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Testament Phonographe

Titel: Testament Phonographe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Léo Ferré
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d’un sperme inachev é
    Je te figue et t’enfigue et me perds en supplice s
    Au bord de toi vacant d’un désordre voul u
     
    Je suis sauf et ta voix m’asperge de détress e
    Ô l’amour qui s’en va de ton sexe et ma voi x
    Ô ma voix et la tienne et mon silence obscèn e
     
    Ô ma rue plus glacée qu’un sorbet aux violette s
    Ô foutraison de miel dans ce siècle abhorr é
    Comme toi se gonflant d’un désir germina l
     
    Là-bas aux Caraïbes les machines à écrir e
    Un soleil où trop pique un tropical dédai n
    Des plages et des disques toutes noires les plage s
     
    Comme les disques enfin et puis toutes moirée s
    Avec leurs chemins microformes et salé s
    Les persiennes aussi des jeunes filles en fleu r
     
    En fleurs sauvages où part un galion d’interdi t
    Des renards argentés là-bas qui se lamenten t
    Imaginaire un peu les crépuscules dans leur fent e
     
    Imaginaire imaginaire imaginaire mo i
    Imaginaire toi alors tu te verra s
    Tu te verras en filigrane au bord de mes enfance s
     
    Mes enfances toujours ont des cheveux d’enfant s
    Longs longs longs comme une vague ancienn e
    Et qui n’en finit pas de se rouler dans to i
     
    Comme un tabac séché sous l’autan qui le glac e
    Viens que je fume un peu de toi sous l’écarlat e
    Imaginaire toi imaginaire mo i
     
    Tu es mon visionnaire et je te vois perdan t
    Quand tu te laves hélas ! il y a toujour s
    Un homme quelque part et traqué que tu presse s
     
    Et qui verse son sang minéral dans ta cou r
    Comme ces femmes ensudées que le vent a trompée s
    Qui sont marquées à vie à mor t
     
    Ces marques de la vie qui portent des sanglot s
    Ces marques de l’amour qui portent les dents longue s
    Enfoncées dans ce bien qui te faisait fécond e
     
    Et des chiens et des loups et des loups sur les yeu x
    Quand la harpe descend dans la rue avec mo i
    On fait les commissions et puis elle en rajout e
     
    Les nouvelles guimauves elle a horreur de ç a
    Elle aime mieux Tristan se carrant l’Ysoldiot e
    Quand ça descend bien, vas… ça flotte…
     
    Une berceuse de la mort je m’en souvien s
    Avec trompette et tout, par là-haut, vagissan t
    Une berceuse de la Mort, c’est bath !
     
    La mort lorsque j’y baise ça fait des cris bizarre s
    Avec des cors en fa dans le grave and so o n
    Les cordes de la Mort se comptent à la douzain e
     
    DodécaMort DodécaMort DodécaMor t
    Ça fait plein au studio ça sonne sans combin e
    Ça fait tout d’suite un peu lugubre et chouett e
     
    Nous étions moi et moi et puis d’autres voyous
    Nous avions décidé de mettre un terme aux philos con s
    Nous étions habillés de neuf jeans de soirée et pulls de styl e
     
    Le verre en main pour bien signifier nos origine s
    Nous sommes tous liquide s
    L’imaginaire est une mer sans fon d
     
    Nous étions moi et moi nous sommes toujours mo i
    Nous marchons des foulards à la gorg e
    Le goudron effaçait l’intelligence insurrectionnell e
     
    L’imaginaire avait besoin d’une main fraternell e
    Et les pavés aussi c’est bien d’insurrection qu’il s’agi t
    Je suis d’un autre verbe et d’une autre grammair e
     
    Je détrousse des filles au fond des mers luisante s
    Quand les chevaux-vapeurs des steamers imaginen t
    Des sabots font alors un vacarme benzin e
     
    Les moutons c’est du fuel à la laine fétid e
    J’aurai chaud cet hiver à la marée des songe s
    Les syndicats nous ont baisés et ça n’était pas bo n
     
    Les syndicats c’est comme un fuel plutôt glaçan t
    Les syndicats c’est la mort de la révolutio n
    Et c’est pour ça, Petit, que nous imaginon s
     
    À tout considérer d’ailleurs le ciel était cac a
    Je peignais tous les gens et c’était bien pratiqu e
    Encordé comme un pendu sabré j’étais magiqu e
     
    Le caca dans le ciel… Antarès se marrai t
    Pas toi petit pas toi pas vous pas vous non plu s
    Je peignais tous les gens avec l’imaginair e
     
    Et le vent s’inquiétait je le concurrençai s
    Berce-moi l’étudiant prends-moi dans tes cahier s
    Berce-moi l’étudiant écoute ma chanso n
     
    Encarapace-toi de moi escargot de passag e
    Et qu’il pleuve et qu’il chante alors nous sortiron s
    Avec nos idées neuves et les chercheurs nous chercheron t
     
    Nous descendrons dans leurs gosier s
    Avec nos musiques tremblables alors ils trembleron t
    Ils nous mastiqueront nous de l’imaginair e
     
    Et n’en reviendront plus leurs désordres codés je n’y ai pas accè s
    Mon ordre à

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