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Testament Phonographe

Titel: Testament Phonographe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Léo Ferré
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moi est de la graine des voyous généreu x
    Dans mes palais on entrera en marche arrièr e
     
    Pour bien savoir ce que l’on quitt e
    On entre de plain-pied dans l’incalcul é
    Et mes ordinateurs ? Ils t’imagineron t
     
    Tu ne t’habilles plus tu iras dans la ru e
    Comme une étude de Chopin et tu tricotera s
    Et mon pull de l’hiver il passera dans ta cassett e
     
    Quand j’aurai froid à ma musiqu e
     
    AH ! CE VIOLON QUI HANTE mes projets encordé s
    Ce cheval blanc dans les cheveux de son arche t
    Ce cheval blanc en sol mineur qui mange mes portée s
     
    Qui décentre ma foi qui me fait prendre le Col d’Els a
    Pour un dessin hiératique dans le plomb de ce dernier vitrail crépusculair e
    Prends ton vitrail et va-t’en sur les quai s
     
    Inquiète l’inconnu qui souffle dans sa gourd e
    Comme dans un cornet de frites à Rottermich e
    Alors tu planteras le désert dans Pari s
     
    Comme une tente vasculaire dans son chiffr e
    Ce Paris qui goutte à goutte te calcin e
    Il y avait dans ta voix une java funèbr e
     
    Un cortège en damier quand tu bouffais mes pion s
    Une source commune où chantent les ténèbre s
    Comme Palestrina un vendredi de Pâque s
     
    L’Église de la nature ? Parlons-e n
    J’en écrirai la messe du foutre du pollen des Inca s
    Ô l’Incas ! Tes yeux, Mathieusalem !
     
    Ouvragés dans le tulle d’un phare à iode et à teintur e
    Tes lampes, les objets qui s’y reflètent un pe u
    Et cette cathédrale ancienne qui palpit e
     
    Au bord du gouffre de tes larmes de goss e
    Et je suis le pollen, Mathieusalem !
    Le pollen ! Le pollen !
     
    Et pourquoi ne serais-je pas cette poudre baiseuse ?
    Dis, pourquoi n’est-ce pas moi qui enfante tes tracteurs ?
    Avec la grue penchée comme une révérenc e
     
    Vers ce devoir et ce refus qui m’imaginent ?
    Mathieusalem ! Mathieusalem !
    Il y a des siècles dans ton œil d’incas tranquill e
     
    Des siècles de tranquillisants sous la férul e
    Des triques de velours dans des voix demeurée s
    Au seuil des capitales au seuil de l’épopé e
     
    Devant la fourche du petit matin « la forç a »
    Et des balancements de pendus froids au vent du sperme libr e
    Comme un Mississipi dans l’entrebâillement de la Révolt e
     
    Et cette orgie de graines aux matins dépavé s
    Y’ en a qui s’en souviennent encore et qui en viven t
    Monotonie maniaque de la mélancoli e
     
    Celle désencordée qui n’a plus rien d’obscèn e
    Celle mauve des soirs appris tard à l’étud e
    Celle du chiffonnier s’habillant de mémoir e
     
    Sous l’esthétique de cette soie filigrané e
    Sous les doigts exaucés d’un liseur vertueu x
    D’un tondu d’un voyeur et d’un plomb Gutenber g
     
    Quand les moines enlumineurs faisaient la grèv e
    Sous les ponts de l’Histoire à dormir enchaîné s
    Ce lit de Joséphine quand y avait passé le patron d’Austerlit z
     
    Quant à mes graines à moi, je me sentirais plutôt arbre, et vous ?
    Le bûcheron qui m’éclate et m’écorche et me goug e
    Et m’emporte flotté vers mon île glacé e
     
    Là-bas là-bas là-bas… sous les outrage s
    Ce bûcheron crèche chez moi chez l’homme ou bien at hom e
    Dit-on dans le parler hautbois ça dépend de l’accen t
     
    Il a droit à mon vin à mon style à mes veine s
    Celles qui découragent les sources qui me viennen t
    De partout et d’ailleurs, les sources de rigueu r
     
    Avec un vacarme grandiose où je perçois l’imperceptibl e
    Avec du vert aussi à peine resurgi des profondeur s
    De ma conscience de noy é
     
    C’est un groupe de fleurs à la main qui me charg e
    Et qui débite sous sa hache mes vers libre s
    Qui crachent leur venin à la gueule du verb e
     
    Il a droit à mon spleen c’est là que je le coinc e
    Le spleen c’est une arme terrible, Mathieusalem !
    Je te laisse le spleen où qu’il aille, où qu’il gît e
     
    Dans un drapé de marbre aussi quand Michel-Ang e
    S’en allait supputer les plis, les ombres auss i
    Dans les carrières de Carrare au museau de l’Histoir e
     
    Cette mélancolie qui plie de son ciseau glac é
    Je te la laisse comme un fichu, comme un sourir e
    Comme une arme qui sait ?
     
    Je tue par spleen et ça march e
    Mon commerce est florissant je vend s
    Des figures ridées des vieilles des salope s
     
    Qui vont se dévêtir dans les dévêtissoirs automatique s
    Dans l’œil de l’autre et du passant et qui en rajouten t
    Mais dans leur cœur, petit, il y a le

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