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Testament Phonographe

Titel: Testament Phonographe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Léo Ferré
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secteur est troubl e
    Et mouillé tout à l’heure aux prises avec ton doubl e
    La Cité s’émerveille au hasard de mes pa s
     
    Tu me le donneras cet enfant de putai n
    Dis, tu le donneras pliant sous l’incroyabl e
    Dans l’avion tout à l’heure il a plu du jasmi n
     
    Je te caresserai dans le vertige de l’escal e
    Dans le Sud, sous ta robe aux vertus mosaïque s
    Viens, je te donnerai cet enfant de paniqu e
     
    Roulant sous l’inédit, poussant vers la Musiqu e
    Une mélancolie glacée, une mélancolie de chi c
    Je te sais sur ma carte où tu lis le possibl e
     
    Et ma pensée super lumière est dans ton ventr e
    À ce moment précis j’emballe Bételgeus e
    Tu vois des Caraïbes aux tristesses neigeuse s
     
    Sous des soleils patients aux lacostes ombré s
    Je te veux de ce froid inédit des tropique s
    La fraîcheur de tes joues sous le feu de ma piqu e
     
    Et tu plies me vidant ton lac assassin é
    Et tu coules du plomb dans les anciens vitrau x
    Dans leur lumière teinte aux soleils en bluejean s
     
    Tu les peignes dorés tes cheveux de misain e
    De ton ventre d’acier ils émergent du splee n
    Tu n’y peux rien tu es mon spleen et ma détress e
     
    Mon avoir mon amour mon ancienne pâleu r
    Quand j’allais encerclé à mon cerceau d’honneu r
    Mon moi à l’évidence et ta main au panie r
     
    Ô ma cerise ancienne éclairée de rougeaill e
    Du mois de Mai je t’ai et je te garde ouvert e
    Coule-toi dans ma gorge ouverte sur là-ba s
     
    Aime-moi aime-moi aime-moi aime-mo i
    J’imagine ton nom sur le bord de ma flût e
    Octaviant mes syllabes et des oiseaux parleur s
     
    Qui psalmodient ma route regarde-les ceux-l à
    C’est des tambours voilés comme une marche lent e
    Et cassant la Musique au long des soirs plissan t
     
    J’imagine ton nom sur des lieux innomé s
    Et des lumières aussi des caravanes douce s
    Et sableuses où la soif leur fait d’étranges gorge s
     
    Je te vois comme une algue bleue dans l’autobu s
    À la marée du soir Gare Saint-Lazar e
    Quand ça descend vers le tiers mond e
     
    Nous sommes tous un peu du tier s
    Quand la boue nous apprend à contourner vos lèvre s
    Ces signes que la bouche invente à Babel Tow n
     
    Je te vois comme un appareil électroniqu e
    Avec des boutons nacre plein la gueul e
    Et des fils se joignant comme des mains perdue s
     
    Dans la nuit aigre au creux d’un nègre blon d
    Qui te ramène au bord de sa fontaine troubl e
    Où tu bois les orages inquiétés par tes songe s
     
    Je te vois dans les bals d’avant la guerr e
    Avec du swing dans l’écarlate de la nui t
    À peine un peu tirée sous l’ourlet de tes lèvre s
     
    Je te vois comme un orgue sur la me r
    Avec les chevaux blancs du sperme de l’orag e
    Elle est bonne ce soir tu en as pris une tass e
     
    Et t’endormant sous moi tu as mis ton drapea u
    Comme un taxi fourbu retournant vers son chiffr e
    Où je comptais ton vernis brun dessous ta pea u
     
    Tu me sais dans les bras d’une autre et tu calcule s
    L’arrivée de ce flot le cubage des brume s
    Qui vont porter le deuil dans mon lit de fortun e
     
    Tu mesures tout ça à la lueur des pluie s
    Des tiennes qui s’en vont laver ta grammaire formell e
    Tu ordonnances la clarté de tes prunelle s
     
    À petits coups de rame en rimmel tu te tire s
    Vers les pays communs dans la nuit qui s’évad e
    Je me maquillerai ce soir sous l’arche de ton cu l
     
    Je te sais dans les bras d’un autre mannequi n
    Ceux que tu mets dans toi au rythme de la ru e
    Au hasard de l’asphalte au rimmel des pavé s
     
    Tout comme en soixante-huit quand tu voyais passe r
    Au hasard des pavés le hasard de tes nuit s
    De ces nuits qui depuis dix ans n’ont pas bronch é
     
    Aime-moi aime-moi aime l’ombre incrédibl e
    Aime le noir néant de l’intuition nié e
    Et le temps qui n’est pas et le rien de ce temp s
     
    Et le temps de ce rien et le temps de la cibl e
    Toi criblée toi donnée carcasse sublimé e
    Ce qu’il y a de vrai dans toi c’est l’imageabl e
     
    Comment je te construis à partir de ma nui t
    Ma nuit de navigant dans l’éternelle fable
    Ma nuit de navigant sur l’horreur de ma tabl e
     
    Éclairée vaguement de ma page pâli e
    Et tu es là-dessous avec l’autre visag e
    Tout est double dans l’autr e
     
    L’imaginaire est un indien dans sa réserv e
    C’est une raison blême au fronton de ton To i
    C’est une figue sèche et des noix qui la serven t
     
    Ô ta figue blanchie

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