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Testament Phonographe

Titel: Testament Phonographe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Léo Ferré
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mémoir’ qui me tient par le bra s
     
    L’enfanc e
    C’est un pays plein de chanson s
    C’est le remords de la raiso n
    C’est la folie auss i
    C ' est l’enfer sous le tableau noi r
    C’est Tahiti dans un dortoi r
    C’est l’âme de la nui t
    C ' est un oiseau qu’on a manqu é
    C’est un chat qu’on a chahut é
    Et c’est la cruaut é
    C’est jour après jour quitter l’ombr e
    Et vers la proie et vers le nombr e
    C’est apprendre à frappe r
     
    Souviens-toi des bonbons et puis du pèr’ Noë l
     
    La toupie qui tournait qui tournait qui tournai t
    Qui tour… nait qui tour… nait qui tour… nait qui tour…

LA BOUTIQUE
    La nuit surtout, c’est pas ma l
    Et ça force et ça gî t
    C’est toujours quelque part entre peau et jactanc e
    J’allais des fois la nuit dans l’Autre imagin é
    Et des fois ça n’était qu’Imagé, bien sû r
    Avec ma flamme tout autour qui l’enroulai t
    Et les parfums et les diadème s
    Tout casqué, le vison, comme une Dame de la Haut e
    Et l’orage qui s’en vient quelquefois s’y trame r
    Ou en écorce vive ou en écorchée vid e
    Sous la peau qui tremblait alors de vigilanc e
    Et puis de sympathie et puis de peur éthymologu e
     
    La Nuit des fois j’allais surprendre l’Autre dans des cafés profonds, désert s
    Sentant un peu la mer quand elle ne sent pas tro p
    Comme les femmes sentant tout juste ce qu’il fau t
    Et qui montent vers vous comme un outrage au macada m
    Sur lequel tu posais tes problèmes et ta piss e
    Comme une oraison tiède au caprice du ven t
    Des fois que tu serais le dernier à foule r
    Ce mac ce mac ce mac ce ma c
     
    La Nuit des fois j’allais surprendre l’Autre en la Rue Saint-Deni s
    Un très Long time ago très long très lon g
    Et cherchais chaque fois la même boutique transbahutée par le dési r
    Et puis l’en-soi de la vergogne mal loti e
    Cette boutique à vue de nez et à la mordre auss i
    À m’y laisser morfondre et puis couler comme u n Sous -Ma r
    dans ses eaux triste s
    Cette pute et des fois c’était beau et sinistr e
    Elle s’écartait juste le temps de l’encarte r
    Et plouf et plouf minet dans le pire et dans le glac é
    Dans le glacé sublime et qui glaçait ma lèvr e
    Il n’était de glacé que certaines gosses tout allumée s
    Et toutes décharnées et toutes berlingotes avec le pire au bor d
    des fente s
    Par le besoin et par le flouze du chos e Oh là là le flouze du chos e
    Et c’était bien là le malentendu divin bizarre comme une châtaigne éventrée à l’automn e
    Et puis ce qu’il y avait autour de la lugubre envi e
     
    Viens viens viens viens vers mo i
    Et pour moi et dans moi et pour to i
    Je t’ai je t’ai je t’ai quoique quoiqu e
    Tu m’as tu m’as tu m’a s Tu crois ?
    Viens viens viens que je te fasse veni r
    Et elle m’énervait celle-là qui disait Viens au grand chahut quand ça va fondr e
    Tourne donne et puis flanche Pars brise tape et fui s
    Et puis ce n’est pas moi qui lui avait appris à dire Viens viens vien s
    Les mots des autres ça me dérange quand ils sont invalides Tourne donne et puis flanche et puis fuis Fuis fuis fuis mon Amou r
    Tu sais fuir… Comme un tuyau de l’entre-rêv e
    Ça fait un de ces bruits dans mon imaginaire à t’en donner pour ton argen t
    Pour ton Spectacle à cette Éternité seconde qui n’avait rien pourtant de relatif…
    Le Lavabo d’hier et celui de demain et ceux de dans dix siècles Qu’est-ce que je pouvais m’imaginer les lavabos particuliers de ces souris visqueuses…
     
    Dan s Ta Boutique je mets à la Voile au jardin au bordel adoré de tes yeux en Boutiqu e
    Dans ta Conscience je coule comme un hasard superbe et riche dans cette rue passant e
    Ah prends-en donc de mon moi du profond comme dans le Pacifiqu e
    Là où les mecs ne peuvent pas sous-marine r
    Dans la Boutique des Poissons abstrait s

LES BONNES MANIÈRES
    J’suis un parleur à ma manièr e
    Quand il fait noir j’te dis des mot s
    À renverser les bonn’s manière s
    Qu’auront jamais assez d’culo t
    Quand je te prends pour un pian o
    J’te joue des airs à ma faço n
    Si par hasard tu perds le Do
    Moi j’te retrouve à l’unisso n
    J’suis un parleur à ma manièr e
    Quand il fait noir j’te fais la vi e
    À t’raconter les bonn’s manière s
    Qu’on n’apprend pas à la mairi e
     
    J’suis un parleur à ma manièr e
    Si j’savais tout leur raconte r
    Ça f’ rait sortir les bonn’s manière s
    Qui n’os’raient

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