre nouvelle vie,
Anjin-san. Nous vous regardons avec des yeux neufs. Notre coutume veut que nous
soyons parfois formels et graves. Vous n’étiez pour moi qu’un barbare. Excusez,
je vous prie, ma stupidité. Ce que vous avez fait prouve que vous êtes
samouraï. Vous êtes maintenant samouraï. »
    Il s’était senti très grand, ce jour-là. Mais
la mort qu’il avait failli s’infliger l’avait beaucoup plus changé qu’il ne
voulait l’admettre et l’avait

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