Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen

Testament Phonographe

Titel: Testament Phonographe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Léo Ferré
Vom Netzwerk:
leurs lugubres chanson s
    Ces chevaux de Marly qui dévorent la brume ?
    Peut-être à quelque rendez-vous sur le bitum e
    À piaffer d’occasion ?
     
    Où vont-ils ces chevaux de la glace et des morts ?
    Où vont-ils ces chevaux qui grognent sur la dune  ?
    À marée haute et du pétrole dans leurs plume s
    ET L’AVOINE DANS UN BARI L
    OÙ VONT-ILS ?
     
    À Cloclo la rousse putai n
    De mes sept berges bien sonnée s
    — Elle en avait neuf dans le dé –
    Je laisse le doigt de la mai n
    Il me remonte des naseau x
    Le parfum mauve de sa paill e
    Qui bruissait plus bas que sa taill e
    Quand je jouais de son pipea u
     
    Je lui laisse aussi le raisi n
    Qu’on écrasait avec nos pied s
    Moi plus bas qu’elle ensanglant é
    À regarder son maroqui n
    Ses deux jambes comme un delt a
    Je m’enivrais à sa bouteill e
    Comme un nageur vers la merveill e
    Je nageais longtemps dans ses bra s
     
    À Fernand Bertrand du chora l
    Je laisse le guignol ferm é
    Dans la rue basse où meurt l’ét é
    Ceintré dans les caves d’ora l
    Nos mains portant le firmamen t
    Nos poches tintant de vaissell e
    Deux sous de bronze à la mamell e
    Que nous dégrafaient nos client s
     
    Quant à Marcel du Cabano n
    Le capitaine des rempart s
    Qu’il ait son canon sleeping-ca r
    Ployant sous nos califourchon s
    Avec le relent oxyd é
    Qui montait de ses flancs épique s
    Quand nous arrachions nos tunique s
    Pour mieux nous regarder pisse r
     
    Où es-tu Marcel Merlino ?
    À quelle nuit t’es-tu rendu ?
    Est-ce toi que j’ai reconn u
    L’autre jour au fond du métro ?
    Sous les casquettes que je voi s
    C’est ton visage que j’épell e
    Le charbonnier dans le port bêle
    À Monaco comme autrefoi s
     
    Il arrivait de Rotterda m
    On l’attendait des mois entier s
    Un bateau ça fait du chiqu é
    Ça s’enraille pas comme un tra m
    Ça musarde comme un anglai s
    À ce cygne noir des houillère s
    Je laisse deux mains en visièr e
    Et deux ombres barrant le qua i
     
    Rosella noire du drapea u
    Baissé sur ton triangle blan c
    Prends mon algèbre entre les dent s
    Et compose mon numér o
    Ô toi que j’eusse tant creusé e
    Sur le lit de ta maternell e
    Qui t’étouffait pas de dentelle s
    Je te laisse mon sabre us é
     
    À Marguite les nerfs noué s
    Sur le goudron comme une croi x
    Quand il bavait de son minoi s
    De la chantilly salivé e
    Je laisse un buvard de chagri n
    Pour s’effacer dans l’ombre obliqu e
    Que sèment les épileptique s
    Comme un semeur sème le grai n
     
    À Jeannot le mécanicie n
    Noirci sous les soleils camboui s
    Je dédie l’encre de minui t
    À noter le ciel calepi n
    Avec ses diamants frissonnant s
    Quand les étoiles font la torch e
    Et que les poètes s’écorchen t
    L’œil à vouloir lire dedan s
     
    À la Maritorne de skung s
    À la Fernande aux mains-poisso n
    Qui reprise les caleçon s
    Des anges qui la nuit défoncen t
    L’ixe de mon idiote en blon d
    Je laisse un rasoir électriqu e
    Pour se peler le sens uniqu e
    Et se ravauder l’écusso n
     
    À son régul Jo du dentie r
    Mon beau daron du temps de l’e x
    Et qui me mettait à l’inde x
    Au fond d’un lit mort à moiti é
    Je laisse sa fille empaffé e
    Par quelqu’obscur de la cervell e
    Sa fille qu’il eut dit pucell e
    Dans un bordel le cul bord é
     
    Et celle-là nitouche en to c
    Qui jouait les planches d’amou r
    Où j’accrochais tous mes discour s
    Six ans durant dans mon paddoc k
    Qu’elle ait un requiem en stu c
    Montant triste d’une guitar e
    Qu’elle enjambera c’est notoir e
    Comme un bidet qui joue du tru c
     
    Tu mangeais des radis milord s
    Luxure à la mode de quand ?
    Vénus pavée au plus croulan t
    Où rampes-tu ta gueule encor ?
    Dans quel gourbis t’étales-tu ?
    Devant quel miroir détestabl e
    Vois-tu tes charmes relégables ?
    Lève-toi et marche dessu s
     
    Vois le poète que je sui s
    Devant son papier affam é
    Il a tissé comme araigné e
    Une toile pendant la nui t
    Ô viens ma mouche t’y mouche r
    En loucedé mon verbe brûl e
    Et pour te manger la formul e
    Il ne me reste qu’à signe r
     
    Ferré parent de Rutebeu f
    Et souviens-toi de ce Cousi n
    Qui remplissait ton traversi n
    Ton chef pesant le poids d’un œu f
    À celui-là le parfumeu r
    Je laisse la plate lunett e
    Où ton bas-ventre se reflèt e
    Quand appareillent tes liqueur s
     
    Je laisse à Badia mon chapea u
    Pour y mesurer le geno u
    Qu’il a en guise de caillo u
    Je lui laisse aussi le

Weitere Kostenlose Bücher