Testament Phonographe
procédure mouillée
Me fait comme un rat sa cadence
Me dit de rester dans le clan
À mâchonner les reverdures
Sous les neiges de ce printemps
À faire au froid bonne mesure
Et que ferais-je nom de Dieu
Sinon des pull-overs de peine
Sinon de l’abstrait à mes yeux
Comme lorsque je rentre en scène
Sous les casseroles de toc
Sous les perroquets sous les caches
Avec du mauve plein le froc
Et la vie louche sous les taches…
La mémoire et la mer…
Ton corps est comme un vase clos
J’y pressens parfois une jarre
Comme engloutie au fond des eaux
Et qui attend des nageurs rares
Tes bijoux ton blé ton vouloir
Le plan de tes folles prairies
Mes chevaux qui viennent te voir
Au fond des mers quand tu les pries
Mon organe qui fait ta voix
Mon pardessus sur ta bronchite
Mon alphabet pour que tu croies
Que je suis là quand tu me quittes…
La mémoire et la mer…
Cette mer cavaleuse, propre, cynique… Ce toit tranquille, comme disait l’autre… Ce drame mouvant comme un outrage de la nature, quand j’y plonge, de mémoire, je m’y perds, et moi, et mon courage, et ma passion, et ma musique. Le vent filou des bises des frilure s
Et mon courage, et ma passion, et ma musique. Le vent, y aidant, n’a qu’à bien se tenir. Il se prosterne, ce vent filou des bises des frilures…
68… 68… 68…
Noblesse du calendrier.
Je ne vais tout de même pas te raconter comment et pourquoi j’écris des chansons, non ? C’est comme ça ! Ma main sur le clavier de mon piano est reliée à un fil et ça marche. Je suis « dicté ». J’ai un magnétophone dans le désespoir qui me ronge et qui tourne et qui tourne et qui n’arrête pas. Alors je copie cette voix qui m’arrive de là-bas, je ne sais, qui m’arrive, en tout cas, et je la reconnais chaque fois. Ça fait comme un déclic et ça se déclenche. Je suis le porte-parole d’un monde perdu, présent pour moi, d’un monde auquel vous n’avez pas entrée parce que si tu y entres, dans ce monde, tu perds pied et deviens inédit. Ton foie, tes poumons, ton sexe, tout ça est à toi.
Ta tête, non. Si tu es fou, alors viens dans mes bras. Je t’aime.
68 68 68 68 6 8
Il y a des chiffres qui me font mal à mon dicteur. 68… Il s’en fout mon dicteur, il le connaît ce chiffre. Il l’a fait, comme on fait une partie de cartes. Les cartes, aujourd’hui, sont mêlées. Il n’y a plus rien qu’une certaine forme de dictature sentimentale qui vous arrange et qui vous endort pendant que les Autres veillent.
Vous êtes vraiment des cons et des malheureux. Ou bien alors, crève, paysan, crève et passe de l’autre côté de la rue, avec tes dieux, avec tes maîtres » avec tes pantoufles et tes clopes…
68 68 68 68 Madame la Misère… Misère c’était le nom de ma chienne qui n’avait que trois pattes… Ton style, c’est ton cul, et oui… quand il a du style ! Ça ne dure pas longtemps. Un cul, ça se cache un jour ou l’autre. Plutôt un jour que l’autre.
Quelle connerie !
Ni dieu, ni maître, ni toi, ni eux, ni cul, ni rien et Basta !
68 / 73 NON STO P
Je suis d’un autre monde et tu le savais bie n
Ô toi qui tant et tant me regardais et m’écoutai s
Tu m’apportes le fait d’un instant de malheu r
Je drisse tout à coup avec ma peine en l’ai r
Vas-y petit les oiseaux s’en vont de côté cet hive r
68 / 73 NON STO P
La vie d’artiste… C’est dur de ne pas être, hein ?
Il y avait vraiment de quo i
Ça a commencé pour rien, en trombe, Rue des Écoles et à la Mau b’ Understand ?
Les drapeaux noirs et les aminches et l’Été 68 et puis les anarchiste s
Où ça ?
Les purées de Nanterre et la purée des ange s
Tu l’envoies, ta purée ?
Je signe dès ce jour avec mon double crèm e
Je vivais dans l’ardeur de notre conneri e
La très haute la très grand e
Et je suis seul ce soir devant le ciel brouill é
NON STOP avec des bulles dans ma têt e
C’est difficile à raconter ce genre de bulles, même pas au neuro…
Vous n’avez rien compris ni toi ni lui ni eu x
Ni rie n
Understand ?
Quand je pense que je pensais à vous comme à une épure de chantoun g
Cette soie je la pressens toujours comme un destin pav é
Vous étiez de cette intelligence sûr e
Et qui se connaît bie n
Et qui drague la nuit les grands auteur s
Pour être sûre d’être orthodox e
Les mains … Ah ! les mains…
Ça me
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